Rencontre entre musique et littérature... [PV Yuki Fujimoto][Terminé]

Une journée presque achevée, une journée que j'avais vu défilé et dont j'avais attendu discrètement la fin avec grande impatience. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'un bal allait avoir lieu ce même jour et qu'un surveillant m'ait demandé la faveur de jouer de la musique durant une période de slow... Étant quelqu'un qui a la main sur le cœur et qui aimait aider son prochain, c'était avec joie que j'avais accepté... Sans rire ?! Si vous y avez cru une seconde, j'en suis navré pour vous. La vérité ? J'avais accepté bien sur pour préserver mon image de "bon samaritain" mais la vérité était tel que personne n'aurait pu se doute que si j'avais pu, j'aurais enfoncé le crâne de cet adulte dans le tréfonds des chiottes jusqu'à ce qu'il boivent la tasse... Une longue plainte s'échapper de mes lèvres et lorsque mon regard se porta sur la housse du violon posé avec délicatesse non loin de moi, je ne pu que me sentir d'autant plus fatigué. J'étais assis à un bureau dans la salle de musique comme à mon habitude, en fait, si nous utilisions le mot "avachi" il serait bien plus exact. Le visage écrasé sur le bois, je fermais les yeux et espérer m'endormir trouvant alors la bonne excuse que je n'avais pas vu l'heure et que épuisé, je m'étais assoupi. Cependant, j'étais quelqu'un d'assez parfait à la vu des autres et je me devais de garder cette image tel quel l'avait toujours été. J'aurais pu faire croire, grâce à mon pouvoir, que j'étais venu jouer superbement... Mais... Pour dire vrai... Je n'avais aucune envie de courir après chaque élève pour leurs changer la mémoire ni de devoir jouer au jeu des devinettes pour savoir qui était venu ou non.

Je fis donc un saut dans ma chambre pour me changer avant de partir au bal. Comme d'habitude, j'avais attaché mes cheveux en une superbe queue de cheval laissant quelques mèches de cheveux hors de l'élastique. Un style qui m'allais plutôt bien mais qui me donnait aussi l'impression d'être un professionnel qui venait jouer du piano pour le pensionnat. Ma tenu bien soignée fut choisi avec précaution. Les gens me penser classe et toujours bien habillé, autant satisfaire leurs désir non ? Ce fut donc un costume blanc qui fut choisit. Des chaussures noir, un pantalon blanc avec une chemise blanche à rayure vertical caché par un veston blanc ivoire. Une cravate et une veste blanche avec des bordures couleur or sur les cotés et c'était fini. Lorsque je passais devant un miroir, je ne pu que trouver que mon visage était magnifique mais ma tenue... Bien sur, tout le monde me trouverais magnifique mais je préféré les tenues décontracté. Me maudissant intérieurement pour avoir choisi d'avoir une image d'un mec classe, beau et parfait, je pris mes dernières affaires et me voilà parti. N'oubliant pas mon violon au passage, je fus l'un des premiers à rentré dans le bâtiment où aurait lieu le bal et je craignais déjà le moment où l'endroit serait bondé. Je profitais de mon temps libre pour sortir, laissant mes affaires à l'intérieur. Bientôt je serais presque enfermé dans une salle, autant profiter un maximum de l'air pur qui régner hors du bâtiment. Mes mèches rebelles se laissèrent porter par le vent, entreprenant une danse avec cet élément. Quand à moi, je regardais le ciel sans rien y voir. L'une des rares fois où l'on ne pensait à rien, le monde extérieur ne m'atteignais plus en cet instant précis et je laissais le sifflement de la brise d'été me bercer.

Le temps passa plus rapidement que ce que je pensais et lorsque je du retourner à mes affaires, ce fut à contrecœur que je quitter l'espace de verdure pour retourner à la création humaine. Il y avait bien plus de monde maintenant. Vérifiant une dernière fois que mes affaires ne pourraient être prise sans que quelqu'un ne le remarque, je pu me détendre et commencer mon excursion à travers la foule. Mais ma parole... Est-ce que tout les élèves avait un balais dans le cul dans ce pensionnat ?! À leurs âges, je faisais la fête, je savais un minimum m'amuser malgré ma quête de garder mon image. Mais eux... N'osaient rien faire. Ceux qui dansaient étaient si grossier que je ne leurs accordais pas le moindre regard et les autres étaient presque tous reclus dans un coin à discuter. La soirée venait à peine de commencer et j'espérais que tout changerait d'ici là. En quête d'un divertissement, je ne trouvais rien d'autre à faire que de marcher pour observer les groupes jusqu'à ce que de la fumée n'attire mon attention. La cigarette n'avait rien pour me déplaire, durant la courte période de ma vie de lycéen j'avais moi même fumé, cependant, dans un lieu comme celui-ci je ne pensais pas vraiment que ce soit la bien-venu. Voici donc ce qu'il me restait à faire, engueulé l'élève en question pour qu'il ne recommence pas ou au moins qu'il est la délicatesse de sortir. Mais au lieu de retrouver un élève de classe D à l'air voyou, ce fut une toute autre personne qui fut en face de moi. Un homme possédant un charme fou sur lequel j'aurais déjà sauté si je me laissais aller. Non, je dois même avouer que si je me moquais du regard des autres, le violer ici même m'aurais fais un bien fou ! Cependant, je n'oubliais pas ce qu'il était en train de faire et je me rapprochais de lui sans plus m'attarder sur son physique.

Lorsque je fus assez proche de lui, je soupirais faiblement avant de plonger mes yeux doré dans son regard ambre. Pendant quelques secondes, je crus apercevoir la même lueur féline que moi qui scintillait dans ses prunelles. Bon dieu que cet homme était sexy ! Mais je me savais pas mal aussi, quel dommage que je devais garder ce costume de pingouin... Non pas que je ressemblais à ces manchots, ma tenue n'y ressemblait pas non plus mais je me voyais un peu comme tel. Je remettais bien mes gants eux aussi blanc ivoire comme le reste de ma tenue avant de prendre la parole.

-Bonsoir, je vous prierais de ne pas fumer ici. Nous sommes dans un lieu public et il est interdit de fumer.

Je me rapprochais de nouveau de lui pour être presque à sa hauteur. Il était grand... Plus grand que moi en tout cas... Si j'étais l'une des personnes les plus grandes ici, lui était une véritable perche ! Mais ceci n'était en rien déplaisant. Je ne comptais pas chercher querelle à l'homme et c'est pourquoi je passais rapidement au dessus de cette histoire de clope. Un sourire s'afficha sur mon visage dévoilant de belles dents blanche et parfaitement alignées. Je me servais un verre et porta la liqueur à mes lèvres pour y laper une gorgé. Passant ma langue sur mes lèvres pour récupérer les dernières gouttes du liquide, je reportais mon attention sur la bête.

-Je m'appelle Yuki Fujimoto, je suis le professeur de musique et vous ? Il ne me semble pas vous connaitre, je n'aurais pas oublié un si bel homme que vous...

Peut-être le draguais-je un peu c'est vrai... Mais c'est parce que laisser passer une tel occasion de conclure avec une telle merveille serait dommage non ? Je comptais bien attirer cet homme à moi et si je n'y arrivais pas... Ma détermination n'en serait que plus renforcée ! J'attendis bien patiemment qu'il me dise son nom, retenant bien précieusement chaque informations le concernant. Une lueur amusé vint éclairé mon regard lorsque je portais celui-ci sur la timide foule. Je posais la main sur la table, déposant mon verre au passage avant de reprendre la parole.

- Il n'y a pas beaucoup d'activité ce soir pas vrai ? Il faudrait presque montrer à ces jeunes comment s'amuser vous ne trouvez pas ?

Mes yeux dorés se reposèrent sur la silhouette de l'homme à mes cotés, dévorant une nouvelle fois du regard la créature présente.

- Figurez-vous que j'allais m'évader de cet endroit endormi lorsque vous m'avez "grondé" gentiment. C'est vrai qu'il faudrait vraiment qu'ils apprennent à se motiver. C'est sensé être dans ces moments là que l'on fait les rencontres les plus... délicieuse. Mais là, je pense que les plus ambitieux ne trouveront que des morceaux fades et sans saveur...

Un sourire naquit sur mes lèvres et je regardais le bibliothécaire avec amusement. Une façon de parler bien particulière mais assez intéressante... Aurais-je étais un vulgaire dessert dans sa tête ? Je n'en savais rien et je n'en avais que faire ma foie. Ses paroles étaient exact, ceux étant venu dans le but de trouver un jeu ou une personne qui en vaudrait la peine allait tomber sur le cul en voyant ces larves s’agglutiner contre les murs. Pour dire vrai... J'avais l'impression de faire face à un troupeau de limace qui tenter d'escalader les murs pour rester loin de toute animation. Je laissais échapper un rire discret en regardant les jeunes qui ne faisaient que parler entre eux. Quand à moi, j'avais trouvé une personne bien intéressante ici, cette soirée se révélerais peut-être mieux que ce que j'avais espéré. Ce qui me fis rire d'autant plus fut la remarque du bibliothécaire comme quoi il aurait filer si je n'étais pas intervenu. Peut-être que le bel homme me jugé assez divertissent pour rester ici.

-Et bien... Sinon, vous préférez qu'on anime un peu cette soirée pour le bonheur de ces dames et de ces messieurs ? Ou que l'on aille respirer l'air frais ?

Oh... Pourquoi pas sortir de cet endroit pour aller s'amuser seul, loin de la foule et sans aucun vêtement sur nous ? J'aurais aimé sortir ce genre de phrase mais je ne pu que rire de nouveau discrètement face à de tel pensée. Je n'avais pas ris depuis un moment et je le devais à ce certain Floyd... Partir avec lui aurait été ce que je pouvais espérer de mieux mais hélas, ma mission ce soir n'était pas rempli et tout en me servant un autre verre, je soupirais faiblement. Je repris une gorgée de la liqueur avant de faire tourner le reste du liquide dans mon verre tout en le regardant. Les yeux rivé sur la coupelle, je fini par prendre la parole pour répondre à la question de mon interlocuteur.

- J'aimerais bien prendre l'air mais... Ce n'est pas possible. Je dois bien avouer que je n'avais aucune envie de venir ici ce soir mais j'ai accepté une requête d'un de mes collègues. Je vais devoir jouer du violon à un moment de la soirée. Je le maudissais secrètement mais au final... Je dois plutôt le remercier car sans lui je n'aurais surement pas fais la connaissance de notre beau et nouveau bibliothécaire.

Je lui adressais un nouveau sourire, incapable de détacher mon regard de l'imposante silhouette qui se trouvait devant moi. Une image bien net apparu dans mon esprit, une personne qui m'effrayer toujours autant après tant d'année. Je reteins un léger tremblement mais ne pu retenir un long frisson me parcourant l'échine. Le père de ma demi sœur m’apparus très clairement et je repris le plus vite que je pu mon air naïf et joyeux. Je n'étais pas sur que le fauve qui se trouvait devant moi ai remarqué le soupçon de panique me traversant le visage mais pour une raison inconnu je savais que ce n'était pas le cas. Il ne me fallu pas longtemps pour comprendre que la raison de cette apparition était la taille de Floyd, ils étaient tout deux de très grande taille bien que le démon l'était légèrement plus. Pourtant, une idée me vint directement et un large sourire se dessina sur mes lèvres. Je me rapprochais légèrement plus de l'homme pour que lui seul puisse entendre ce que je lui chuchoterais.

-Puisque je ne peux vous réserver cette soirée, je vous promet de n'être qu'à vous une prochaine fois...

Je me décalais légèrement, laissant un magnifique rire se répandre dans la salle. Je devais bien avouer que ma voix était bien plus belle que mon visage, ou du moins de mon point de vu. J'avais toujours eu un don inné pour la musique et il en était de même dans le chant ce qui n'était pas pour me déplaire au contraire. Lorsque je reportais mon attention sur le reste de la salle, je pu apercevoir deux ou trois jeunes qui avaient finalement décidé de se lancer dans la danse et bien qu'ils étaient ridicule, leurs attitudes ressemblait déjà plus à celle des ados à cet âge là. Un nouveau sourire apparu sur mon visage et même si je ne rêvais que d'une chose, me moquais d'eux jusqu'à en perdre la voix, je ne dis pas un mot. Ne se seraient-ils pas droguer ou bien même un peu trop bu ? Je ne voyais pas d'autre raison pour avoir une danse aussi ridicule. Prenait deux hommes qui sauter bêtement, les bras en l'air et en s'égosillant sur des paroles qu'ils ne comprenaient même pas et voilà, vous aviez le tableau de la scène qui se passait là. Une soudaine envie de me jeter sur la piste pour leurs montrer ce qu'était vraiment la danse mais aussi dans le but d'attirer le reste des étudiants dans la soirée me titillais au point que mes jambes me démanger. Cependant, je ne comptais pas prendre le risque de perdre le séduisant et beau adulte à mes cotés en partant me défouler, il ne me fallait que de quelques secondes d’inattention pour qu'il s'enfuit si l’ennui le prenait. Je me devais donc de préserver un maximum le bibliothécaire pour ne pas me retrouver seul avec des gens inintéressant jusqu'à ce que je puisse enfin monter sur scène.

- Je vous aurais bien proposé de danser, mais je préfère éviter de tenter le diable. Je ne suis pas ce qu'il y a de plus gracieux en matière de danseur... Mais si vous voulez y aller seul, ne vous gênez pas pour moi. Je serai ravi de voir le talent dont vous faites preuve.

La voix du bibliothécaire me sorti immédiatement de mes pensées et je lui jetais un rapide coup d'œil en me demandant comment il avait comprit pour mon envie de bondir au milieu de la foule. Je me rendis compte que même le plus crétin des élèves de la classe D aurait pu le lire sur mon visage. Quelques rougeurs apparurent sur mon visage et quelques secondes plus tard elles avaient déjà disparu. Je toussotais pour m'éclaircir la voix mais ne dis rien toutefois. Chose inutile pas vrai ? Et bien pour tout avouer, ce geste était simplement fait pour que ma gêne ne soit pas visible. Je le vis du coin de l'œil prendre une nouvelle clope et je faillis me laisser tenter en lui en demandant une. Il fini par reprendre la parole et je l'écoutais sans broncher.

- Ne vous retenez pas... Yuki. Si je peux me permettre de vous appeler comme ça. C'est mauvais pour la santé de se retenir de faire ce dont on a envie.

Je devais donc être gravement malade vu le nombre de folle envie que j'avais et que je taisais. Dans n'importe quel situation, je n'étais jamais vraiment franc et lorsque je l'étais... C'était à peine. Enfin, bien évidement, parfois je laissais mes envies reprendre le dessus et je faisais ce que je voulais avant d'effacer la mémoire à la personne concernés. Je laissais ma tête retomber en arrière, les paupières closes et respirant la fumée de la clope se trouvant au lèvre de Floyd. Une envie irrésistible me titillais de nouveau, l'embrasser et le mettre à terre devant moi. Je voulais l'avoir pour moi mais aussi... Le voir ramper. Un frisson d'excitation me parcouru de part en part et lorsque je rouvris les yeux, mon excitation pouvait presque se lire dans mes yeux. Cependant, ce plaisir n'avait rien de carnassier au contraire de mes pensées, j'avais appris à cacher un minimum mes émotions, quelles quel soit... La musique ce fit plus forte et les danses commencèrent de plus en plus. Je jetais un regard sur une horloge, me demandant quand est-ce que mon tour arriverait et est-ce que j'aurais la chance de rentrer cette nuit accompagné du bel homme à mes cotés.

- Non c'est bon, je ne compte pas prendre le risque que quelqu'un vienne me chiper votre compagnie M.West... Appelez comme vous le voulez, tant que ce n'est pas un surnom bizarre je vous laisse libre choix de la manière dont vous m'appellerez.

Un nouveau sourire jouant en ma faveur plus un petit hasard dont je n'aurais pu espérer mieux. Un imprudent me bouscula et dans ma demi chute, mon premier réflexe fut de m'accrocher à Floyd pour ne pas tomber, le résultat ? Un magnifique final avec une musique presque romantique et deux hommes collés l'un à l'autre. Tout ceci n'était pas voulu et lorsque je relevais la tête, plongeant accidentellement mes yeux doré dans ceux du fauve de grande taille, je ne pu me retenir de rougir. Peut-être de honte et de gêne qui sait, savoir que n'importe qui pouvait voir ça me mis d'autant plus mal à l'aise et je quittais les puissants bras de l'homme avec regret. Dans d'autre circonstance, j'en aurais profiter pour l'embrasser en le faisant tomber dans ma chute pour me retrouver au dessus de ma proie mais cette fois-ci... Je ne pouvais rien faire, d'autant plus que je me doutais que je ne devais être qu'une brindille pour lui. Je n'aurais surement jamais réussi à faire tomber cet homme-là avec moi. Le regard fuyant, je détournais la tête de la massive silhouette et je me mordis faiblement la lèvre inférieur.

-Veuillez me pardonner, je peux être assez maladroit parfois.

Chose totalement fausse mais il fallait bien trouver une excuse non ? Je fis donc passer mes joues rougis pour un simple sentiment d'embarras. Celui qui avait le pouvoir de lire dans les pensées aurait pu facilement me griller et j'aurais été dans de beaux draps. En parlant de ça, quel était le pouvoir du bibliothécaire ? Un immense doute me pris et je repris la parole en hâte.

-Mais au fait, quel est votre pouvoir si ce n'est pas indiscret ?

Mes paroles mélangé au nouveau brouhaha se perdit presque à la fin. À mon plus grand bonheur, ma chute semblait avoir passé inaperçu à la vue de tous, dommage que Floyd fut celui qui la remarqua le plus et pour cause, on ne pouvait que remarquer lorsque quelqu'un nous tombait dans les bras, même accidentellement.

Un sourit naquit sur les lèvres de mon complice et je me mordais la lèvre inférieur plus violemment encore. J'aurais aimé pilonnais son petit derrière ici même ! Je soupirais intérieurement, m'imaginant tout simplement des gémissements à en couper le souffle traversant la jolie bouche de notre chère bibliothécaire et imaginant toute sorte d'émotion parcourir son visage. Un nouveau frisson d'excitation, je ne me sentais plus ce soir dit donc ! Je repris mon calme bien vite, m'éclairissiçant une fois de plus la voix au passage pour calmer mes ardeurs... Mais bon dieu que ça ne marchait pas, j'avais toujours envier de le foutre à quatre patte devant moi ! Je réussi à empêcher mes joues de rougir avant d’éclater de rire toujours intérieurement en m'imaginant dans une scène manga avec un saignement de nez recouvrant le sol et me faisant me noyer dans mon propre sang..

- Oh ne vous inquiétez pas. Si vous saviez combien je peux être indiscret. Et d'ailleurs, mon pouvoir est quelque chose de très utile pour ce qui est de l'indiscrétion. Mais je ne veux pas que tout le monde le sache maintenant, ce ne serait pas drôle.

Il se rapprocha de mon visage, surement pour me chuchoter les mots qu'il allait prononcer, soufflant au passage sur mon cou si sensible. Une mince odeur de clope vint me chatouiller les narines et ma plus grande envie de la soirée était de la attraper la tête entre les mains pour l'embrasser fougueusement pour connaitre le gout qu'il aurait. Je sentis les cheveux me parcourant la nuque se hérisser les uns après les autres et je fermais les yeux pour savourer ce moment magique. Depuis combien de temps ne m'étais-je pas senti aussi bien ? J'avais cessé de compter depuis longtemps, depuis le lycée presque. Je craignais de tomber amoureux de cette délicieuse personne et que tout mon passé ressurgisse... Je craignais tout ça, je devais l'avouer. De toute façon, jamais je ne pourrais aimer un homme qui semblait aussi dragueur que lui.

- Je suis ce qu'on appelle couramment un Passe-Muraille. Je peux passer à travers la plupart des matières, comme si il n'y avait aucun obstacle. Ce qui est trèèèès pratique lorsque je veux obtenir l'objet de mes désirs... Il me suffit de rentrer comme en terrain conquis... Et mon précieux don m'a valu une bonne réputation.

Je fus surpris d'entendre tant de sous-entendu pervers et je me demandais s'il s'agissait de mon esprit tordu ou du fait qu'il avait vraiment voulu faire sous-entendre ce genre de chose dans ses paroles. Enfin, je ne m'en plaignais pas. Passe-muraille hein ? Un bon pouvoir me dis-je bien que je savais que si j'avais eu ce genre de don je ne m'en serais pas souvent servis. Il aurait été mieux que celui que je possédais au moins me dis-je. J'étais tout de même perplexe à l'idée que le pensionnat héberge un être capable de voler ce qu'il voulait ou même de transgresser les règles en rentrant discrètement dans la chambre d'un élève pour lui faire des choses... Bien sur, s'il s'agissait de ma chambre, c'était avec plaisir que je m'occuperais de lui tant qu'il ne me prendrais rien. Je lui lançais l'un de mes plus beau sourire espérant que mes pensées ne se lirait pas sur mon visage. J'étais mélangé entre la tristesse et la perversité et je ne voulais qu'il n'en voit aucune des deux.

- C'est un bien beau pouvoir que vous avez là, surement très utile. Dommage que nous n'ayons pas tous ce genre de pouvoir pratique et n'ayant pas trop de contrainte.

Sa compagnie devenait de plus en plus captivante mais mes envies étaient quand à elles, elles aussi plus dur à contrôler. Je lâchais une longue plainte tout en me disant qu'il avait raison, j'allais être malade à trop me retenir mais tant pis; dans le pire des cas je devrais me finir seul ce soir ou bien même si l'envie me prenais d'aller chercher une conquête pour me tenir compagnie durant le reste de la soirée. Lorsque je tournais la tête sur le coté, je pu apercevoir le surveillant qui m'avais demandé la faveur et par réflexe, je tentais de me faire plus petit et change de coté pour me cacher légèrement derrière Floyd. Je ne voulais pas tout de suite aller jouer et avec un peu de chance, il m'aurait même oublier, me laissant libre pour la soirée. Mais en apercevant le large sourire sur les lèvres de celui-ci lorsqu'il nous jeta un bref regard, je compris que mes prières avait été vaine et je lâché un peu jurons discrètement. Il se mit à trottiner jusqu'à nous en m'appelant par mon prénom, je ne me souvenais pas avoir accepté un jour qu'il fasse tant de familiarité mais je ne m'en préoccupais pas plus que ça. Il n'était pas vilain mais semblait bien fade à coté du bibliothécaire qui se trouvait à mes cotés. Pourtant, comme je devais le faire, je lui accordais un magnifique sourire même si l'envie n'y était pas.

- Tu va bientôt passer Yuki, dans vingt minutes tu pourra rejoindre les autres musiciens. Profite bien du temps libre que tu as pour l'instant et encore merci.

Je secouais la tête négativement avec toujours ce même sourire sur les lèvres. Je lâchais un son mélodieux qui semblait être un rire avant de lui répondre avec sympathie.

- Ce n'est rien, si mes talents peuvent aider quelqu'un j'en suis très heureux.

Il resta quelques minutes, échangeant quelques banalités avec moi. Si j'avais pu, je l'aurais retourner et donner un bon coup de pied dans le dos pour qu'il aille s’écraser plus loin et qu'il me laisse avec mes affaires, surtout lorsque celles-ci concernés risquaient de finir en parti de jambe en l'air ! Mais je n'oubliais pas le fait que ce que j'allais faire là était de partagé ma musique et ça, il s'agissait d'une des seules choses que j'aimais. Je raffolais l'idée que des gens se tourne vers cet art que je pensais suprême et au dessus de tout les autres. J'étais talentueux dans beaucoup de domaine concernant l'artistique mais celui-ci était mon préféré. Lorsque la jeune personne parti enfin, je soupirais et me massais légèrement les joues tout en me demandant pendant combien de temps encore j'allais devoir sourire. Je reportais mon attention sur le fauve qui se trouvait toujours à mes cotés et essayé de reprendre cet air enjoué que j'avais eu quelques minutes plus tôt en essayant d'oublier la douleur que j'éprouvais.

- Excusez moi pour se léger contre-temps et je m'excuse aussi d'avance de devoir vous laissez seul dans peu de temps. Peut-être que nous pourrons reparler dans quelques temps si vous le voulez bien ?

Encore une fois, Floyd me sourit et je me demandais si quelqu'un avait vraiment déjà pu résister un jour à ces sourires. Devoir le quitter de cette manière me fis ressentir un pincement au cœur et je ne comprenais pas cette désagréable sensation. Je n'avais envie que de son corps alors pourquoi ? Je craignais de comprendre ce qui était en train de se passer et pourtant je ne pouvais fuir, son charme m'envoutais de plus en plus et il devenait dangereux pour moi de rester à ses cotés. Je serrais les poings, baissant légèrement la tête en essayant de me rappeler ce qui allait se passer si ça arrivait. Mes rêves et mes espoirs éclatèrent en un vif éclat et le visage de mon ancien amant presque albinos me revenais en mémoire.

- Ce n'est rien, voyons. Il faut toujours respecter ses promesses et obligations. Et je serai bien évidemment ravi de vous revoir prochainement.

Je lui souris à mon tour, relevant la tête au passage mais dans mes yeux brillait maintenant réellement une lueur de tristesse. Pourquoi les relations étaient toujours si dur avec moi ? Je ne pourrais l'expliquer et j'en étais même profondément blessé. Mon cœur meurtri réclamer une main chaleureuse pour le guérir mais refuser de perdre ses épines, redoutant que je me trompe de personne. Je regardais chacun des gestes du bibliothécaire, me surprenant à vouloir être cette main qui lui caresser les cheveux. Lorsqu'il me tendit la main, certainement en signe d'au revoir, je lui pris avec douceur, la serrant doucement et savourant une dernière fois sa compagnie, je me mordis faiblement la langue en me retenant de le garder à mes cotés pour sentir le contact de sa peau contre la mienne.

- Et bien... Si le devoir vous appelle. Peut-être devrai-je vous laisser partir... Ou n'en aurai-je pas envie et vous retiendrai-je...

Cette phrase me fis l'effet d'une bombe. Les yeux écarquillé, je dévisageais l'homme se trouvant juste en face de moi. Lorsque je sentis sa main se retirer de la mienne, je failli la refermer, cherchant désespérément à garder son contact physique. Je voulais qu'il me retienne en fin de compte. Je ne comprenais pas comment un homme que je venais à peine de rencontrer pouvait à ce point bouleversé mon monde. Lorsqu'une femme revint vers nous, une coupelle à la main, je ne pu me retenir. Profitant de ce mince moment où nous ressemblions à un groupe de personne tout à fait normal. Il n'y aurait pas beaucoup de chance que quelqu'un nous voit et jetant un rapide coup d'œil à la foule, je pu voir qu'effectivement, il n'y avait personne qui nous prêter intention. Je levais une de mes mains, la portant au visage de l'employé pour la poser avec une extrême délicatesse sur la joue. Du bout des doigts, je la laissais glisser jusqu'à sa nuque, profitant de la sensation de ses cheveux contre le tissu qui me permettais toutefois de ressentir un minimum de sensation. Sous le regard ébahit de la jeune fille, je tirais assez sec Floyd vers moi sans qu'il n'ai le temps de réagir. Mes lèvres contre les sienne, je l'embrassais avec passion, fermant les yeux pour profiter de ce contact qui ne durerait pas longtemps. Mon autre main libre enlaça l'adulte et sans laisser le temps à mon compagnon de dire quoi que ce soit d'autre je l'embrassais une nouvelle fois. Je me sentais défaillir, que faisais-je ? C'était certainement la pire erreur de ma vie alors pourquoi...? Je le relâchais finalement, et m'écartais de lui sans me brusquer.

Lorsque je me rendis compte que la femme qui était toujours à nos cotés n'avait pas bougée, je me dis que c'était une chance en or. J'enlevais mon gant et sans qu'elle n'est le temps de bouger, je posais ma main sur ses yeux. Cherchant le souvenir le plus proche, je trouvais dans sa mémoire la scène qu'elle venait de voir et je lui retirais avec rage les images qu'elle avait vu. D'étrange sensation me parcouru les doigts, celle de la curiosité, d'excitation mais aussi la sensation d'une femme choquée. Lorsque je retirais ma main, la jeune fille faillit tomber avant de se rattraper au dernière moment. Je remis mon gant sans prêter attention à quiconque se trouvant à mes cotés. Elle sembla désorientée quelques instants avant de repartir en marchant maladroitement. Finalement, après quelques instant je jetais un regard au bibliothécaire... Mais mon sourire avait totalement disparu. J'avais le regard d'un fauve qui demandait plus de souvenir. Je sentis tristesse et colère se mélangé en moi, la tristesse des souvenirs que me rappelais cet acte mais aussi la frustration de ne pas avoir pu ressentir plus de sensation que ce que je venais d'arracher à l'inconnue. Le visage que je montrais à Floyd était mon vrai moi mais je ne laissais personne le voir, pourtant, je ne lui enlevais pas de souvenir... La raison ? Je l'ignorais, je ne voulais tout simplement pas toucher à sa mémoire pour l'instant et j'espérais même ne jamais devoir le faire... Un sourire fini par revenir sur mon visage mais il n'était pas semblable aux autres. Celui-ci était plein de malice mais d'autre chose... Peut-être qu'il reflétait la soif de désir que je désirais. Mon regard quand à lui rester celui d'une bête et avec sensualité, je pris la parole, m'adressant à l'homme à mes cotés.

-Au revoir M.West.... J'espère vous revoir très bientôt...

Sans en dire plus, je lui adressais un dernier regard dans lequel brillait clairement mon désir pour lui et je repartis, me revêtant au passage de mon masque habituel reflétant une joie qui n'existai en vérité pas. Les dés étaient jetés, soit le bibliothécaire ne me craignerais pas et serait même intéressé par la bête qu'il venait de voir, soit il fuirait les jambes à son cou et la chasse prendrait une toute autre tournure...