Serais-tu comme moi ? [PV Timothée]

Je m'étire longuement en poussant un soupire de fatigue. Cette journée a été éprouvante. Je ne pouvai même pas compter le nombre de gamins que nous les adultes, avons dût ramener à l'ordre... Je ne suis définitivement pas fait pour être professeur. Je serais incapable de gérer une classe. Je me dirigeai vers ma chambre d'hôtel, je ne connaissais aucun de mes camarades de chambre, et avait été bien déçu en m'appercevant que Yuki n'était pas avec moi. Je souris en pensant au jeune homme. L'épisode avec Floyd datais à présent d'une semaine, et notre relation en ressortait plus forte que jamais. Bien-sûr, Yuki était encore par moment renfermé, et ne laissait pas paraître ses véritable émotion, mais nous progressions pas à pas.
Je m'arrêtai enfin devant ma chambre et crût entendre le son étouffé d'une voix. Un de mes "colocatairs" était déjà présent. J'entrai dans la pièce. Un jeune homme de mon âge se trouvait allongé sur son lit. Si ma mémoire ne me jouait pas des tours, il s'agissait du nouveau professeur de mathématiques. Je m'avançais en demandant et tendant une main.

-Tu es le nouveau prof de math, je me trompe ? Comment c'était déjà... Jérèmy ? Grégorie ? désolé, j'ai une mauvaise mémoire des noms... Moi c'est Timothée. Le jardinnier du pensionnat. Ravi de te rencontrer.

Et j'afficher mon plus rayonnant sourire. Celui que j'abordais à chaque nouvelle rencontre. Je suis sûrement l'une des personnes les plus sociable du pensionnat.  

Il sembla perplexe. Comme si quelque chose chez-moi le perturbait. Je n'y fis pas plus attention, et lui serrai la main.

- Je suis bien le professeur de Mathématiques, mais mon nom est Dimitri. Enchanté.

Je ris doucement "Dimitri, j'étais loin du compte." Il lâcha ma main et m'observa un instant. Je ne savais pas ce que j'avais de si spécial mais je semblais l'intriguer. Je vis son sourire s'élargir.

- Vous êtes le jardinier ? Je dois vous féliciter pour le jardin du pensionnat alors, les fleurs y sont vraiment magnifiques.

Je ris à cette déclaration.

-Merci, c'est gentil, mais je ne suis pas seul à travailler dans les jardins, loin de là. Je ne pourrais jamais m'occuper tout seul d'un terrain aussi vaste.

Je m'installai sur mon lit, en déposant mon sac en face de ma table de chevet. J'enlevai mes converses oranges et noirs pour pouvoir m'allonger plus confortablement.

-Les cours ne sont pas trop difficiles ? Je veux dire, avec des spécimens pareils, je pointai inutilement la porte, ce ne doit pas être facile tous les jours. Moi...

Je sursautai en sentant mon portable vibrer dans la poche de mon slim noir. Je m'excusai avant de le sortir. Je souris devant le message, tapotai une rapide réponse puis reportai mon attention sur Dimitri.

-Désolé, c'est mon petit ami, et il aime bien que je lui réponde vite.

Ce n'était pas vraiment vrai. Dés que Yuki m'envoyait un message, c'était moi qui voulais y répondre rapidement. Je ne pouvais m'empêcher de dire à tout le monde que j'avais à présent un petit-ami, mais sous la demande de Yuki, ne divulguais jamais son identité.

-Je disais ? Ah oui. Moi je ne pourrais jamais tenir une classe. Je péterai un câble. Je ris, ou alors je deviendrai pote avec eux et le cours n'existerai plus.

Le regard qu'il posa sur moi me rendit mal à l'aise. Il semblait de plus en plus intrigué, et cela me gênait. Il s'assit contre le mur puis me répondit.

- Franchement, les élèves d'ici ne sont pas pires que beaucoup d'adulte, au contraire. Ils ont tous, ou presque, vécu des choses pas très sympathiques à cause de leur pouvoir et sont bien content d'avoir des professeurs qui puissent les comprendre. Bon, à part la classe D, eux sont pour la plupart irrécupérables. Enfin, tant que je peux en amener quelques uns à apprécier un tant soit peu les Mathématiques, cela me va très bien.

Je lui souris. C'était vrai. Je ne connaissais pas une personne ici qui ne possédait pas un lourd passé. Je ne faisais évidemment pas exception. Un sourire tendre s'était dessiné sur son visage, cependant il secoua la tête comme pour essayer de le faire partir. Je fronçai les sourcils. Le sourire qu'il abordait à présent ne me plaisait guère. Il ne me plaisait pas du tout. Ce petit air charmeur, il m'était très familier. Ce fut pour cela que je me sentis mal.

- En tout cas, j'espère que ton petit-ami est conscient de la chance qu'il a.

Ma mâchoire se contracta instantanément. Ce n'était pas vraiment contre lui, même si je ne supportais pas les petits charmeurs dans son genre. Non, je m'étais tendu par simple réflexe. Car ce petit sourire était le même que Yuki. Le même sourire de façade. Le sourire qu'il utilisait pour se cacher, pour ne pas se montrer tel qu'il était, et que je n'aimait pas, qui me donnait l'impression qu'il ne faisait pas confiance, ce qui était peut-être le cas par moment. Yuki était quelqu'un de très méfiant, mais je m'étais promis de changer cela. Oh, bien-sûr c'était beaucoup plus compliqué, cependant, je reconnus sans mal ce changement de comportement chez le jeune homme qui prouvait que, comme Yuki, il se cachait. Mais je n'avais rien à lui dire. Il faisait ce qu'il voulait. Malheur à ma curiosité et mon impulsivité.

-Je peux savoir ce que tu me fais ? Je suis pris je te signale, et je ne suis pas du genre à flirter avec le premier venu. Encore moins s'il utilise son petit jeu de charme pour se cacher. Je lui souris ironiquement. Mais oui, il le sait. C'est gentil de t'inquiéter.

Et je me rallongeai sur mon matelas, mettant un terme à la discutions. Je passai mes doigts dans mes cheveux nerveusement, regrettant mes paroles. J'y étais allé un peu fort. Ce mec avait le droit d'être renfermé, mais c'était plus fort que moi. Je ne savais pas si il avait eu un passé dur, comme il me le disait il y a même pas une minute. Tout ce que je savais c'était que Yuki était devenus ainsi à cause de cela. En était-ce de même pour lui ? Je lui jetai un léger coup d’œil ne sachant pas quoi dire pour me rattraper. J'avais envie de l'aider, malgré mes dires. Il semblait avoir besoin de s'ouvrir à quelqu'un.

Il semblait totalement perdu. Je le vis faire un mouvement de la main devant lui, mais je n'étais pas dans un position qui permettait une bonne vision des choses. Je l'entendit balbutier

- Dé... désolé... Je raffermis un peu ma voix. Je ne voulais pas être grossier.

Je me redressai pour pouvoir le regarder de face. Il s'était mit de façon à se que je ne puisse plus voir son visage. Il semblait si fragile à ce moment là. Durant une fraction de seconde, il me fit penser à mon frère lors de ses dernière semaines à l'hôpital. Dimitri releva soudainement la tête, l'air complétement paniqué. J'allais ouvrir la bouche mais il me devença.

- Dis... Quel est ton pouvoir ?

Je haussai les sourcils, surpris par la question.

-Je... Je suis immunisé contre les pouvoirs qui m'affectent personnellement. Je le regardai, intrigué. Pourquoi cette question ?

Je ne savais pas ce qu'il allait me répondre, mais je sentis que cela lui importé énormément. Je pouvais le deviné à l'affolement que l'on pouvais lire dans ses yeux...

[Je sais c'est super court ><"... Désolé...]