Une rencontre... Passionnément... Etrange ? [PV : Suzu Sirenia ]

Une fin d’après-midi ordinaire, le temps était maussade, venteux et pluvieux comme ces derniers jours. Comme souvent Suzu était rentrée directement après les cours, au début il comptait lire dans sa chambre. Il s’y rendit sans perdre un seconde, malheureusement en arrivant il ne trouva pas sa chambre si accueillante que ça. Il posa son sac près de son lit puis récupéra de sa main libre le livre qu’il était en ce moment en train de lire. Le jeune homme réfléchis un peu à où, il pourrait aller. L’adolescent erra un peu dans les couloirs à la recherche d’un endroit où se poser pour lire. Il finit par atterrir dans la salle commune. A cette heure, il n’y avait absolument personne. La plus part des élèves faisaient leurs devoirs à la bibliothèque, trainaient en ville, étaient dans leurs clubs ou autres… Mais le jeune garçon n’avait pas de connaissance avec qui trainer, encore moins d’amis. Il entra sans bruit et alla s’asseoir sur le rebord de la fenêtre, dos au mur, ces genoux repliés servant de pupitre à son livre. L’ours en peluche qui accompagnait le garçon partout avait pris entre lui et la fenêtre. Il ouvrit doucement son livre et commença à lire. Tout était calme, on entendait à peine le bruit des pages que tournait le garçon alors que ces yeux violet défilaient sur les mots et avalait les phrases avec plaisir. Sa respiration longue, calme et régulière se fondait dans l’ambiance de la pièce passant inaperçue. Soudainement une nouvelle personne entra dans la pièce, mais elle ne semblait pas remarquer le garçon. A vrais dire peu de gens voyait Suzu quand il entrait dans une pièce, et dans le cas présent cela devait bien faire une heure qu’il était là donc pour le remarqué il fallait vraiment faire attention. L’étudiant tenait plus du spectre qu’autre chose, bien qu’il soit là depuis plusieurs années, les personnes de sa classe savait qui il était, mais ne lui parlait que peu et pour ceux de sa chambre il se demandait si l’un d’eux savait à quoi il ressemblait. Il détacha rapidement ces yeux du livre pour observer la nouvelle arrivante qui continuait sa vie tranquillement buvant ce qui semblait être du thé. Elle semblait si absorbé par c’est penser que le violet ne chercha pas à se faire remarquer et repartit dans sa lecture. Parfois d’une main, il caressait sa peluche sur le haut du crane ou observait le paysage dehors. Le ciel gris et cotonneux rendait le paysage en peu déprimant. Soudainement, il remarqua que la demoiselle s’agitait plus que tout à l’heure, elle semblait être mal. Doucement, il posa son livre sur le bord de la fenêtre puis prit son nounours dans ces bras, puis s’approcha timidement de la jeune fille. Son visage neutre ne montrait aucunes émotions alors que ces yeux trahissaient sa panique. Même si Suzu ne connaissait pas la jeune femme, il ne tenait pas à la laisser là mal en point, néanmoins il ne savait pas comment réagir. Il sera un peu plus fort son ours en peluche contre lui.

-Que devrais-je faire ? murmura –t-il à l’attention de sa peluche.

Suzu avait l’habitude de parler à sa peluche et de lui poser des questions. En faisant cela, il avait l’impression de s’adressé à son mentor au travers de l’animal en peluche. Après tout cette dernière lui avait été offert par ce dernier qui lui avait tout apprit et à qui le jeune homme se confiait quand il était mal. Finalement, le temps qu’il se décide à réagir le malaise de la demoiselle semblait se sentir mieux. Elle vu que le violet n’avait pas bougé d’un pouce et le fusilla du regard. L’adolescent se demanda bien pourquoi ? Est-ce par ce par ce qu’il ne l’avait pas aidé ? Peluche en main, il continua à regarder la jeune femme et son regard était devenu sans expression. Il l’observa la demoiselle se rassoir de manière convenable sur le canapé, jetant toujours un regard glacial au jeune homme. Pourtant lui ne bougea pas restant debout face au canapé sans rien dire fixant juste la jeune fille. Il n’avait pas peur d’elle après tout qu’est qu’elle pourrait bien lui faire à lui ? Cela ne se voyait pas au première abord, mais le jeune garçon était un excellent combattant après tout il venait d’une famille d’assassin qui certes l’avait délaissé une fois qu’il avait avoué qu’il ne voudrait pas tuer. De plus, son mentor lui avait appris ce qui manquait à son éducation. Même si les deux ne parlaient pas, on pouvait assez bien remarqué que Suzu demandait silencieusement à qui il avait l’honneur. Il se tourna avant d’aller se rasseoir sur le rebord de la fenêtre son ours sur les genoux et son livre près de lui. L’adolescent ne la lâchait pas du regard essayant de la comprendre, mais ce n’était vraiment pas gagner connaissant la personnalité du jeune homme. De plus, la demoiselle semblait être du genre antisocial et pas forcément motivé à discuter avec le garçon. Il prit son livre et le rouvrit cherchant la bonne page surveillant toujours la jeune fille se méfiant un peu. Comme dans cette école tout le monde avait de pouvoirs et que la demoiselle semblait peu aimable, il préférait rester sur ces gardes pour éviter toutes attaques. N’importe quelles personnes dites normal trouveraient le climat tendu et froid, mais c’est juste que les deux étaient du genre silencieux. Dans le cas de Suzu, c’était surtout dû au faite qu’il soit très timide ne sachant pas abordé les gens et encore moins lancé une discussion. Alors il restait là à balancer ces pieds dans le vide, ses yeux lisant tranquillement les phrases imprimer sur les pages blanches, relavant parfois la tête pour voir la demoiselle froide. Il fixa ensuite son ours en peluche comme s’il attendait que celui-ci lui dise quoi dire. Oui, Suzu attendait que son ours en peluche fasse le Cyrano.

-" Que devrais-je faire ? " ,murmura –t-il à l’attention de sa peluche.

Tels avaient été les mots de cet inconnu, telle avait été sa question. Mya aurait voulu lui donner son poing dans la figure, elle aurait voulu lui mettre un atémi bien placé, ou encore briser son coccyx, ou encore... Sa main qui raclait sa gorge désespérément lui rappela brusquement qu'elle ne se trouvait absolument pas en position de force. Visiblement, elle avait crié victoire trop tôt. Elle n'avait même pas remarqué qu'elle n'était pas seule quand elle croyait l'être ; et, comble de tout, trouvait bizarre qu'elle n'ait eu qu'une seule migraine en ce jour. Et voilà qu'une crise d'épilepsie la prenait...

Ce ne fut que quelques instants plus tard que sa crise s'apaisa, et que, peu à peu, l'air daigna enfin d'entrer dans ses poumons. La jeune Rouge se détestait pour être non seulement aussi faible mais aussi pour avoir une santé aussi fragile à cause de ses bras... Lorsqu'elle se mit à observer le jeune homme, elle ne fut pas surprise de son étonnement apparent. Après tout, une jeune fille qui venait de faire une crise d'épilepsie avec un visage froid comme la mort, et qui vous jetait après un regard meurtrier, cela devait être effectivement surprenant. Après... Elle ne pouvait être sûre de cet étonnement. Donc...

Après qu'elle se soit assise plus convenablement, le seul regard qu'elle reçut fut un regard dénué d'expression. Le seul regard qu'elle envoya était meurtrier. Glacialement meurtrier. Elle ne se demandait même plus pourquoi elle agissait ainsi, voilà longtemps qu'elle avait décidé de ne pas prêter une once d'attention à ce qu'elle ressentait, vu qu'elle savait à l'instant présent pourquoi elle réagissait ainsi. Dans cet endroit, il fallait se méfier de tout et de n'importe quoi, surveiller la moindre parole au risque que cela ne se retourne contre vous.

Après l'avoir fixée pendant tout ce temps, il prit sa peluche pour aller s'asseoir sur le rebord de la fenêtre et... lire. Et il ne lâchait pas les yeux rouge comme le sang écarlate de Mya, et, bien que cela la laisse de glace, ce fut elle qui céda la première et qui prit sa tasse entre ses doigts. Lorsqu'elle avait rempli un espèce de dossier, pour ses parents, elle avait dû marquer trois limites de son pouvoir. Mais le fait incommodant, c'est qu'elle n'avait pas que trois limites. Ses vecteurs lui gâchaient la vie à un point incroyable. Mais le pire... C'est que ses parents le savaient et qu'ils n'avaient rien dit. Puisqu'ils savaient que, dans certaines situations, ses bras ne sortaient pas. Quelles situations... ? Après une crise d'épilepsie, une migraine, ou une céphalée, pour sûr. ... Quels fumiers, ces situations...

Le jeune homme lisait tranquillement, relevant la tête pour lui jeter des regards de temps à autres. Comme si il attendait quelque chose. Ah... Son identité, sans doutes. Premier geste bizarre, elle pencha sa tête de côté, et bien que tout son visage, yeux compris, resplendissait une mortelle froideur, elle se retourna vers lui. Se leva. Se rassit sur le bras du fauteuil, dans une position totalement nonchalante, et posa son menton dans sa main droite. Son coude droit s'appuyant sur l'un de ses genoux.

-" Mya. ... Et vous-même... ? "

Un visage froid comme la mort, une attitude complètement asociale, et par-dessus le marché... Une voix en totale contradiction avec cela. Une voix mélodieuse, chantante, et cristalline. Un soprano splendide d'une enfant de quatre ou cinq ans. Une voix... qui non seulement ne correspondait pas à l'âge véritable de la jeune femme, mais qui était en total désaccord avec sa façon d'être, sa personnalité. Comment cela, elle, paradoxale... ? ... Jackpot...

Malgré sa voix, son visage ne changeait pas. Glacial. Qui défendait à quiconque de l'approcher de trop près. Enfin, qui était censé, évidemment, il y a avait toujours des personnes cinglées dans ce bas-monde. Cela faisait cinq minutes que sa crise était passée. Elle jeta un coup d'œil à sa montre, pour vérifier ses pensées. Ah non, plus de cinq minutes... ~ Voilà qui était parfait, elle pourrait utiliser ses bras si la situation dérapait. Alors qu'elle jouait toujours avec sa tasse vide de ses doigts, elle la reposa sur sa soucoupe.

Vous savez ce qu'il y a d'étranges pour d'autres personnes dans ce genre de situation... ? C'est que le silence leur semble pesant, qu'ils ne comprennent pas pourquoi très peu de mots peuvent former une conversation banale et normale. Mais ce que vous ne savez pas, c'est que lorsqu'on a à faire à des personnes timides, asociales, froides, inexpressives, bref, des personnes qui ne parlent que très peu... Le silence est bien mieux que le bruit. C'est sur cette pensée que Mya se leva. Et que, inexplicablement, elle se mette elle aussi sur le rebord de la même fenêtre que le jeune homme.

Bon, elle était le plus loin possible de lui, forcément, avec une méfiance comme la sienne... Elle colla sa joue à la vitre froide, et se mit à regarder le dehors. Et seulement à ce moment-là, son visage s'adoucit. Enfin... Il était toujours aussi glacial, disons que ses yeux portaient comme une lueur de... douce mélancolie... ? Oui, cela doit être cela... Mya aimait voir le vent mettre le bazar dans les branches et les feuilles, tout comme elle aimait la pluie qui s'écoulait dans un son doux et harmonieux. Et la noirceur contenue dans ces nuages gris...

En cet instant, Mya avait presque, presque, oublié qu'il y avait une personne à moins de cinquante centimètres d'elle. Elle était perdue dans la beauté de ce temps, dans ces sons magnifiques de gouttes venant déferler sur le paysage. Mais son visage froid restait. Inexplicablement.

H.R.P:

Le silence qui régnait dans la pièce gênerait n’importe quelles personnes dites « normal », mais pour Suzu se silence permettait de mieux se concentrer sur la personne et sur ce qu’elle pouvait attendre de lui. Même si là, l’étudiant avait un peu de mal à comprendre la demoiselle qui lui jetait sans raison de regard meurtrier. Il serrait son ours en peluche contre lui préférant retourner à sa lecture que de gêner la jeune fille et se faire réprimander sans comprendre pourquoi. Même si l’étudiant aimait le silence, paradoxalement il adorait être bercé par le brouhaha qu’on trouvait dans les couloirs, hall, cantine, cours et même dans cette pièce quand il y avait des gens. Sa lecture était intéressante, mais le violet ne pouvait s’empêcher de surveillé du regard la fille ne sachant pas qui elle était, ni comment elle pouvait réagir. Bien qu’elle ne semblait pas dangereuse, le jeune garçon savait qu’il fallait se méfier après tout lui qui ressemblait à un enfant était en réalité issus d’une famille de tueur et serait surement un tueur de génies si l’adolescence n’avait catégoriquement de tuer qui que ce soit. Un autre avantage à ce silence de mort était que la moindre vibration de l’air qui produisait un son était audible par tous. C’est donc tout naturellement que la voix cristalline et douce de la jeune fille aux cheveux rouge vient clairement sonner à ces oreilles. Les mots étaient simples, c’était juste une présentation rapide qui répondait à son regard. Mya s’était un prénom peu commun ici, mais très simple et plutôt facile à retenir. Par pure logique, elle renvoya la question au violet. Suzu ne répondit pas toute suite, il prit le temps de réfléchir. Devait-il vraiment lui donner son identité sans aucun risque ? Finalement, le temps que le jeune homme pèse le pour et le contre, la demoiselle s’était rapprocher et assit sur le même rebord de fenêtre que lui. Un éclair de surprise traversa les yeux inexpressifs du jeune garçon aux cheveux violet. Il l’a laissa faire voyant que cette dernière s’asseyait assez loin de lui. Il réalisa assez rapidement qu’il ne s’était toujours pas présenté. Il se tourna vers elle avec un léger sourire sur le visage. Après tout Suzu n’était pas quelqu’un de méchant dans le fond juste très timide. Il entrouvrit les lèvres, mais le son mit un peu plus de temps à arriver. La voix de Suzu était exactement comme on pouvait y attendre enfantine et aigue rappelant la voix d’une jeune fille ou d’un petit garçon. Le jeune homme avait l’apparence d’un très jeune garçon avec un touche qui le rendant un peu efféminer.

-Je suis Suzu. Se présenta-t-il.

Il n’avait pas parlé très fort, vu qu’il n’y avait aucun bruit on l’entendait sans problème. Il avait réussi à insuffler à sa voix une sorte de douce chaleur le rendant amicale. Il observa quelques instants la jeune fille dont le regard s’était perdu dans le sombre paysage. La sombre lumière passant par la fenêtre éclairait d’une lueur mélancolique le rebord sur lequel était assis les deux adolescents étaient assis. Et la lumière électrique permettait au violet de lire son livre. Ce bouquin n’était pas un de ces livres à lire pour son club. Non, Suzu était tombé dessus par hasard alors qu’il rendait des livres à la bibliothèque. Le livre était un recueil de légendes, métrologies du monde entier et de différentes époques. Alors que l’étudient était repartit dans sa lecture battant des pieds dans le vide au fil de sa lecture découvrant avec plaisir la culture des pays. Il n’en oubliait pas pour autant Mya, la jeune demoiselle assit à côté de lui surveillant avec discrétion le moindre de ces gestes ou tic. Le garçon arrêta un instant sa lecture, mais garda les yeux rivés sur son livre. Il avait envie de demander des nombreuses choses à la demoiselle, histoire de faire comme des gens normaux et peut être connaitre une personne pour de vrais. Suzu avait beau être ici depuis qu’il en avait l’âge, il n’avait jamais eu vraiment d’ami, ni connu vraiment personne. Que ce soit les gens de sa classe ou ceux de sa chambre, il ne savait d’eux que leurs visages et leurs noms. Il tenta de formuler une phrase pour lui demander depuis combien de temps, elle avait intégrés le bahut.

-Euh…Tu es nouvelle ici ? demanda-t-il très bas et très doucement.

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