sortie nocturne [Célia]

Courant dans cette foret sombre et humide, Kotori sentait ses pieds nus s'enfoncer dans le sol boueux, une sensation désagréable d'autant plus que ce contact était brutal et glacial. Pourquoi elle courrait? elle fuyait quelque chose, une silhouette, une silhouette d'homme. A chaque coup d’œil qu'elle jetait en arrière, l'homme se rapprochait de plus en plus, la terreur envahit la jeune fille qui commençait perdre l'équilibre à chaque enjambé, jusqu'à la foulé de trop. Tout en s'écroulant au sol elle ne pensait qu'à une seule chose, était il déjà rendu à ses talons? Allait il lui sauter dessus sans même lui laisser le temps de se relever? Mais quand elle se stabilisa au sol en regardant encore une fois derrière elle, personne... Elle se releva avec hâte et resta quelques secondes plantée la, tel un arbre au milieu de la foret, le visage fouetté par le vent glacial de l'hivers, ses longs cheveux détachés bercés dans les airs dansant au rythme des bourrasque de vent qui chantait dans les branches d'arbre. Tout était devenu si calme à l'exception de sa respiration encore saccadée. De sa bouche s'échappait des petits nuages de vapeur tel une locomotive, elle était brûlante à l'intérieur mais ne tarda pas à frissonner sous les attaques des piques de glace du vent cinglant. Kotori replia instinctivement ses bras contre elle tout en promenant son regard au loin, lentement sur la gauche, puis à droite, mais toujours rien, le mystérieux inconnu avait tout simplement disparu. La jeune fille décida donc le rentrer au chaud le plus vite possible avant de tomber malade, elle pivota sur elle même afin de faire demi-tour et vit la silhouette qui était en fait juste derrière elle. Le visage de Kotori était déformé par l'effrois, elle ne distinguait que deux yeux brillant perdus dans ce visage entièrement noir.

Dans un gémissement de plainte Kotori se réveilla, elle se rappelait vaguement de son rêve, son corps était humide et quelques mèches de ses cheveux étaient collé sur son visage, elle avait transpiré à grosse goutte, sa peau semblait scintiller sous les rayon du soleil, Kotori avait presque l'air d'avoir bonne mine mais ses yeux cernés ne trompaient personne. La jeune fille se leva donc afin d'aller prendre une douche, elle commença par décoller ses cheveux de son visage en se redressant et s'assit sur le bord de son lit. Encore épuisée par son pénible rêve, elle se frotta les paupières en basculant le visage vers l'avant, quand elle les rouvrit Kotori écarquilla les yeux en voyant ses pieds recouvert de boue, elle commençait à se demander si elle avait vraiment rêvé et se sentait oppressée, dans un état de panique elle regarda à la hâte chaque recoins de sa chambre. Après s'être assurée qu'il n'y avait rien d’anormal elle se leva d'un pas hésitant, prit ses affaires et sortie de sa chambre pour se diriger vers la salle de bain.

Dans le couloir Kotori marchait lentement en serrant ses affaires contre elle, bien qu'elle soit parfaitement réveillée, tout ses sens étaient un alerte, la peur de croiser cette effrayante silhouette à chaque coin de couloir la dévorait de plus en plus. En passant devant une des fenêtre Kotori s'arrêta et approcha lentement son visage du carreau, elle pouvait voir la foret au loin, elle plissa les yeux et observa les moindres détails mais il n'y avait pas l'ombre d'une silhouette, elle se trouvait tout à coup ridicule de s'obstiner à chercher le fruit d'un songe. Un claquement de porte glaça le sang de la jeune pensionnaire qui se pressa de rejoindre la salle de bain. En franchissant la porte Kotori cru voir du coin de l’œil une personne apparaitre dans le couloir, rien à voir avec la sombre silhouette, elle se pressa de refermer la porte en espérant que personne n'ai remarqué ses pieds boueux.

Célia avait souvent faim au milieu de la nuit. Il faut dire qu’entre le diner et le petit déjeuné il s’écoulait plus de dix heures, c’est la raison pour la quelle il lui arrivait de faire un tour à la cuisine, y accéder ne posait généralement aucun problème puisqu’elle connaissait un passage secret qui y découchait directement mais aujourd’hui la porte dérobée était bloquée. C’est pourquoi notre marchande de sable favorite se trouvait à l’accueil pour y emprunter les clés de la cafétéria. C’est à ce moment qu’elle l’entendit, le rêve paniqué d’une jeune pensionnaire. La porte s’ouvrit d’entrée s’ouvrit déversant la lumière de la lune sur la frêle silhouette qui sans jeter un regard autour d’elle elle traversa le hall en courant. Célia vit les arbres et l’ombre qui poursuivait la rêveuse. Elle voulu calmer la jeune fille mais celle-ci était déjà au sommet de l’escalier, hors de sa portée. Elle se dirigeair vers les chambres, l’infirmière la suivit. Elle entendit un bruit de chute, conforme aux bribes du cauchemarde qu’elle percevait encore et lorsqu’elle arriva au niveau des dortoirs elle entendit le cri de la rêveuse qui luttait pour se réveiller. Fort heureusement ce cri ne se propagea pas dans la réalité. Le rêve s’interrompit. L’élève avait finit par réussir à se réveiller. Célia s’adossa au coin du mur et pris le temps de s’assurer que personnes d’autres n’allait s’éveiller et que les songes étaient calme. Ce n’était pas le cas. Dans une chambre, la 5 peut-être, une élève se débattait et hurlait enfermée dans une cellule qui se remplissant de rat, entrant dans son rêve Célia allait la calmer et la réconforter. Avant qu’elle ait fini la jeune somnambule était ressortit. Qui était-ce? Célia n’avait pas encore eu le temps de la reconnaitre dans son rêve et ne l’avait pas vu sortir de sa chambre. Chambre 2. Ce n’était ni Sali Cruise, ni Élie Jones. Il ne restait donc que Kotori Icy. Ou était-elle allée ? Elle semblait avoir beaucoup couru avant d’atteindre le pensionna et vu les traces qu’elle avait laissée dans le hall elle allait sans doute vouloir prendre une douche. Célia se dirigea vers la salle de bain et y entra, les lumières était éteinte, elle alluma. La jeune Kotori était surement dans l’une de ses cabines.
« - Mademoiselle Icy. Venez me voir je vous pris. » Dis l’infirmière d’une voix douce.