Il faisait noir, j'avais les yeux bandés et j'entendais une voix, celle de William. Il donnait des ordres mais je n'entendais pas de quoi il s'agissait.. J'avais peur... Le ruban tomba de devant mes yeux et je vis face à moi un homme aux cheveux d'ébène et aux yeux bleus. Je tirais de toutes mes forces sur mes liens et tentais de disparaître. Pour une raison inconnue mon pouvoir ne fonctionna pas. Je me mis à hurler, à paniquer puis William s'approcha de moi et je vis une lame luire dans l'obscurité. Je me débattais et mes liens finirent par lâcher. Je me jetais immédiatement sur lui et tentait de lui enfoncer sa lame dans le ventre. A quelques centimètres de ma peau je me bloquais et je sentis ses bras m'enlacer. Il approcha son visage de mon oreille et murmura ces mots si terrifiants..
-Tu ne peux pas me tuer... Je t'ai sauvé. Jamais tu n'y arriveras...
Je me mis à crier et je me réveillais, en larmes. Je regardais autour de moi, paniqué puis vit l'inconnu qui m'avait trouvé près des grilles... Tentant de me calmer je me rallongeais et tournais à nouveau la tête vers l'homme. Il fumait et me regardais... Je décidais finalement de me relever et je m'assit avant de sentir de l'eau tomber sur ma joue et un tissu tomber lourdement sur mes genoux. C'était un tissu imbibé d'eau. Je le pris dans ma main puis, de l'autre, je me touchais le front. Mes mèches étaient trempées. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et je bougeais la tête.
Un éclat rose attira mon attention et je vis un bonbon. Je clignais un peu des yeux avant de le prendre dans ma main. Cela faisait combien de temps que je n'en avais pas mangé... depuis que j'étais parti de chez moi en fait. Je déroulais le papier rose, mes gestes étant encore assez maladroits cela me prit plus de temps que de coutume. Finalement j'y parvins et je laissais le goût sucré de cette friandise m'envahir. Mon premier repas depuis une semaine... Enfin, si on peux appeler ça un repas. Une fois que le bonbon eu fini de fondre je bu le verre d'eau puis je souris à nouveau à l'homme.
-Merci beaucoup pour votre aide... Je voulais vous demander... Connaissez vous un certain Floyd West ?
Un petit sourire se dessina sur mes lèvres... Je me demandais bien à quoi Floyd pouvait ressembler aujourd'hui... J'avais seulement vu des photos de lui enfant. Je fixais alors mon interlocuteur dans les yeux et sourit à nouveau.
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Le gamin s'agitait dans son sommeil. Ce dont il rêvait n'avait pas l'air très heureux... J'hésitais à me lever, ma quatrième clope coincée entre deux doigts. Je voulais vérifier si il n'avait pas de fièvre, au cas où. Mais il me prit de court. Il se redressa d'un coup, le regard hagard et rempli de larmes après avoir crié. Il me fixa un instant, apparemment un peu perdu. La serviette que j'avais ré-humidifié il y a quelques minutes tomba de son front, mouillant de nouveau les vêtements qui étaient à peine secs. Je soupirai une nouvelle fois. Je le faisais vraiment beaucoup aujourd'hui. Il me sourit gentiment, quelque chose de très doux, qui donnait envie de sourire. Je l'observai, ma tête posée sur ma main, le bras accoudé au fauteuil. J'étais pensif. Ce petit gars m'était vraiment familier... Au moment où je pensais mettre le doigt dessus, le jeune bougea, attiré par quelque chose. Ah ! Un bonbon que j'avais fait tombé sans faire exprès du bocal en me servant. Curieux, je le regardai déballer tant bien que mal la sucrerie et la mettre dans sa bouche, la savourant en silence. De voir cette expression de bonheur aurait fait une pub superbe pour les bonbons. C'était juste le visage de l'extase. Il bu son verre d'une traite puis me regarda, prêt à me parler.
-Merci beaucoup pour votre aide... Je voulais vous demander... Connaissez vous un certain Floyd West ?
Je restai coït quelques instants, le fixant sans comprendre le sens de ses mots. Puis je réfléchis à toute vitesse, sourcils froncés, mâchonnant le filtre de ma cigarette. Il me cherchait moi. Mais il cherchait aussi mon frère. C'était pourtant simple, mais il y avait un détail dérangeant qui m'empêchait de relier les deux pièces du puzzle. Puis je réalisai. Je toussai brusquement, alors que de la fumée était restée bloquée dans ma gorge quand j'avais cessé de respirer. Ma clope glissa de ma bouche, et ricocha contre ma jambe avant de s'écraser sur le sol. Je me levai et écrasai le mégot sur le sol en toussant une dernière fois. Puis je le balançai dans le cendrier déjà à moitié plein. La direction allait raller devant l'odeur. J'enculais la direction. Mais... Lui ? Mon... Frère ??? Il devait faire erreur. Ma mère avait déjà regretté d'être tombée enceinte de moi avant de découvrir mon pouvoir quand elle avait vu son joli corps devenir disgracieux. Et puis, il me donnait l'impression d'avoir un visage familier, mais il ne me ressemblait pas du tout, et je ressemblais à mon père. Quand à ma mère, c'était encore moins le cas. Ce petit gars devait faire erreur.
Je me repris, conscient que ma réaction avait dû être plus qu'étrange. Me raclant la gorge, je me rassis dans le fauteuil et ressorti une cigarette, m'y reprenant à plusieurs fois avant de l'allumer car j'avais les mains tremblantes. Puis je passai une main dans mes cheveux pour reprendre contenance, et parce que je commençais sérieusement à avoir chaud. Je fis tomber la cendre de ma cigarette, puis je me penchai un peu en avant, pour regarder fixement le jeune homme. Je restai comme ça pendant plusieurs minutes cette fois, fumant sans même m'en rendre compte.
- Je le connais... Mais d'abord quelques questions... Quel est ton nom ? Pourquoi penses-tu que ton frère est ici ? Pourquoi es-tu arrivé dans cet état ?
Je voulais savoir quel était la raison de sa venue ici. Et comment il pouvait savoir que j'étais là. Depuis que j'avais été bannis alors que j'avais 11 ans, je n'avais plus donné aucun signe de vie, n'avais laissé aucune trace. J'étais tout simplement inexistant. Je n'avais pas besoin de me faire connaître, je faisais ce que j'avais envie de faire, sans me préoccuper des conséquences. Donc pour que quelqu'un soit au courant que j'étais ici... ça commençait à devenir dangereux... Je risquais bien de partir bientôt, surtout si ce gars était un espion de mes parents. Ils convoitaient toujours mon pouvoir.
- Qu'est ce que père me veut ?
J'avais lâché cette question, exaspéré par mes propres suppositions.Je me mordis la langue, espérant que la question passerait sans que mon interlocuteur la remarque. Je pouvais toujours rêver quoi...
ღ Alors... Mon grand frère c'est toi ?ღ feat Floyd West
Cette question semblait le mettre horriblement mal à l'aise mais... Pourquoi ? Peut être qu'il connaissait très bien Floyd... Et.. Si mon grand frère lui avait parlé de notre père, il n'accepterait sûrement pas de me laisser le rencontrer. Evidemment, il y avait une autre possibilité. Son visage m'était si familier. Il ressemblait tellement à Père, contrairement à moi. C'en était troublant. Evidemment, il y avait une autre preuve. Il avait les yeux de cette femme. Celle qui avait voulu me tuer. Je ne l'avais pas tout de suite remarqué mais maintenant, quand j'avais mon regard planté dans le sien je me rendis compte qu'il avait vraiment les même.
Un bruit d'étouffement me sorti de mes réflexions et je le vis se baisser pour écraser son mégot de cigarette, apparemment il l'avais perdu en toussant si brusquement. La fumée avait du rester bloquée dans sa gorge. Il le jeta ensuite dans son cendrier qui était, étonnement, était plein. Je levais à nouveau les yeux vers lui, me demandant comment un visage si beau pouvait le rester avec toute ces clopes. Enfin, chacun ses atouts. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Non, il n'était sûrement pas mon frère. Père nous répétait toujours que la cigarette n'était pas si mauvaise que ça. Et, si Floyd était tel que je l'imaginais il ne respectait aucune des paroles de Père et donc, ne fumait pas. Il se rassit dans le grand fauteuil en se raclant la gorge puis ralluma une cigarette. Du moins il essaya. Ma question avait vraiment du le perturber. Il tremblait comme une feuille.
Finalement il parvint à la rallumer et passa sa main dans ses cheveux en commençant à la fumer. Il me fixait, je me sentait mal à l'aise. Comme.. passé au rayon-x. Depuis tout petit d'ailleurs je haïssais qu'on me fixe ainsi. Lorsqu'on m'emmenait chez le médecin, le médecin en ressortait toujours avec des morsures sur le bras. Exactement, étant petit je mordais tous ceux qui me dérangeaient ou qui m'agaçaient. Je sentais toujours le regard de cet homme sur moi puis, finalement, il commença à m'assaillir de questions.
- Je le connais... Mais d'abord quelques questions... Quel est ton nom ? Pourquoi penses-tu que ton frère est ici ? Pourquoi es-tu arrivé dans cet état ?
-... C'est une longue histoire.., j'inspirais avant de commencer, Je m'appelle Alan West. Floyd est mon demi frère... Même si il n'est sûrement pas au courant de mon existence. Cela fait quatre ans que je suis parti de chez moi et que je le cherche. Et toutes mes pistes m'ont menées ici. A ce pensionnat. Pour ce qui ai de mon état... Après m'être enfui de chez moi j'ai vécu dans une sorte de gang de mafieux. Leur chef était assez sympathique avec moi et m'a aidé à survivre pendant quelques années. Mais à un moment disons que j'ai.. découvert ses véritables intentions et que j'ai compris que ce qu'il convoitait depuis le début c'était moi. Alors je me suis enfui. Sans rien. C'était il y a 1 ans et 4 mois. Très exactement. Et... Depuis tout ce temps j'ai continué à chercher mon grand frère. Mon état est facile à expliquer. La faim, le manque d'eau, l'usure des habits. C'est.. très simple.
Mes yeux reflétaient quelque peu la tristesse. Et puis, avoir parlé de William à un inconnu.. Non. Ce n'était plus un inconnu. Mais je ne lui faisais pas confiance pour autant. Et soudain, mon interlocuteur lâcha une phrase qui me fit l'effet d'une bombe.
- Qu'est ce que père me veut ?
C'était donc lui ! Floyd ! Ce... cet homme devant moi était mon frère ! Je restais un instant sans bouger, trop... surpris pour réagir puis je me repris. Je ne voulais pas qu'il me prenne pour un espion.
-Comme je l'ai expliqué... Ce n'est pas lui qui m'envoie. Au contraire, je me suis enfui et ne t'inquiète pas, je n'ai laissé aucune traces. Il y eut un moment de silence puis je fis un léger sourire. Alors... Floyd.. C'est toi... Tu es... mon grand frère. J'avais les larmes aux yeux. Mes quatre ans de recherches avaient finalement aboutis. J'hésitais à garder mes distances et à me jeter à son cou.
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Le jeune homme se figea, bien conscient de ce que je venais de dire. Puis d'un regard triste, il entreprit de répondre à mes questions. Alan West, donc... Et il avait traîné avec un gars peu fréquentable. Il n'aurait pas dû faire ça, même la personne la plus normale n'avait jamais d'intentions totalement pures en recueillant quelqu'un. Alors un mafieux. Son raisonnement était un raisonnement de gamin crédule, mais bon... Alan ne devait même pas être encore majeur. Puis, ce dénommé Alan se dépêcha de me rassurer.
-Comme je l'ai expliqué... Ce n'est pas lui qui m'envoie. Au contraire, je me suis enfui et ne t'inquiète pas, je n'ai laissé aucune traces.
Il s'arrêta de parler un moment, hésitant. J'en profitai pour réfléchir. A la manière dont il parlait, on pouvait sentir son entrainement. Je grimaçai. ça avait vraiment l'air d'être mon frère... Et je comprenais maintenant d'où venais cette sensation de déjà-vu. C'était très subtil, car ce gosse devait tenir bien plus de sa mère, mais j'avais bien l'impression que quelque chose dans son visage ramenait à mon père. Et donc à moi.
-Alors... Floyd.. C'est toi... Tu es... mon grand frère
Je soupirai et me massai lentement les tempes avec deux doigts en fermant les yeux. Mon dieu mon dieu mon dieu... Certes, j'avais toujours voulu avoir un petit frère, une petite sœur ou bien un chien. Mais... Voilà quoi ! Pas un espèce de gamin robot surentraîné par des parents frustrés de l'aîné et qui avait fugué pour le retrouver. Je ne savais même pas pourquoi d'ailleurs. Il avait forcément dû entendre tout ce que j'avais fais de mon père, et ce n'était franchement pas catholique, surtout du haut de mes 9 ans de l'époque. Je n'étais pas le super grand frère dont tous les gosses rêvaient. Bon... Je n'allais pas non plus le violer pour obtenir son corps comme l'autre mafieux, mais je n'étais pas un modèle de vertu. Rouvrant les yeux, je fixai mon... J'avais même du mal à prononcer ce mot en pensées. Tirant sur ma cigarette je repris.
- Oui je suis Floyd. Et apparemment... Je suis ton frère...
Je grinçai des dents, ruminant intérieurement. Mais qu'est ce qui leur prenaient à mes parents, de pondre un gamin sans même me prévenir. Certes, j'avais été banni. Mais merde quoi ! Un petit frère ! Je me relevai et fis furieusement les cents pas dans le coin repos, traversant table, canapé, étagères sans me rendre compte que mon pouvoir était activé. ça m'arrivait souvent de le déclencher sans m'en rendre compte quand j'étais frustré. Et je faisais bien attention à ce que mes pieds restent étanches pour ne pas traverser le sol et aller me casser deux jambes deux étages plus bas. Simple précaution. Puis je stoppé, les jambes "coupées" par la table, et fixai furieusement un point en marmonnant.
- Et ça pouvait pas me prévenir, hein ? Ce salopard de vieux pond des gosses comme une poule et il n'a même pas l'amabilité de me transmettre l'info que j'ai un frère. Il aurait pu faire l'effort de me retrouver pour ça ! Putain ! Si j'ai un gosse un jour, il pourra toujours crever pour savoir que c'est un vieux schnoque de grand-père !
Il semblait choqué. Et si il n'était pas content d'avoir un frère !? Non non non... Je ne pouvais pas être repoussé ici... Pas par la personne dont la pensée m'avais maintenu en vie durant mon voyage. Il se massa la tempe, semblant m'éviter du regard. Puis, finalement, il me fixa et tira sur sa cigarette avant de s'adresser à moi.
- Oui je suis Floyd. Et apparemment... Je suis ton frère...
Pourquoi avais-je ce sentiment de mal être en moi ? Pourquoi cet homme face à moi ne semblait-il pas heureux de me rencontrer. La phrase qu'il venait de dire, ça aurait du me faire plaisir. Alors pourquoi cela me brisait-il ainsi le coeur ? Je me retins à nouveau de sangloter, tentant de prendre exemple sur... mon grand-frère. J'inspirais calmement et le regardais, attendant qu'il continue.
Il se leva brusquement et je sursautais. Je ne voyais pas ce qui pouvait le rendre aussi furieux... Père disait toujours que... Je secouais brusquement la tête. Il fallait que j'arrête de penser à lui ! Et que j'oublie ses ordres et son enseignement. Je jetais à nouveau un regard à Floyd. Un mince sourire s'étira sur mes lèvres mais il se brisa aussitôt. Je me levais, utilisant les quelques forces que j'avais récupérées quand je vis mon grand frère se diriger droit dans une table. Il la traversa sans aucune difficulté et traversa aussi les meubles qui suivirent.
Je me levais pour ne pas le perdre de vue ce qui s'avéra assez difficile car Floyd commençait à traverser les étagères qui parsemaient cette pièce. Je me tenais difficilement sur mes jambes mais j'arrivais à le suivre. Soudain il s'arrêta, au beau milieu d'une table et je le vis fixer un coin de la pièce.
- Et ça pouvait pas me prévenir, hein ? Ce salopard de vieux pond des gosses comme une poule et il n'a même pas l'amabilité de me transmettre l'info que j'ai un frère. Il aurait pu faire l'effort de me retrouver pour ça ! Putain ! Si j'ai un gosse un jour, il pourra toujours crever pour savoir que c'est un vieux schnoque de grand-père !
Je restais silencieux. Muet comme une tombe. Alors... Il n'était pas heureux de me voir ? Je soupirais et m'approchais prudemment de lui. Je ne voulais pas non plus qu'il s'énerve et qu'il me chasse. Je pense que je ne tiendrais pas si je me faisais jeter par lui.
-Grand fr... Floyd. Tu n'es pas... enfin je veux dire... tu n'es pas content de... me rencontrer ?, Oui, je retenais mes larmes, Personnellement je t'ai cherché si longtemps que... je n'ai jamais pensé au fait que tu pourrais ne pas être heureux de me rencontrer...
Je lui pris doucement la main, tentant de maîtriser mes tremblements. Je fis un petit sourire puis lâchais à nouveau sa main. Je m'adossais à une étagère afin de conserver quelques forces et lui sourit à nouveau.
-Si... si tu veux je peux m'en aller. Je retournerais chez Père ou chez William.
Ma gorge se serra en prononçant ses paroles, je ne voulais pas partir... Je le regardais, tentant de comprendre pourquoi cet homme avait réagi ainsi..
Dernière édition par Alan West le Sam 27 Avr - 9:03, édité 1 fois
Floyd West Bibliothécaire
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-Grand fr... Floyd. Tu n'es pas... enfin je veux dire... tu n'es pas content de... me rencontrer ? Personnellement je t'ai cherché si longtemps que... je n'ai jamais pensé au fait que tu pourrais ne pas être heureux de me rencontrer...
Je sentis une main s'enrouler autour de mes doigts et je me figeai. Je sentais ses tremblements. Je me retournai vers lui alors qu'il s'écartait et s'adossait à une étagère. Il avait l'air désespéré. Je n'avais jamais ressemblé à ça. Je n'étais pas attaché à mes parents et je n'avais besoin de personne pour survivre. Me croyant seul, j'étais tranquille. Mais ce petit frère avait apparemment rêvé de me rencontrer depuis longtemps. Je ne comprenais d'ailleurs pas vraiment pourquoi. Non seulement, je n'étais un bon exemple dans aucun domaine respectable, mais je savais que mes obsédés de parents n'avaient pas dû lui servir mes louanges. A la rigueur peut-être en passant vite fait sur mes talents de voleurs mais...
-Si... si tu veux je peux m'en aller. Je retournerais chez Père ou chez William.
Il avait l'air tellement malheureux et perdu. Cette image un peu désespérée me fendait le cœur. Un petit frère... Mon petit frère... Qui était triste. Je voyais son visage qui annonçait les larmes, crispé. Je m'approchai vivement de lui et le pris dans mes bras avant de le serrer très fort. Mon pauvre petit frère avait vécu des choses tellement dures. Et il pensait que j'allais aussi le rejeter ou lui faire du mal. Je ne le laisserais pas revenir auprès de ma psychopathe de mère ou de cet espèce de salopard de mafieux. Je le serrai très fort dans mes bras, lui caressant la tête d'une main, mon menton posé dessus. Je soupirai.
- Mais non, mais non, Al. Tu peux rester t'inquiètes pas. Je n'étais pas en colère à cause de toi. Juste à cause de mon irresponsable de père. Il ne m'a même pas prévenu que j'avais un mignon frangin comme ça.
Je ris doucement. Je tentais d'alléger l'atmosphère. Et puis il était vraiment adorable ce gamin. Je m'écartai un peu et lui souris doucement avant de lui ébouriffer gentiment les cheveux. Puis je laissai ma main posée sur sa tête tout en réfléchissant. J'étais vraiment super heureux d'avoir un frère mais... Il ne pourrait pas rester ici. C'était réservé aux gens spéciaux. Qui avaient des pouvoirs. Et même si il pouvait rester, il risquait de se faire bouffer par tous ces dégénérés que nous étions.
- Al..., Ce surnom m'était venu tout naturellement et je trouvais qu'il lui allait bien. Je pris un ton grave. Il y a un petit problème par contre.
Je soupirai, un peu énervé quand même. Je voulais passer plein de temps avec ce nouveau petit frère, devenir un vrai grand frère... Réaliser tous mes fantasmes en l'embêtant, en lui offrant plein de cadeaux... Mais si on ne pouvaient même pas vivre ensemble...
- Tu ne peux pas vivre ici je crois. C'est un endroit réservé à ceux qui ont des pouvoirs. Je suppose que Papa t'as parlé des miens. Donc... Je pense que je vais devoir acheter quelque chose en ville pour qu'on y vive, non ? Je crois bien que j'irai faire coucou à une banque pour payer bientôt si on a pas le choix.
Je lui souris gentiment. ça ne me dérangerait pas du tout de déménager. Les dortoirs comme ça, c'était juste une atteinte à la vie privée. On ne pouvait même pas coucher avec quelqu'un dans un lit.
Il me serra brusquement dans ses bras, j'ouvrais les yeux, surpris. Alors... ça veux dire... qu'il veut bien de moi ? Ou bien me serrait-il contre lui pour avoir plus de temps avant de me demander de partir ? Je ne savais pas, j'hésitais, tout se mélangeait dans ma tête ! Je sentis sa main venir me caresser les cheveux. Je levais alors doucement les yeux vers lui puis je renonçait, il avait posé son menton sur ma tête, et sa main continuait à passer dans mes cheveux. C'était doux.. Ça m'apaisait. Cette grande main qui me caressait la tête m'apaisait. Je commençais à sourire. Un peu.
- Mais non, mais non, Al. Tu peux rester t'inquiètes pas. Je n'étais pas en colère à cause de toi. Juste à cause de mon irresponsable de père. Il ne m'a même pas prévenu que j'avais un mignon frangin comme ça.
Il n'était pas en colère contre moi ?! J'a... j'avais le droit de rester avec lui... il l'avait dit.. Et il me trouvait mignon. Je laissais quelques larmes couler le long de mes joues, un sourire aux lèvres. Je les essuyais rapidement quand je le sentis s'éloigner de moi. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer. Il riait et je tentais de ne pas pleurer, drôle de mélange… Il m’ébouriffa les cheveux gentiment… Oh… Tout ce temps où j’avais rêvé qu’il le fasse, où j’avais rêvé de me blottir dans ses bras et qu’il m’embrass sur le front en me disant qu’il était heureux que je sois avec lui. Je levais la tête vers lui, des larmes encore au coin des yeux.
-Je peux rester avec toi… C’est super ! J’avais peur que tu me haïsses parce que j’avais un lien avec père !
Je l’enlaçais et le serrais fort contre moi, tel un enfant qui serre son père après l’avoir perdu de vue pendant des années. Je levais doucement le visage en voyant qu’il ne réagissait pas. Il avait le visage fermé, comme s’il était perdu dans ses pensées, sa main toujours posée sur mes cheveux, je fermais les yeux et me laissais envelopper par la chaleur que cette main protectrice me procurait. Et je ne voulais pas savoir à quoi elle avait pu servir auparavant !!
- Al... Il y a un petit problème par contre. Tu ne peux pas vivre ici je crois. C'est un endroit réservé à ceux qui ont des pouvoirs. Je suppose que Papa t'as parlé des miens. Donc... Je pense que je vais devoir acheter quelque chose en ville pour qu'on y vive, non ? Je crois bien que j'irai faire coucou à une banque pour payer bientôt si on a pas le choix.
J’ouvris les yeux et m’écartais un peu de lui, il semblait désolé, du moins c’était le message que son sourire envoyait. Je fis un petit sourire puis éclatais de rire. Cela allait sûrement le surprendre mais tant pis, je ne pouvais pas m’en empêcher. Finalement, je parvins à me calmer et je m’avançais à nouveau d’un pas vers lui.
-Ne te fais pas de soucis grand-frère… Tu n’auras pas à dire bonjour à nos amies les banques… Vois-tu… , là je devint translucide, un fantôme, je m’envolait et fit en sorte qu’il m’entende, J’ai moi-même un pouvoir. Le vieux s’est cru super puissant quand il l’a appris.
Je redevins moi-même, j’étais assis sur une table derrière lui. Les jambes croisés je lui souriais.
-Je suis un maître des fantômes. Enfin, je ne les commande pas mais je peux devenir un fantôme, leur parler, les voir, et créer des petits esprits. C’est cool non ?
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