La rencontre d'une nouvelle élève[PV Sali][Terminé]

La brise se mélangé avec la douce mélodie du piano. Parcourant avec agilité le clavier et les paupières closes, je me laissais bercer par ma propre musique. Jouer était une manière radical pour me détendre et j'en avais bien besoin. Jouer les gentils profs et les bon samaritains étaient lassant à force, sourire me faisais souffrir. La musique s'arrêta et je commençais à me masser la mâchoire, le regard perdu dans le vide. Il n'y avait que dans ces moments où je pouvais soulager mes pauvres joues en n'ayant pas le moindre signe de sympathie sur le visage. Au bout de quelques minutes, je fini par me remettre à composer tout en jouant du piano. Les sons s'enchainaient avant de s'arrêter, me laissant le temps de noter sur mon cahier les accords que je devrais retenir pour cette mélodie. Prenant mes aises, je commençais même à chantonner faiblement et pour moi même. La canicule était moins présente, la fraicheur de l'automne serait bientôt là et on pouvait déjà la sentir. Les rideaux accrochés aux fenêtres voleter légèrement et cet air pur qui venait me caresser le visage était la bien-venu. Les cours étaient presque tous terminé et je n'en aurais pas d'autre avant une bonne heure me laissant le temps de vaquer à mes occupations. La drague était un peu passé au placard par la faute de ce pensionnat, je ne pouvais sortir avec les élèves et même si j'avais pu, sortir avec des ados pré-pubert qui ne connaissait la politesse n'avait rien pour me plaire. Je préféré les gens plus vieux que moi ou à peine plus jeune.

Mon regard se porta sur la fenêtre et avec mélancolie et contemplais le ciel bleu en me demandant ce que les gens du mon passé était devenu. Ma voix venait de s'éteindre et seul le bruit du son de l'instrument régné en maître dans le pièce. Toutes les portes étaient fermés, seul les fenêtres étaient ouverte, laissant libre accès au son merveilleux du piano de s'évader dans la cours du pensionnat. La musique était certainement l'une des seules choses qui avait un pouvoir réconfortant et calmant sur ma personne. Sourire en sa présence n'avait rien de gênant ni de douloureux pour moi. C'était même avec plaisir que je me laissais disparaitre dans ce monde coloré et plein de plaisir pour les oreilles. Les sourds devaient pleurer, ne pouvoir s'échapper dans cet autre univers devait être bien triste, j'en étais certain. Pendant un moment, peut-être un quart d'heure, je ne cessais de laisser mon esprit créatif prendre le dessus puis vint la fin du rêve. Je refermais le piano mais resta assis sur le tabouret pendant quelques minutes. Du bout des doigts, je parcourais le bois de l'instrument, me laissant fondre face à tant de beauté. Après un temps de réflexion, je me relevais et parcouru du regard la salle de classe. Le piano était au fond de la classe, juste devant, quelques bureaux étaient alignés bien droit me rappelant presque mon oncle et ma tante et leurs manières si strict de me contrôler. À mes cotés, il y avait le même nombre de pupitre que de table. Dans le coin à gauche, près d'une fenêtre et au tout devant de la classe, j'avais laisser mes guitares. Mes instruments reposer dans cette pièce que je considérais comme mon seul foyer. Si j'avais une chambre, elle ne me servait qu'à y dormir, le reste du temps j'étais généralement cloitré entre les quatre murs de la salle de musique.

Mais j'y restais seul. La raison ? Pour jouer de la musique, j'enlevais mes gants et si par malheur un inconscient les touché, il perdrait un moment de sa mémoire. Fixant mes mains, je les refermais puis les rouvrait sans cesse, me demandant comment il était possible que des mains avec autant de talent pour la musique pouvait être une telle arme pour les gens. Il n'y avait pas beaucoup de cours de musique et seul les élèves en faisant eux même avait d'autre instrument que cette stupide flûte que je trouvais quasi inutile. Elle restait un instrument et c'est pourquoi je les pensais quasi inutile, un humain pourrait l'être mais quelque chose procurant un tel son ne pouvait pas l'être totalement. De plus, la flûte pouvait être très beau si on savait bien en jouer et si on l'accompagner d'instrument se mélangeant parfaitement au son. Mes cheveux étaient attachés en queue de cheval et je pourrais bien ressembler à un musicien professionnel si quelqu'un me voyait. Presque en costume, il ne manquait que la veste qui avait été remplacé par un simple veston noir. Il n'y avait plus aucun bruit et je me sentais bien, là, seul. Un bruit vint pourtant me tirer de mes rêveries et me demandant qui était le fauteur de trouble, je me dépêchais de remettre mes gants d'un blanc laiteux avant d'attendre qui viendrait à ma rencontre.

Une jeune fille fit son entrée, elle aurait pu sembler banal jusqu'à ce que je remarque d'un peu plus près sa chevelure. De long cheveux blanc, plutôt étrange n'est-ce pas ? Mais après tout, nous étions dans un pensionnat plus bizarre encore que des gens aux cheveux violet ou même de couleur arc-en-ciel ! Si j'avais vu un nain avec des griffes et des ailes, je n'en aurais pas été si étonné... Je regardais donc la nouvelle venue avec curiosité en voyant ce qu'elle tenait à la main. Je pouvais très bien le faire tout seul, je préférais même m'occuper de cette salle sans aucune aide mais je me doutais que ce n'était pas là une preuve de sympathie ou d'intérêt mais plutôt d'une punition.

- Excusez moi. Un surveillant ma dit de passer un coup de balais ici...

Je haussais un sourcil, surpris de voir qu'il existé encore des élèves capable de passer le balais sur simple demande de la part d'un surveillant. Pour la plupart, ils se révolteraient mais je trouvais ça plutôt amusant. Un mince sourire apparu sur mes lèvres suivis d'un rire grave et mélodieux. Avec élégance, je me dirigeais vers la jeune fille pour me planter bien droit devant elle, pourquoi ne pas faire connaissance ? Autant connaitre un maximum de personne non ? Ce ne fut pas pour mon image personnel, loin de là, même si je tenais à la préserver j'avais le droit à un peu de divertissement autre. De plus, je ne comptais pas chercher querelle et je ne ferais rien qui pourrait apeuré l'élève. Ce n'était pas vraiment dans mes habitudes ou même dans mon caractère d'effrayer mes élèves, j'étais prof autant être sympa et pas chiant non ? Je connaissais ces adultes craignos qui crier sans arrêt et qui vous regardez presque avec méprit, je les détestais et pour rien au monde je ne serais devenu comme eux. Je fermais la porte après son passage avant de reporter mon attention sur le blanc laiteux de ses cheveux. Je ne fis pas la moindre réflexion car après tout, j'avais moi même était avec quelqu'un possédant les même cheveux. Durant mon approche je lui avais demandé si c'était naturel ou une coloration et notre amitié avait débuté là-dessus. Mais là, c'était différent, de un il s'agissait d'une élève et de deux elle semblait bien moins mignonne et faible que le garçon.

- J'ignorais que des élèves avait encore la bonté d'accepter de passer le balais.

Je recommençais ma marche jusqu'au piano et posa la main sur le bois peint. Je poussais un léger soupir déçu d'être obligé de porter des gants même pour toucher l'instrument. Il valait mieux être prévenant toutefois et je ne comptais pas prendre le risque d'effacer la mémoire de la jeune fille. Je fermais les yeux, écoutant la silencieuse musique qui m'habiter encore. Je ressorti de mes pensées assez rapidement et posa une nouvelle fois mon regard sur la nouvelle venu mais cette fois-ci ce ne fut pas sur ses cheveux que je posais celui-ci mais sur ses yeux. Deux magnifiques prunelles ambres.

- Tu dois surement avoir d'autre chose à faire à ton âge, si tu le souhaite je pourrais passer le balais plus tard, lorsque je partirais de la salle. C'est déjà bien aimable que tu ai acceptée de faire le ménage ici.

Un nouveau sourire naquit sur mon visage, donnant une impression de bonté, quel dommage que ce ne soit pas vraiment le cas. La véritable raison était surtout que je préféré touché moi même à ce qui se trouvait ici et je craignais même que Neige, voici comment j'appelais la pensionnaire, ne soit pas forcément passionnée de musique et qu'elle ne regarde ce qui se trouvait ici comme s'il s'agissait de vulgaire objet. Avec une maladresse ou même un manque d'attention, elle pourrait rayer le piano ou même faire tomber quelque chose et je ne pourrais lui pardonner. Ce serait alors prendre le risque de me mettre en colère et je n'avais pas besoin de ça. Les gens n'accordait que peu d'importance pour la musique, je n'avais que peu d'élève qui en faisait et la plupart trouver cette activité juste trop ennuyante ou demandant trop d'effort. C'était pourtant cette même passion qui m'avais empêché de sombrer d'autant plus dans la solitude, sans cette matière, peut-être que je serais devenu un dépressif alcoolique ou même une créature pire que celle que j'étais devenu. J'aurais pu pour m'amuser effacer la mémoire de famille entière pour m'amuser, leurs privant de tout souvenir réconfortant et d'un passé. C'est pourquoi, le peu d'intérêt que porté les pensionnaires à la musique me blessait profondément et je jugeais presque qu'un élève n'aimant pas assez cet art ne méritait pas de mettre les pieds dans cette pièce.

Quelques minutes de silence passèrent et je me demandais qu'elle ce que la jeune fille attendait pour me donner le balais et filer ? Je veux dire, même si j'avais eu envie qu'elle reste, n'était-ce pas la chose la plus logique lorsqu'on était élève et que quelqu'un nous faisait une telle offre ? Finalement, elle lâcha un soupir et je penchais légèrement la tête sur le coté en me demandant si le choix qu'elle devait faire était si difficile que ça.

- En faite... Le surveillant m'a un peu obliger à passer le balai, mais je ne vois pas vraiment pourquoi... J'ai l'impression que cette salle, n'est jamais salit, comme si elle était protéger par un enchantement...

Je n'arrivais pas à détacher mon regard de la petite silhouette, la raison ? Elle semblait fascinée par le piano ou du moins lui porter un intérêt hors du commun. Ça me plaisais je devais bien l'avouer. Je regardais la jeune fille d'un tout autre oeil, elle semblait aimer cette pièce et rien que la manière avec laquelle elle l'avait regardée peu de temps avant le prouver bien. Ça me changerais un peu de parler de quelque chose que j'aimais avec quelqu'un sans avoir besoin de me forcer.

- Au faite, c'est vous qui jouiez du piano tous à l'heure ?...

Je haussais un sourcil avant de jeter un rapide coup d’œil à l'instrument. Quelqu'un m'avais donc entendu ? Je ne savais pas comment réagir, j’espérais ne pas m'être trop emporté et ne pas avoir déranger tout l'établissement même si je me doutais qu'il n'y avait que dans la cours et dans le couloir qu'on aurait pu entendre la douce mélodie. Toutefois, autant faire attention la prochaine fois non ? Je hochais la tête, répondant à sa question avant qu'un sourire ne vienne décorer mon visage. Elle semblait sympathique, je n'avais donc aucune crainte de recevoir une pique ou même des reproches.

- Oui c'était bien moi, je ne t'ai pas dérangé j’espère ?

En fait, même si je l'avais dérangé j'en avais un peu rien à faire au final. J'étais dans ma salle et tant que le reste du personnel et que les enseignants ne se plaignaient pas, ça m'allais. L'avis des élèves importer peu car beaucoup aimer se servir de leurs langues de vipères contre les profs. Mais j'avais envie de penser que ce ne serait pas le cas de la jeune fille, surement un espoir qui naquit dans mon esprit par sa ressemblance avec le jeune homme du passé qui avait été l'un des seuls à me comprendre même après avoir vu ma véritable facette. J'avais envie de croire en quelque chose et pour le moment, c'était en cette jeune fille dont je ne connaissais pas même le nom.

- Tu aime la musique ?

Cette question me semblait assez idiote car la passion et la mélancolie qu'on pouvait voir dans le regard de cette jeune fille prouver bien qu'elle éprouvait au moins un petit quelque chose pour la musique. Sinon pour quelles autres raisons serait-elle restée ici alors qu'on lui proposer une soirée à glander ?

gomen:

Lorsque le visage de la jeune fille s'étira pour laisser apparaitre un magnifique sourire, mon cœur fit un bon dans ma poitrine. Pour certain, ce n'aurait été qu'un banal sourire venant d'une élève, un sourire qui n'était pas aussi beau que ça mais pour moi, il ne pouvait être meilleur et pour cause, il était destiné à la musique et je la comprenais.

- Bien sûr que je l'aime ! C'est même ma raison de vivre pour moi...

J'étais réellement touché de voir quelqu'un tenir tant à quelque chose et surtout à ça, j'aurais pu prendre la première chaise que je voyais pour m'y assoir et parler avec elle tout le reste de la journée. Je lui répondis à mon tour d'un large sourire et avec le regard pétillant de bonheur. Mais je ne comprenais pas toutefois la raison pour laquelle elle n'était jamais venu jouer ici si elle adorait à ce point ça. Je veux dire, si elle avait demandée à un surveillant qu'il lui prête les clés ou bien même qu'elle soit accompagnée, ils auraient surement acceptés non ? Mais lorsqu'une longue plainte s'échappa des lèvres de l'élève et que son regard parcourait ma guitare, je haussais un sourcil en commençant presque à comprendre la raison pour laquelle elle ne venait pas. Un groupe de musique avait été formé à ce que j'avais entendu dire, seulement je ne les avais jamais entendu jouer... Peut-être qu'une dispute les avait fait ce séparer ? Je penchais la tête sur le coté en cherchant de comprendre quel aurait pu être le sujet pour une séparation mais je me trompais peut-être après tout. Il se pouvait très bien qu'en vérité, un des élèves soit parti, une chose était sur, j'aurais aimé entendre ce groupe en action et ils auraient eu tout mon soutien.

- Mais, ça fait tellement longtemps que j'ai pas touché à un instrument à cause des surveillants...

Je sentis une pointe de colère monter en moi et je fermais les yeux en soupirant à mon tour. Comment osaient-ils forcer quelqu'un à arrêter sa passion ? Même si celle-ci n'avait pas été la musique j'étais contre. Nos passions étaient ce qui nous maintenais en vit, ce en quoi nous croyons mais aussi dont nous ne pouvions nous passer. Personne ne devrait arrêter de faire ce qu'il aime et je comptais bien prêter main forte à ces élèves qui subissait des injustices. Une idée me vint en tête et j'ouvrais le couvercle du piano avant de me rassoir sur le tabouret tout en gardant mes gants. Je ne pourrais pas savourer le plaisir des touches mais au moins la jeune fille ne craignait rien. Je n'avais pas envie d'utiliser mon pouvoir sur ce genre de personne, j'appréciais trop les gamins qui avaient des rêves et des espérances de la vie. Leurs mauvais souvenirs faisaient parti d'eux et sans eux, ils ne seraient plus les même et pourrait même refaire les même erreurs que par le passé. Je commençais à jouer une mélodie douce et sans aucune mauvaise manœuvre. Me replongeant dans la musique, je fermais les yeux, un sourire apaisé sur les lèvres. Lorsque je jouais, je ne pensais plus à rien, je ne contrôlais plus mon corps, il faisait ce qu'il voulait. Il s'agissait là d'une musique que je jouais depuis longtemps, lorsque j'avais appris à faire du piano, c'était sur cette mélodie que je m'entrainais et pendant longtemps j'avais repris confiance grâce à elle. Lorsque la musique fut fini, je me tournais légèrement vers l'adolescente avec un nouveau sourire affiché sur mon visage.

- Pourquoi tu ne me montrerais pas comment tu joue ? Prend un tabouret et vient à coté, si tu préfère j'ai encore beaucoup d'autre instrument.

Ma main recommença à caresser les touches et je fermais une nouvelle fois encore les yeux en inspirant profondément l'odeur du bois ciré. J'étais plongé dans mes pensées et je repris la parole sans regarder l'élève mais m'adressant toutefois à elle.

- Les surveillants n'ont pas le droit de te priver de ça, personne n'a le droit de priver quelqu'un de faire ce qu'il aime... Tu pourras revenir quand tu veux dans cette salle si je suis là et tu pourras jouer autant que tu le veux. Si quelqu'un t'interdit de jouer, je prendrais ta défense mais je refuse que quelqu'un nous prive d'un tel art.

Je ne repris pas la parole, laissant le choix à notre chère amie. Elle seule choisirait si elle préféré continuer la musique ou partir, si elle préféré laisser périr son coté musical ou si au contraire, elle voulait réanimer cette flamme qu'on lui avait obligée d'éteindre.

musique jouée:

Elle s'installa à mes cotés et je la laissais faire, après tout je ne mordais pas, ou du moins pas souvent. Je ne bougeais pas pendant un moment, laissant le silence régner dans la salle. Le seul bruit qui venait rompre cet instant de répit était le vent qui soulevé sur chacun de ses passages les rideaux. Même en compagnie de la jeune fille, je trouvais tout ceci extrêmement reposant. Ça faisait longtemps que je n'étais pas été au repos en la présence de quelqu'un mais je savais que si je souriais en cet instant précis ça serait seulement parce que mes émotions réel me le permettait et non pas parce que je me forçais. Détournant la tête de l'instrument, je posais mon regard sur l'élève. Une larme perlée le long de sa joue, suivit bientôt par d'autres. Je regardais, impuissant et sans savoir quoi faire pour la consoler. C'était donc avec peine que je regardais la musicienne, plongée dans ses pensées avec les jours humides. Que pouvais-je y faire après tout ?

-Excusez moi, je repensais à des gens... Sinon, je sais jouer un peu de piano et de guitare...

Elle laissa sa phrase en suspension et pas une fois je ne détournais le regard de la frêle adolescente. En arrivant dans la salle, je pensais plus à une élève qui savait s'imposer un minimum mais maintenant je ne voyais en elle qu'une fragile créature qui était peut-être même, complétement déboussolée...

-... Mais je me débrouille plus à la batterie.

De la batterie ? Il faudrait que j'en parle au directeur, peut-être aurais-je le droit de m'en procurer une et même s'il y avait un quelconque refus... Je pouvais m'en acheter une et laisser les élèves s'en servir. Finalement, les doigts de la jeune fille commencèrent à parcourir les touches du piano, produisant sur leurs passage un magnifique son. Une musique je ne connaissais pas me dis-je. Ses doigts tremblaient légèrement, même si j'étais surpris par cette mélodie que je trouvais vraiment magnifique, je trouvais la réaction de l'élève bien plus beau. Concentrée sur le piano, les yeux rivés sur ses mains, je ne pu qu'admirer en silence la créature présente à mes cotés et un sourire empli de bonté s'afficha sur mes lèvres. Avec une douceur extrême, je séchais une des dernières larmes qui coulait le long de ses joues, posant seulement le bout de mes doigts sur elle, je ne pu toutefois par ressentir le contact de sa peau car la mienne était protéger par le tissu. Parfois, je trouvai ça triste de ne pouvoir jamais sentir le contact de quelqu'un sur mes mains. J'aimerais ressentir une nouvelle fois cette chaleur humaine, tenir une main fermement dans la mienne et parlant sympathiquement avec mon interlocuteur. Seulement c'était impossible et je le savais bien. C'était une musique douce, que je trouvais tout de même assez triste et pour une fois, quelque chose naquit dans ma tête, me donnant une nouvelle envie à laquelle j'obéis sans hésiter pour une fois. Mes mains se placèrent sur les touches plus grave et je me mis à jouer, en même temps qu'elle. La même mélodie mais en un peu plus entrainante et dansante, en quelques choses de plus joyeux qui pourrait rappeler l'espoir.

Ce mélange de mélancolie et d'une promesse d'un avenir meilleur, le tout traduit dans les notes de musique que nous jouions rendait tout ceci vraiment magnifique. Je lançais un nouveau coup d'œil à l'adolescente, m'attardant cette fois-ci plus longtemps sur son visage. Il y avait quelque chose en elle qui me rappelait moi mais bien plus jeune... J'étais aussi plus jeune qu'elle à ce moment là, mais je retrouvais dans son regard la même passion qui m'avais habité depuis toujours mais aussi une détermination pour la musique. Toutefois, je ne voulais pas y penser, je refusais de revoir cet enfant pleurant seul la perte de sa mère, pleurant le désespoir qu'on l'oubli mais surtout de se souvenir de la solitude dans laquelle il fut plongé... Laissant le final de la chanson à l'élève, je regardais ses mains, voir ce qu'elle pourrait améliorer ou non et je compris bien vite qu'elle avait des mains de musicienne. Peut-être que le piano n'était pas l'instrument qui lui convenait le plus, mais elle n'aurait pas beaucoup de mal à jouer de la musique quel que soit l'instrument. La mélodie se termina avec douceur, cette même douceur avec laquelle elle avait commencée mais je la voyais maintenant différemment. Comme s la tristesse avait été remplacé par de la joie et de la pur gentillesse. Quelque chose que je n'étais pas sur de connaitre et dont j'enviais les gens pour avoir connu l'amour... Je n'étais pas un être fait de lumière et de bonheur, tout en moi était aussi noir que les ténèbres ou du moins presque tout.

- Tu es vraiment très douée, pourquoi ne pas tenter de redonner quelques couleurs à ce vieux pensionnat morne ? Ça fait trois ans déjà que je travaille ici mais je n'avais encore jamais trouvé quelqu'un qui avait tant de passion en lui.

Je posais mon regard sur la fenêtre, observant l'extérieur et son ciel sans aucun nuage. Tout était beau ici de mon point de vu mais il manquait des choses. Je savais très bien que ce que je voulais le plus ne se réaliserait jamais car Kyra m'avait complétement oublié...

- J'aimerais que le pensionnat connaisse la joie... Que les gens qui se trouvent ici retrouve de l'espoir et se sente bien. Tellement ici pense être un monstre et se dit que jamais il ne pourra ressortir d'ici... Je veux accorder aux gens un moment de répit, un moment où seul leurs rêves les habitent.

Parce que oui, je pensais être un monstre et si quelqu'un un jour avait essayé de m'en démontrer le contraire peut-être que je ne serais pas devenu celui que j'étais. Montrer le rêve aux autres ? Mais étais-je pour avoir le droit de dire ça ? Moi qui avais arraché l'espoir à tant de gens, moi qui avait laisser naître en lui une profonde haine envers toute forme de vie, désirant faire souffrir les gens pour qu'ils sachent ce que j'avais vécu ?

J'avais déjà remarqué que la jeune fille jetée des coups d'œil assez souvent sur ma guitare mais je n'y avais pas accordé trop d'importance. Laissant la jeune fille vaquer dans ses pensées, je me retournais légèrement pour regarder l'instrument qui captivée tant l'adolescente. Elle était comme neuve, je prenais toujours un grand soin de mes affaires mais encore plus lorsqu'il s'agissait de la musique dont il en était question. Le mouvement de la demi albinos attirais mon attention et lorsqu'elle se releva, je penchais légèrement la tête sur le coté en cherchant à comprendre ce qu'elle comptait faire -ou dire- mais ça n'avait pas trop d'importance au fond non ? Tant qu'elle ne détruisait rien, elle était maître de ses mouvements et gestes..

- J'avais déjà essayer avec une autre élève de la classe D, on avait monté une groupe : Nasty Mélodie. Un seul concert dans le gymnase, et après... Pouf ! Elle à disparut d'un coup...

Son regard ne se détourna pas une fois de la guitare qui était posée plus loin. Ce qu'elle venait de dire était triste, très triste. La première fois que nous arrivions à jouer une musique à la perfection, nous étions fière comme jamais, voulant faire écouter aux autres notre savoir. Après un concert, la seule pensée qui nous habiter était de recommencer, être acclamé, mais surtout de pouvoir de nouveau jouer avec tout son groupe, tous ensemble, créant une parfaite harmonisation. Si on m'avais retiré cette passion, la rage m'aurais bien plus dévoré et ce serait une bête qui existerait à la place du beau blondinet que j'étais.

- Elle jouais de la guitare, cette guitare ressemblait à celle là.

C'était donc pour cette raison qu'elle fixer si intensément l'instrument. Peut-être qu'une part en elle, pensait que le retour d'une guitare e la sorte serait aussi celui de son amie. Je n'en savais rien et très franchement, si c'était vrai, j'en serais très heureux et je serais même surement près à me séparer de cet instrument qui avait vécu beaucoup de souvenir avec moi. L'un de mes seul compagnon dans les moments les plus difficile. La guitare que j'avais lorsque Kyra m'oublia rester en permanence dans ma chambre, la seule chose qui y était mais sa valeur était trop grande sentimentalement pour que je la laisse quelque part où il pourrait lui arrivait quelque chose.

- Moi depuis un peu plus d'un an, c'est dommage que je ne vous ai pas rencontré plutôt...

Je ne compris pas tout de suite qu'elle parlait de son arrivée. Plus d'un an ? Et je n'avais jamais vu cette jeune adolescente ? Peut-être nous étions déjà croisé mais jamais nous ne nous sommes accordé une grande importance. Je détestais pourtant plus que tout l'oubli, même quelqu'un que je n'avais vu qu'une fois, je détestais oublier quelque chose... Quelle ironie, détester son propre pouvoir. Je pensais pourtant comme la jeune fille, j'aurais aimé rencontrer cette gamine bien plus tôt, peut-être que j'aurais pu alors faire quelque chose pour son groupe comme par exemple empêcher sa créatrice de partir ou même d'empêcher les surveillants de s'interposer dans cet élan de passion qu'avait eu la petite troupe pour la musique.

- Excusez-moi, mais pourquoi gardez vous vos gants ?...

Sa question me surpris, à la première rencontre demander ce genre de chose, comment avait-elle su que ce n'était pas juste pour le style ou parce que j'aimais ça ? Car non, tout au contraire je haïssais presque autant que mon pouvoir ces gants. J'en avais de différente couleur, de différente matière mais je m'étais ceux-ci car ils étaient ceux qui me permettait de ressentir le plus de sensation. Pourtant, je sentis une flèche me transpercer le cœur pour cette question. Je détournais le regard de la fine silhouette, reportant mon attention sur le piano avant que mes doigts ne parcourt les touches. J'appuyais de temps à autre sur une d'entre elles, au hasard. Elle m'avait parlée un peu d'elle ? Alors j'en ferais de même. J'inspirais un bon coup avant de pousser un profond soupir. Je ne souriais plus, j'étais seulement perdu dans mes souvenirs.

- Comme toi j'ai eu un espoir un jour, je pensais avoir enfin trouver ce que je cherchais mais en l'espace d'une seconde, tout à disparu à cause de mes mains.

Je me retournais vers elle, m'installant sur la tabouret de manière à être face à elle mais mes yeux ne se posèrent jamais sur elle. Au lieu de ça, ils regardèrent le sol dans lequel je revoyais mon passé. Je revoyais les cheveux platine de ma demi sœur, je la revoyais me sourire jusqu'au moment où elle me demanda qui j'étais. Je ne pouvais supporter d'avantage de ce spectacle et je fermais donc les yeux en reprenant doucement la parole.

-Dès lors où ces mains maudites rentre en contact avec la peau de quelqu'un, je lui efface des souvenirs. J'ai beau eu chercher pendant toute ma vie, il n'y a aucun moyen d'arrêter ce pouvoir. Je suis donc contrains de garder en permanence des gants, au risque d'effacer les souvenirs de quelqu'un.

Je n'en dis pas d'avantage, jugeant que j'avais déjà assez parlé de mon pouvoir. La curiosité vint à me demander quel était le sien et je relevais la tête finalement pour plonger mon regard dans le sien. La peine qui c'était affiché quelque seconde sr mes traits avaient disparu, la raison ? J'avais réussi à me contrôler mais surtout j'avais déjà cessé d'y penser, me renfermant une nouvelle fois sous des barrières qui me protégerait de toutes mes souffrances.

- Et toi ? Quel est ton pouvoir ? Bien sur, rien ne te force à répondre, je suis simplement de tempérament curieux.

Je lui adressais un sourire en attendant de voir si elle désirait me répondre ou non.

Lorsque la jeune fille se remit à sourire, je ne pu que me sentir soulagé que ce ne soit pas comme pour moi, un sujet délicat à aborder. Elle semblait sincèrement aimée son pouvoir et j'en étais un peu jaloux. Moi aussi j'aurais aimé pouvoir me venter de ce fabuleux don... Sauf que je ne trouvais en rien qu'il s'agissait d'une bénédiction, je le voyais plutôt comme la colère du ciel, pourquoi ? Peut-être pour avoir tué ma mère... Bien évidement, je ne l'avais pas vraiment tué mais après tout, n'était-ce pas de ma faute ? N'était-ce pas pareil ?

- Mon pouvoir à moi, c'est la lévitation, de tous objets... Tant que c'est pas enfoncer dans le sol je peux le faire léviter, après j'arrive faiblement à faire voler les éléments ou les concentrés pour former des murs ou des plaques...

Elle n'en dit pas plus, mettant un terme à ce sujet une bonne fois pour toute. Je trouvais ce pouvoir plutôt sympa, faire voler des choses ça doit vraiment être amusant... Bien que dans la passé, ceux qui connaissaient sa capacité hors du commun on du la traite de monstre ou de sorcière, c'était très possible. Les humains normaux étaient cruels avec les autres, je détestais leurs comportements vis à vis des êtres différents d'eux. Une couleur légèrement doré orangé s'abattit sur la pièce et je tournais la tête vers la fenêtre pour en connaitre la cause. Le soleil décliné, laissant bientôt place à la lune. Il se faisait tard et je ne devais pas retenir la jeune fille plus longtemps...

- Sinon, moi c'est Sali Cruise, de la classe D, et vous ?

Je reportais mon attention sur mon interlocutrice. Je lui adressais un large sourire avant de me diriger vers les fenêtres pour les fermer. J'allais devoir moi même partir dans peu de temps, j'en étais assez déçu car j'aurais aimé continuer un peu plus longtemps cette conversation... Je laissais la déception derrière, me consacrant plutôt à nos présentation. Je lui refis face toujours avec le même sourire.

- Yuki. Yuki Fujimoto, enchanté de te rencontrer Sali Cruise.

Je fermais une bonne fois pour toute le piano, passait ma main dessus en signe d'au revoir. Chose étrange peut-être mais oui, je disais au revoir à mes instruments lorsque je partais, espérant les retrouver dans le même état que je les avais laissé. Je portais à mon visage avant de me gratter la tête et regardant l'ensemble de la salle. Elle était tout simplement impeccable.

- Nous allons partir, il commence à se faire tard tu devrais rentrer au dortoir.