Une aprés midi bercée par le doux vent de la fin de l'hiver et arrosée d'une fine pluie de printemps

Les yeux clos je ressentais la nature tout autour de moi, l'herbe pourtant immobile effleurait ma peau nue, la terre gelée ne se réchauffait nullement sous mes pieds. Le vent soufflait avec force et caressait mon visage en même temps qu'il agitait avec violence les arbres autour de moi. Je levais lentement un bras vers le ciel gris et sombre tout mes sens en éveil, il allait bientôt pleuvoir. Je me penchai légèrement en avant, remontant ma jambe vers le ciel lui aussi. Arrivé au niveau de ma tête j'attrapai ma cheville pour tirer un peu plus ma jambe. Je restai dans cette position pour m'étirer quelques minutes avant de relâcher le tout. Je relevais mes mains vers le haut avant de me pencher en arrière, me laissant tomber sur les paumes de main. J'ouvrais alors mes épaules en prenant appuie sur mes talons pour me donner de l'élan. Je fis alors basculer mes jambes de l'autre côté et me retrouvai debout.
J'ouvris alors les yeux pour consulter ma montre, Echo ne devrait pas tarder à arriver. Je lui avais envoyé un message pour lui donner rendez-vous au parc. Celui-ci était déserté dès qu'il faisait froid ou que la neige disparaissait. Je soupirais, j’espérais la voir bientôt arriver. Nous nous étions quitté un peu rapidement après le débarquement de son père. Je voulais la revoir...

Lorsque j'étais passée à mon casier j'avais trouvé une lettre. Lorsque je l'avais ouverte mes joues étaient devenues pourpres et je l'avais serrée contre moi pour que personne ne la voie. Médusa me demandait de la rejoindre au parc.
Je regardais par la fenêtre, il y avait du vent. Je passais donc rapidement à ma chambre, je pris une manteau et une écharpe bleu clair. Je sortis en courant et dépassais les grilles du pensionnat rapidement.
En arrivant à l'entrée du parc je remarquais qu'il n'y avait personne. Cette fois aucun risque que l'on soit vues et que sa réputation en pâtisse. Je souris et continuait à m'avancer, le bout de mon écharpe ballotée par le vent.

Elle était là, assise au pied d'un arbre et je courus vers elle, joyeuse, un grand sourire aux lèvres.

-Médusa !

Je me jetais à son cou en riant. J'agissais vraiment comme une enfant mais je sentais qu'avec elle je pouvais être comme ça... Je m'assis à côté d'elle et déposais un baiser timide sur ses lèvres en rougissant. Je n'étais pas totalement habituée.. Je mis fin à ce court baiser et pris sa main que je posais sur ma joue glacée. Je souris.

-Pardonne moi si je suis un peu en retard... J'ai du passer prendre mon écharpe. Tu es glacée... Je ne t'ai pas trop fait attendre j'espère ?!

Je me mise à paniquer et je serrais sa main. Oh non... j'avais encore gaffé. Je l'avais fait attendre, par ce froid. Je baissais doucement les yeux, honteuse...

Finalement je m'étais assise contre un arbre pour l'attendre, puis j'avais fermé les yeux pour somnoler. Je les rouvris lentement, je reconnu son pas et sentis sa présence avant même de l'avoir dans mon champs de vision. Elle me vit et courut vers moi en m'appelant. Je souris, je savais qu'elle était là.
Elle s'installa près de moi et doucement elle déposa un baiser sur mes lèvres avant de prendre ma main et de la poser sur sa joue, elle devait sûrement avoir froid.

-Pardonne moi si je suis un peu en retard... J'ai du passer prendre mon écharpe. Tu es glacée... Je ne t'ai pas trop fait attendre j'espère ?!

Je la dévisageais...

-Echo... Les serpents ont le sang-froid... je suis toujours glacée...

Je trouvai cela tellement naïf et mignon en même temps; elle était tête en l'air et n'avais jamais remarqué ce "léger" détail concernant ma chaleur corporelle. Je souriais affectueusement et lui ébouriffai tendrement les cheveux.

-J'avais l'intention de passer l'après-midi ici avec toi mais si tu as trop froid nous pouvons rentrer et trouver un autre endroit...

C'est vrai que je n'y avais pas pensé mais elle n'étais pas comme moi et elle devait sûrement être gelée par ce temps... Et je ne voulais pas qu'elle tombe malade à cause de moi...

-Echo... Les serpents ont le sang-froid... je suis toujours glacée...

Je devint écarlate... Comment avais-je pu oublier un détail si important ?! Je déposais un petit baiser sur sa main et me blottit contre elle.

-Pardonne moi... J'avais oublié...

Elle m'ébouriffa les cheveux et je me mit à rire, un rire d'enfant. J'étais heureuse avec elle, dans ses bras minces je me sentais en sécurité, malgré ce que tout le monde pouvait penser. Et la voir me sourire comme elle me souriais à cet instant me donna envie de ne plus jamais la lâcher...

-J'avais l'intention de passer l'après-midi ici avec toi mais si tu as trop froid nous pouvons rentrer et trouver un autre endroit...

-Cet endroit est parfait.. Et puis je n'ai pas froid puisque je suis là, contre toi... Et puis mon écharpe et mon manteau sont bien chauds, donc tout va bien. Ne t’inquiètes pas pour ça d'accord ? Et profitons de l'instant présent.

Je lui adressait un sourire angélique et adorable pour appuyer mes propos et je me décollais un peu d'elle pour mieux la regarder. Je m'assis en seiza et sortit un thermos de mon sac.

-Voilà une autre raison de mon retard... Tu aimes le thé ?

A nouveau elle s'excusa et je fis la moue. Mais quelques secondes après elle riait aux éclats. JE ne pus m'empêcher de sourire attendris. Elle ne semblait pas se soucier du froid et voulait rester ici avec moi. Tant mieux, j'aimai bien cet endroit, je le trouvai très apaisant. Elle sortit ce qui semblait être un thermos de son sac.

-Voilà une autre raison de mon retard... Tu aimes le thé ?

-Tout dépend du thé. Je n'ai pas pour habitude de consommer des aliments cuit ou des boissons chaudes. Je suis plutôt... nature.

Autant dire que je gobais de la viande crue et buvais de l'eau glacée. C'était un peu gênant de parler de cela... Ca me rappelait encore plus que j'étais différente. Peu importe les apparences cela restait un fardeau. Aucune personne ayant connu des sentiments au moins une fois dans sa vie n'était capable d'apprécier cette solitude à sa juste valeur. Non pas que j'aimai me mêler à la foule mais vivre sans aimer ou être heureuse ne m'enchantais guère. Je la regardai à nouveau en souriant.

-Mais je veux bien goûter ton thé.

Je n'allais pas mourir pour si peu alors je pouvais bien faire un effort pour qu'elle puisse continuer à rire et sourire. Cette vision éclairait mon coeur sombre et froid. Je glissai mes doigts sur la peau fragile de son cou pour les poser sur sa nuque. L'attirant doucement je déposai un baiser tendre et passionné sur ses lèvres.

-Tout dépend du thé. Je n'ai pas pour habitude de consommer des aliments cuit ou des boissons chaudes. Je suis plutôt... nature.

Oh... Mince... Alors elle n'aimait pas les boissons chaudes ? Ni les aliments cuits ? Moi qui avait amené des chocolats que j'avais préparés exclusivement pour elle. Enfin, j'aurais du m'en douter. Après tout ! Avez vous déjà vu un serpent manger du chocolat... ? J'eu un petit rire nerveux et je baissais les yeux. Ce qu'elle dit ensuite me remonta le moral d'un coup.

-Mais je veux bien goûter ton thé.

-Merci !

Je revins toute rouge et je lui lançais un regard chaleureux et heureux. Je me mis à frissonner lorsque je sentis ses doigts glacés et fins se glisser derrière ma nuque. Mes joues ne firent que s'empourprer quand elle m'attira vers elle et qu'elles déposa doucement ses lèvres contre les miennes pour un doux et passionné baiser... Je posais mes mains autour de mon cou et lui rendis son baiser avec passion. J'avais les joues de plus en plus rouges et, lorsque l'air me vint à manquer je décollais mes lèvres des siennes et murmurait, le souffle court.

-Je t'aime Médusa...

Je ne voulais plus jamais la lâcher, toujours la garder. Pour moi toute seule. Ma Médusa...

Elle semblait heureuse que j'accepte son thé. Elle murmura à nouveau qu'elle m'aimait... Ces mots étaient si cher à mon coeur maintenant. Tout comme elle à vrai dire. Je souriais la gardant contre moi. Je fermai les yeux en respirant lentement, mon esprit était vide et apaisé. Le vent soufflait encore avec douceur. Je sentis alors une goutte d'eau s'écraser lourdement sur ma joue. J'ouvris les yeux pour voir les suivantes emprunter le même chemin et se répandre tout autour de nous. Je l'écartais doucement de moi avant de me lever. La pluie tombait doucement et attaquait déjà la terre. Je grimaçai, retirer la boue de mes pieds allait être une véritable galère mais la sensation était agréable. Je tendis une main à la jeune fille toujours assise en souriant.

-J'aime beaucoup la pluie...

Je levai la tête, le ciel était rempli de différentes nuances de gris. J'observai les perles d'eau déviés légèrement par les bourrasques. Le vent chantait et faisait danser la nature. Je baissai à nouveau la tête vers ma bien-aimée, ses cheveux dansaient aussi. Elle était magnifique.

-J'aime beaucoup la pluie...

-Moi aussi...

Je lui ai pris la main, me suis levée et je l'ai aidée à se lever. Je lui adressais un sourire doux et amoureux puis me blottit dans ses bras. Le vent soufflait et la pluie tombait de plus en plus fort. Je commençais à avoir froid et j'éternuais. C'est bien moi ça, prendre froid à un tel moment. Je levais la tête vers le ciel puis l'enfouis à nouveau contre le torse de Médusa. L'horloge sonna, il était l'heure de rentrer au pensionnat, les portes se fermait à ce moment-là mais je n'y pensais pas, j'étais avec elle. Le temps était passé si vite... Depuis combien de temps étions-nous là ?Et nous nous enlacions sous la pluie. Je rougis brusquement en me rappelant une histoire que j'avais lu et je lui jetais un regard timide puis j'éternuais à nouveau.

-Médusa... je... j'ai froid...

Je me blottissais contre elle le plus que je pouvais, j'avais si froid et, bien qu'elle soit glacée, me retrouver contre elle me rassurais... Mais ! J'y pensais... Si il est l'heure de se coucher... ça veut dire que les grilles sont fermées... Je lançais un regard affolé à Médusa.

-Les portes du pensionnat... si c'est fermé on ne pourra pas rentrer ! Comment on va faire ?!

J'avais oublié les gouttes de pluies et tout le reste, j'étais bloquée à l’extérieur... Je regardais à nouveau ma compagne et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je déposais un petit baiser sur ses lèvres puis baissais les yeux.

-Pardonne moi d'avoir paniqué ainsi... je n'aurais pas dû.

Elle aimait aussi la pluie et se leva. Elle éternua et j'entendis l'horloge du pensionnat sonner. Le couvre feu... Comme si j'en avais quelque chose à foutre de ce couvre feu. La loi dans le pensionnat c'est moi qui la faisait régner. Elle éternua à nouveau avant de me dire qu'elle avait froid. Je ne pu m'empêcher de sourire... bien sur qu'au bout d'un moment elle avait froid. Etant russe, le froid ne m'affectait plus trop mais elle n'avait pas l'habitude.

-Les portes du pensionnat... si c'est fermé on ne pourra pas rentrer ! Comment on va faire ?!

Après ce léger moment de panique elle se mit à sourire avant de m'embrasser.

-Pardonne moi d'avoir paniqué ainsi... je n'aurais pas dû.

Je me mis à rire doucement.

-En effet... je te rappel que la loi c'est moi, sans vouloir me vanter bien sûr... Mais dis moi, pourquoi rougis-tu ?

Je caressai doucement ses mains couverte d'eau, ses vêtements étaient trempés. Je posai mes lèvres sur sa joue pour lui dévorer la peau de mes baisers attendant qu'elle réponde à ma question. Je glissai mes doigts le long de sa nuque, de la base de ses cheveux jusqu'au tissus qui recouvrait son dos. Je passai alors ma main sous celui-ci pour effleurer ses omoplates avec sensualité. J'ignorai si ses frissons étaient dus à mes gestes ou au froid... Peu être bien au deux...

-En effet... je te rappelle que la loi c'est moi, sans vouloir me vanter bien sûr... Mais dis moi, pourquoi rougis-tu ?

Elle commença à m'embrasser, à me dévorer la peau de ses lèvres. Je frissonnais. J'avais chaud... Elle glissa une de ses mains le long de ma nuque et la passa sous le tissu qui recouvrait mon dos. La main de Médusa effleurait mes omoplates et je l'enlaçais.

-Je me suis rappelé... d'une histoire... Un livre que j'avais lu, c'était une histoire romantique... Et les deux héros... étaient dans la même situation... que nous. C'est la suite qui me faisait rougir...

Je n'osais pas la regarder. Pourtant j'en mourrais d'envie... Oh et puis zut ! Je passais mes bras autour de son cou et déposais mes lèvres sur son cou. Je commençais par déposer des petits baisers, timide, puis je lui mordillais doucement le cou et je la serrais plus fort contre moi. Plus jamais la lâcher, rester comme ça... Collée contre elle... J'arrêtais de lui mordiller le cou et je déposais un petit baiser avant de rire.

-Je t'adore Médusa...

Pourquoi j'avais dit ça ? Aucune idée. J'avais ressenti le besoin de lui dire... C'est tout. Il tombait des cordes d'eau, nous étions trempées. Il faut tout de même avouer que la situation était étrange. Mais bon, depuis que j'étais arrivée au pensionnat je n'avait presque rien vu de normal, c'est ainsi.

-Je me suis rappelé... d'une histoire... Un livre que j'avais lu, c'était une histoire romantique... Et les deux héros... étaient dans la même situation... que nous. C'est la suite qui me faisait rougir...

La suite ? Je ne pus m'empêcher de sourire. J'étais curieuse de la suite de son histoire et j'avais bien l'intention de la lui faire dire. Elle mordillait mon cou, je frissonnai et caressai de cheveux. Elle relâcha ma peau avant de dire.

-Je t'adore Médusa...

Je lui accordai alors un sourire amusée avant de déposer mes lèvres sur sa joue.

-Je t'adore aussi Echo.

J'étais plus affirmée dans mes paroles qu'elle, il n'y avait aucun doute la dessus et s'en était presque mignon. Je murmurai alors :

-Et si tu me racontais la suite de cette histoire ?

Puis je glissai mes lèvres vers son cou, effleurant sa peau douce et pâle. Je déposai d'abords un baiser doux, presque chaste contre sa chaire si tendre, puis je la prit entre mes dents avec délicatesse pour lui éviter toute douleur inutile. Je malmenai avec précaution et tendresse son épiderme si fragile. Je retirai alors mes dents avant de passer ma langue sur sa peau rougie et chauffée par la pression que j'exerçai quelques secondes auparavant. Ma main encore libre remonta le long de sa nuque en laissant mes ongles châtier celle-ci. Je m'assurai de ne pas lui faire de mal, que la sensation reste agréable.
J'embrassai avec passion chaque parcelle de son cou, attendant qu'elle me conte son histoire. Ce n'était pas tant le fait de connaître la fin de l'histoire qui me poussait à la faire parler mais sa réaction, un mélange de timidité et de honte. C'était cruel mais tellement agréable, non pas que j'aime la faire souffrir mais j'aime la sentir un peu perdue et déconcerté. Quelle vile compagne fais-je...

-Et si tu me racontais la suite de cette histoire ?

Elle glissa ses lèvres vers mon cou. Elle commença à embrasser mon cou, doucement... Puis elle commença à la mordre doucement, ça ne faisait pas mal, c'était juste... gênant... Elle continua sa douce torture quelques instants puis lécha la peau rougis. Je sentis alors ses ongles glisser contre la peau de ma nuque, c'était agréable et, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça ne faisait pas mal. Je n'osais pas répondre, trop perturbée par ses caresses. Lorsqu'elle déposa ses lèvres sur mon cou et qu'elle commença à embrasser cet endroit si sensible je laissais un petit gémissement m'échapper. Elle le faisait vraiment exprès... Médusa savait pourtant que j'étais timide...
J'entrouvris la bouche et finis par dire, les joues rouges.

-Eh... eh ben après... ils... ils voient qu'il pleut... de plus en plus et... la première embrasse la deuxième... Elle la prend ensuite par... par la main et elle l’emmène au fond... du parc. Là bas il y a une cabane, celle de l'ancien jardinier... La première chuchote à la deuxième des mots rassurants... Parce que l'orage lui fait peur... Elle allume un feu et... elles font sécher leurs vêtements qui sont trempés... La première... sourit et... elle commence à lui murmurer... des Choses à l'oreille...
Je détournais le regard, trop gênée pour la regarder. Je me mordis la lèvre inférieure et lui jetais un regard discret et gêné... Je finis par replonger mes yeux dans les siens, écarlate:

Je... n'ose pas... raconter la suite... Mais... je pense que tu l'as compris...

-Eh... eh ben après... ils... ils voient qu'il pleut... de plus en plus et... la première embrasse la deuxième... Elle la prend ensuite par... par la main et elle l’emmène au fond... du parc. Là bas il y a une cabane, celle de l'ancien jardinier... La première chuchote à la deuxième des mots rassurants... Parce que l'orage lui fait peur... Elle allume un feu et... elles font sécher leurs vêtements qui sont trempés... La première... sourit et... elle commence à lui murmurer... des Choses à l'oreille...

Ma douce torture avait porté ses fruits apparemment, je ne pouvais m'empêcher de sourire amusée. Elle semblait affreusement gênée par la situation, et encore pas par mon attitude. Elle me regardai à nouveau lorsqu'elle me dit :

-Je... n'ose pas... raconter la suite... Mais... je pense que tu l'as compris...

Intéressant... Mais j'aurai aimé qu'elle assume ce calvaire jusqu'au bout... Dommage. Je passai une main le long de sa hanche droite avant de sourire.

-Quel dommage ! Il n'y a pas de cabane au fond de ce parc...

Je l'embêtai à nouveau la poussant un peu plus dans sa gêne. Je la faisais légèrement pivoter pour passer mes bras autour de sa taille et les poser sur son ventre. Je mordillai doucement sa nuque en caressant le haut de ses cuisses et ses flans. J'approchai ma bouche de son oreille avant de murmurer.

-Tu as froid... Si tu veux on peut rentrer, on ne devrait plus être importuner à cette heure-ci

J'étais redevenue calme et attentive à ses besoins, je ne voulais pas qu'elle tombe malade par ma faute... Je ne voulais pas qu'elle tombe malade tout court enfait. Je tentai de la réchauffer provisoirement en augmentant ma température et en la maintenant bien contre moi. Augmenter ma température n'étais pas aisée, cela ne faisait pas parti de mes capacités de base, mais l'entité était puissante, aussi je pouvais gratter un peu lus de pouvoir. J'attendais patiemment qu'elle me réponde en posant mes lèvres contre sa carotide, je sentais chacune de ses pulsations. Elle semblait agitée, stressée ou... gênée. Sa peau était si douce, je la caressai doucement avec ma bouche en la couvrant de baiser en même temps. J'attendais et j'aurai pu attendre indéfiniment ainsi, son corps collé au mien.

-Quel dommage ! Il n'y a pas de cabane au fond de ce parc...

Je devins écarlate, à quoi pensait-elle ?! C'était... c'était vraiment gênant d'entendre ce genre de choses sortir de la bouche de ma compagne... Elle me fit pivoter et je me retrouvais dos à elle. Elle passa ses mains autour de mes hanches et je me collais à elle, je ne voyais pas son visage mais je devinais son sourire amusé... Elle commença à me mordiller le cou, je me retenais de gémir, ne voulant pas passer pour une fille sensible à ce point... Je sentis son souffle contre mon oreille et elle me dit :

-Tu as froid... Si tu veux on peut rentrer, on ne devrait plus être importuner à cette heure-ci.

Je ne répondis pas tout de suite et je fermais les yeux quelques instants afin de ne pas flancher sous l'émotion. Ne voyant pas ma réponse arriver elle continua à me taquiner... Ses lèvres se posèrent sur mon cou, elles étaient chaudes... Je les sentais embrasser ma peau, puis la frôler. Je lâchais un petit gémissement, mes jambes tremblaient. Restant dos à elle je déclarais, à voix basse...

-Oui... Je veux bien rentrer... si ça ne te dérange pas...

Ma voix tremblait, pas de froid non, mais d'émotion. Ses lèvres contre mon cou, sa peau froide devenue tiède... Tout était... parfait... Un peu trop... Cela me semblait irréel... Elle avait toujours ses mains posées sur mon ventre et ma main droite vint se poser contre elles. Je me laissais aller.

-Oui... Je veux bien rentrer... si ça ne te dérange pas...

Je l'embrassai une dernière fois dans le cou avant de la prendre dans mes bras et de la porter comme une princesse. Je la regardai longuement en souriant tendrement. Elle était très belle, pleine d’innocence et de pureté. Je penchai la tête pour déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Je les détachai lentement, mon regard plongé dans le sien. La pluie tombait de plus en plus fort et elle semblait plus glacée que jamais. Je regardai à nouveau le ciel sombre et gris. Où allions nous aller ? Comme tout le monde, je partageai ma chambre avec d'autres. Regagner mon bureau semblait être une bonne idée. J'y avais installer un grand canapé pliable, je n'aimais pas vraiment dormir dans la chambre avec les élèves, et je crois que cela les arrangeaient bien. Je commençai à marcher vers le pensionnat assez rapidement. Elle allait finir par tomber malade...

-Nous rentrons, je t'emmène à mon bureau. Tu pourras t'y réchauffer.

J'arrivai devant la grille, ouverte la journée mais refermé après le couvre-feu. Je la maintenais bien avec mon bras gauche, puis m'aidant de ma main libre je grimpai jusqu'en haut de la grille. De là je sautai pour atterrir à genoux dans la boue. Je me relevai mes vêtements définitivement tâché de terre humide. Je me relevai pour poursuivre ma course jusqu'au pensionnat. Je poussai la porte et rentrai.

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Suite dans mon bureau ?