Nuit surprenante [PV Edward][Abandonné]

Dyrk aboya une fois, plus deux, puis trois, puis... Ah non, cette fois-ci ce fut le voisin du dessus qui tapa des pieds en hurlant à l'animal de se taire. J'ouvrais difficilement les yeux, tournant la tête sur le coté pour observé les trois canins qui jouaient dans la chambre. Je laissais ma tête retomber lourdement sur l'oreille, je ne voulais pas me lever, j'étais épuisé. C'était mon jour de repos et pourtant, même Floyd ne pouvait me rendre exténué à ce point, mais les animaux avaient fini par avoir raison de moi. Toute la journées, j'avais du courir pour emmener Kiki Beryl et Pepsi chez le vétérinaire, par la suite, Kiki s'était sauvée en entendant des oiseaux, elle avait bondit sur un arbre et j'avais du appeler les pompiers pour la déloger du platane. Blanco et Scar s'était disputé pour une raison dont j'ignorais encore la cause. Dyrk sauta sur le lit et je me relevais précipitamment en donnant un coup de coussin sur la tête du chien en lui criant de descendre. Ses deux compagnons virent en ce geste un nouveau jeu et jaloux, ils sautèrent à leurs tour sur le matelas en m'attaquant à coup de langue. Dyrk quant à lui, se mit à mordiller l'oreiller et plus je m'excitais, plus ils continuaient. À bout de nerf, je me relevais et m'enfermai dans la salle de bain, je dû supporter pendant dix minutes les chouinements des chiens ainsi que les coups répété de mon voisin. Ils s'étaient tous ligués contre moi ! Ils voulaient tous que je meurs d'épuisement, c'était la seule solution possible ! Alors je me mis à hurler en symphonie avec les chiens qui crurent bon de jouer un concert en début de soirée.

Le cadran de ma montre indiqué 9h30 et je fronçais les sourcils en soupirant. j'avais fini par sortir de chez moi, chassé par le voisin du dessus qui était descendu à tout allure pour sonner à ma porte, lorsque j'avais ouvert celle-ci, je m'étais fais roué de coup de journal, tout comme l'avait fait Floyd le jour de notre rencontre... Mais ce geste avait été plus violent. Nous avions fini par nous battre et malgré ma phobie pour la gente masculine, je m'étais moqué de toucher un homme, je m'étais juste battu avec ce con. Les trois mâles couraient autour de moi, il était assez tard, je n'avais pas eu besoin de prendre leurs laisses et je préférais même les voir déranger les passants, ça leurs apprenaient à me forcer à sortir ! Je baillais négligemment en mettant ma main devant la bouche, les cheveux en bataille. J'avais opté pour un T-shirt noir et un jean bleu, il ne faisait pas bien froid mais pour me couvrir un peu plus, j'avais pris une veste de cuir que je gardais sur les bras, pour le moment où j'aurais un peu trop froid. J'avais pris de grosse chaussure noir, un style proche des rangers mais celles-ci étaient montante et s'arrêtaient jusqu'au milieu de mes mollets. Je suivais mes compagnons de loin, prenant les même direction qu'eux sans me plaindre, je savais où il allait et le parc me paraissais être une bonne idée. J'allais pouvoir me prélasser pendant que les corniots joueraient !

Mais Scar et les autres jugèrent bon de continuer à m'emmerder et Blanco se mit à s'approcher d'une personne, recroquevillé sur lui même contre un arbre. Je sifflais à l'attention du chien et regardé avec horreur l'animal bondir sur l'homme avant de filer ventre à terre. Je courais vers le "dormeur", attrapant l'animal au passage par le collier et le trainais jusqu'à l'homme en le disputant sévèrement.

- Désolé, il est très curieux, vous n'avez rien j'espère ?

Cette personne me semblais étrange, rien qu'à son allure de désespéré et peut-être aussi parce que quelques instant auparavant, ce dernier arracher méchamment l'herbe.

Le garçon leva les yeux et se relevait presque d'un bond, à mon tour, je fis un pas en arrière, dévisageant cet étrange personnage aux réactions improbable. Sa main s'approcha de mon visage et pourtant, je ne réagissais pas, tout mon corps s'était figé dû au choc et la curiosité me poussé à rester inerte... Sa manière de se comporter, elle me rappeler la mienne, approchant ses doigts d'une personne, voulant la toucher mais craignant la réaction. Il retira sa main, comme je l'aurais fais. Quelque chose chez lui était différent, Floyd m'avais agacé dès le premier instant, parce qu'il était plus grand que moi, son visage était celui d'un fauve prêt à s'amuser avec son nouveau jouet, mais la personne en face de moi aurait pu être l'un de ses jouets.

- Pas grave...

Je le dévisageais, le détaillant du regard. Sa capuche m'empêchais de voir son visage mais quelques mèches brunes dépassé du tissu. Blanco restait devant l'homme, le reniflant curieusement tandis que Dyrk et Scar s'approchait furtivement eux aussi, en restant cependant caché derrière moi. Je regardais avec attention l'individu, craignant qu'il s'en prenne à mon chien. Mais la façon dont ce dernier le regardait était différent, il ne semblait pas dégage de la haine, c'était autre chose, une émotion que je ne saisissais pas, une émotion que je ne connaissais sans doute pas. Il finit par s'accroupir au niveau de la bête dévoilant un bras couvert de cicatrice. J'entrouvrais la bouche, dévisageant, effrayé, l'inconnu Il fallait l'aider ! Je cherchais quelqu'un du regard mais ne trouvé personne, j'hésitais à appeler la police ainsi qu'une ambulance pour venir l'aider, après tout, je ne le connaissais pas...

- T'es comme moi. T'as été méchant toi aussi ? On t'a punis ?

Je fis quelques pas en avant, me baissant à mon tour pour être à la même taille que l'étranger. Ma main se posa sur le bas du dos du canin blanc et je le caressais doucement avant de reporter mon attention sur l'homme. Mon regard s'attarda quelques instants sur son bras, une nouvelle fois. J'étais un ancien flic, ce genre de chose ne me dégouté plus, j'avais déjà affronté des cadavres déchiqueté, mais je restais sensible sur ce sujet, j'avais vu tant d'horreur qu'aujourd'hui, je ne voulais pas que quelqu'un finisse de nouveau de cette façon. Alors je voulais l'aider, même si c'était un homme. Il ne méritait pas de vivre, mais il ne méritait pas non plus de souffrir. Avec hésitation, je posais mes yeux sur le visage de mon interlocuteur, sa peau était d'une pâleur à faire frémir, mais j'étais habitué à ma propre couleur. Seulement, comment quelqu'un pouvait être de la sorte ? Je veux dire, le soleil revenait, n'importe qui commençait à prendre un minimum de couleur mais lui aurait pu être... Un cadavre.

- Que vous est-il arrivé ?

Mon doigt pointé les marques sur son bras, mais je ne baissais pas les yeux pour les regarder de nouveau, une victime n'avait pas besoin qu'on fixe sans cesse ses blessures. Je voulais le mettre en confiance, non pas le blesser. Scar s'approcha à son tour de l'homme et je lui caressais la tête gentiment, mes doigts parcoururent sa nuque, plongeant ma main dans sa fine fourrure, j'aimais beaucoup toucher les cheveux, ainsi que les poils des animaux. J'adressais à l'homme aux cheveux brun foncé un sourire discret en lui montrant le chien.

- Ne vous en faîtes pas, ils peuvent paraitre effrayant à cause de leurs blessures, mais ils ne sont pas méchants.

L'homme se mit à son tour à caresser Scar et je le regardais avec un leger sourire aux lèvres. Qu'importe qu'il soit un homme, il n'était pas effrayé par la bête, malgré ses blessures, il ne la craignait pas et j'en étais heureux. j'aurais pu exploser de joie en le serrant dans mes bras, simplement parce qu'il était gentil avec les chien blessés. Ils avaient mit longtemps avant d'accepter d'être toucher de nouveau par une main semblable à celle qui les avait maltraité, au final... Cet inconnu était un peu comme ces animaux au cœur meurtri. Ce qui me poussé à penser de la sorte ? Il semblait faire attention à ne pas me toucher, il m'associer certainement à ses agresseurs et je voulais lui montrer que c'était faux. C'était un homme, mais aucun humain ne méritait de souffrir, c'était dans ce but que j'étais devenu policier, pour protéger autrui de la violence, de la violence qu'on m'avais infligé dans mon enfance... Peut-être que si j'avais su que même au sein de la police il y avait des agresseurs, j'aurais abandonné tout espoir. Seulement, j'avais une raison de vivre, Nicole était tout pour moi et je devais vivre, pour tout ces gens morts, pour Erin. Je le devais. Je n'avais pas d'autre choix. La capuche tomba lorsque l'étranger releva la tête et je pu alors voir son visage dans les moindres détails.

- Je suis méchant et sale. C'est pour ça qu'on m'a fait ça.

Je frissonnais, bien que sa voix avait été froide, elle était presque dépourvu de sentiment, j'en avais froid dans le dos. Méchant, sale. Comment cet homme pouvait-il avoir des mots si rude le concernant ? Qui lui avait dit de pareil horreur ? Mon cœur se serrait dans ma poitrine, depuis combien de temps est-ce que ça duré ? Ses parents avaient-ils su le mauvais traitement qu'il avait du endurer ? Après tout, ils étaient peut-être eux même la cause de cette déchéance, je ne connaissais rien de lui, mais je devais en apprendre plus, pour arrêter ceux qui avaient enfreins la loi. Ses doigts frôlèrent ma main et il la retira si subitement que mon instinct n'eut pas le temps de réagir au contact physique. Moi aussi j'avais peur. J'avais peur de lui, certainement autant qu'il avait peur de moi.

- Si ils sont pas méchants... Pourquoi ils ont ça alors ? Et... Ils sont quoi ? J'ai déjà vu des bêtes comme ça. Mais je sais pas ce que c'est.

Je haussais un sourcil avec incompréhension, je ne comprenais pas ce qu'il disait... Enfin... Comment pouvait-il ignorer ce qu'était un chien ? Je fronçais les sourcils, son cas semblait de plus en plus désespéré et pourtant, il ne m'avait adressé la parole que trois fois. Je me relevais en contournant les chien qui remuèrent la queue en pensant certainement que j'allais jouer avec eux. Je ne fis aucun geste brusque, de crainte de briser le brun. Je m'assis à coté de lui, gardant une distance raisonnable cependant, je ne savais pas s'il était dangereux et même s'il avait été le plus aimable des hommes, il en restait un. Je soupirais en croisant les bras derrière ma tête, m'allongeant dans l'herbe, les yeux rivés sur le ciel. Il faisait nuit, il n'y avait aucune étoile, les cieux semblaient nous avoir abandonné tout d'eux... J'en avais l'habitude, la vie ne m'avais jamais vraiment réservé de bonne surprise, mais je ne m'en plaignais pas. Contrairement à mon interlocuteur, mon traitement n'avait pas été brutal au point que j'en garde des marques. Alors je n'avais pas le droit de me plaindre, je n'en ressentais pas le besoin non plus. Je sortais de mes rêves, et sans regarder l'homme à mes cotés, je m'adressais à lui.

- Ce sont des chiens, les gens aiment bien en avoir comme animaux de compagnie, ils sont fidèle, loyal et gentil... Ils font fuir les voleurs aussi, alors je suppose que les gens les apprécient pour ça. Pour ma part, même s'ils avaient été inutile, je les aurais quand même aimé.

Je fermais les yeux, repensant à Elphy, elle n'avait rien fait de mal, elle avait simplement protégé son maître et on l'avait tué. Elle n'avait pas méritait son traitement, les gens blessés ne méritaient bien souvent pas ce qui leurs arrivaient. Alors je repris de plus bel.

- Il ne faut pas de raison à l'être humain pour faire souffrir, c'est dans sa nature. L'humain se sent supérieur aux autres alors il fait souffrir pour se sentir plus puissant. Je tournais la tête vers lui, parfois, on ne fait rien de mal et pourtant les gens s'en prennent à nous... C'est la nature humaine, on n'y peut rien.

Deux petites pierres bleu brillaient dans la nuit, elles étaient mon opposé, je les trouvais magnifique. j'aurais tout donné pour perdre mes yeux rouge, pour oublier le sang qui coulait sur mes mains. Je soupirais une nouvelle fois en me tournant sur le coté, face à l'inconnu. Dyrk s'approcha de moi et s'allongea à mes cotés tandis que Blanco jouait avec un bout de bois plus loin. Scar quant à lui restait sage, il était un alpha et ne craignait jamais rien, j'admirais son courage et son intelligence, dans ses yeux brun, on aurait presque pu y voir quelque chose d'humain, mais j'avais surtout l'impression que les deux créatures étaient semblable.

- Je ne comprend pas pourquoi tu pense être sale, tu n'as rien de repoussant tu sais. Mes chiens ont des blessures, mais ça ne les rend pas sale.