Le danger de boire... [PV Edward][Abandonné]

Le remord. Il était plus fort que tout. J'avais éprouvé du désir pour un homme, je n'en avais pas le droit, je devais penser à Erin. J'avais donc passer ma soirée au bar, plongé dans l'alcool, en redemandant toujours plus pendant que je jouais furtivement avec mon alliance. Ce n'était certainement pas la meilleur chose à faire, je risquais même de faire une connerie comme la dernière fois en brulant ces hommes. Je ne les avais pas moi même assassiné, l'appareil photo avait juste prédit leurs morts pendant que j'avais ris sournoisement. Jamie s'était inquiété pour moi et je ne voulais pas qu'il continue. Pour une raison inconnue, mes pensées se penchèrent sur un homme aux court cheveux blond, ses yeux d'un bleu azur possédé cette lueur de détermination que j'enviais tant. Son corps à la fine musculature, robuste, m'avais fais la perdre la tête plus d'une fois, contre mon gré. Je serrais le verre dans ma main en tapant du poing sur le comptoir pendant que le barman me jeté quelques regards inquiet. Je le détestais, je détestais Jeremy, il avait été mon meilleur ami mais très vite, notre relation avait dégénéré. Ma femme était morte à cause de nous, je ne pouvais lui pardonner. Je soupirais en caressant du bout des doigts le bord de mon verre, le fixant tristement. Il n'y avait personne d'intéressant ici et je sentais peu à peu la fièvre me gagner, bientôt, je serais incapable de réfléchir par moi même. J'espérais seulement que je n'aurais pas l'alcool dur. J'avais choisi de m'habiller d'une manière très soft, choisissant avec précaution des habits qui me mettaient en valeur et faisait ressortir mon âge. Adieu les vêtements de cuir accompagné de leurs superbes bottes à talons ! Ce soir, j'étais un homme, un vrai, et non pas le jouet de Nicole. Bien que j'avais fini par m'habituer et à accepter ces styles vestimentaires pour le moins... Curieux, j'appréciais me sentir adulte et masculin.

- Bonjour.

Je tournais la tête, dévisageant sans gêne l'inconnu. C'était un charmant jeune homme, ses cheveux venaient caresser ses joues aux pâles couleurs, entourant deux prunelles félines. Il était beau, bien plus beau que les autres de ce bar, il était même sacrément appétissant. L'alcool se répandait rapidement dans mes veines, me rendant instable et incontrôlable pourtant, il me restais un minimum de bon sens et de savoir vivre et je hochais la tête en signe de salut, l'invitant à s'assoir à coté de moi d'un geste de la main. Je lui souriais amusé.

- Bonsoir serait un terme plus approprié si vous voulez mon avis. Asseyez vous je vous en prie.

Instinctivement, je recommençais à caresser mon alliance. En période de stress, la toucher me détendais... Lorsque j'accompagnais des hommes, je continuais à la tripoter, mais hélas, c'était pour une raison bien plus obscur que la précédente. C'était le remord. J'aurais voulu la revoir, au moins une fois, pour m'excuser auprès d'elle. Lui dire que j'étais désolé, mais jamais je ne pourrais l'aimer comme elle le souhaiter, m'excuser pour cette attirance malsaine que j'éprouvais pour la gente masculine... Je cessais de ruminer mes pensées noir pour me concentrer sur la nouvelle présence. Je buvais une gorgé de la liqueur avant de reposer doucement, sans un bruit, le verre sur le comptoir. Le coude sur la table, je posais ma tête dans ma main, la tête légèrement penchée sur le coté.

- Alors, qu'est-ce qui amène un si bel homme dans un lieu aussi malfamé que celui-ci ?

L'inconnu reprit une gorgée de la liqueur et je le dévorais du regard. Un corps élancé, mince, et sans muscle particulier. Lui et Floyd n'avait rien en commun et quelque part, j'en étais soulagé. L'épisode de la piscine était encore bien distinct dans ma tête et la seule solution qui s'était offerte à moi, c'était de l'ignorer. Ma soirée devait se passer loin du quotidien, je détestais plus que tout ce que je faisais, rester avec des hommes, m'imaginer dans un lit avec l'un d'eux. C'était écœurant. Mon corps lui le réclamait et j'avais décidé de lui obéir docilement, encore une fois. Après tout, je n'étais qu'un homme moi aussi.

- Je ne sais pas vraiment, moi-même, l'appel du bar certainement.

Ses mots me firent l'effet d'une dizaine de feu d'artifice, l'alcool était la raison de sa venue mais sous cette tournure, n'importe qui aurait pu y trouver une invitation à passer la nuit avec lui. Je me demandais alors, bêtement, comment est-ce que l'étranger comptait se débrouiller s'il tombait un jour sur un pur hétéro ? Mon interlocuteur me regardais dans les yeux et j'en fis de même, plongeant mes prunelles sang dans celles ambré, à l'étrange ressemblance féline. Finalement, ils avaient bien quelque chose en commun tout les deux, tout les trois. J'avais eu affaire à un lion, à un tigre, et voilà que maintenant je me retrouvais face à un chat, séduisant malgré tout.

- Ce lieu est si mal fréquenté que cela ? Je devrais peut-être me méfier de vous, alors.

Je riais doucement en reportant mon attention sur mon verre, jouant avec le liquide qu'il contenait en le faisant tourner dans le récipient. Un sourire taquin vint se dessiner sur mes lèvres, et je lui lançais un nouveau regard en haussant les sourcils, me voulant séducteur.

- Oh mais ne vous en faîtes pas... Je n'ai pas l'impression que mes complices se plaignent du traitement que je leurs accorde... Ils ont même plutôt l'air d'apprécier ça.

Je finissais mon verre d'une traite, sentant peu à peu mes sens s'atténuer, je n'en laissais pourtant rien paraitre, certain que de toute façon, malgré mes efforts, il finirait par se rendre compte bien vite que je n'étais plus dans mon état normal. Je faisais signe au barman de me resservir un verre, il haussa un sourcil. J'étais là depuis un bon moment et l'homme devait surement se demander s'il était bon de continuer à me servir. Il fini par hausser les épaules, l'argent eu raison de lui. Après tout, je n'avais pas l'air d'être un ivrogne, j'étais même assez résistant concernant l'alcool, il m'en fallait beaucoup pour être bourré.

- Vous comptez faire quelque chose après ?

Je le dévorais du regard, imaginant parfaitement -et sans mal par ailleurs- les expressions qui animeraient son visage une fois au lit. C'était jouissif. Cette petite partie en moi clamant toujours mon hétérosexualité inventé grondée, persuadé que je m'aventurais dans un terrain dangereux, grondant que je ne pouvais être attiré par le sexe masculin. A quoi bon résister ? L'alcool c'était occupé du travail et j'étais maintenant en parfaite condition pour déguster avec appétit le corps d'un jeune homme innocent.

- Rien de bien précis, j'ai décidé de laisser cette soirée au hasard.

Son visage se rapprocha dangereusement du mien, pendant un instant, j'avais pu voir ma main s'abattre dans sa chevelure brune, le tirant violemment à moi pour croquer ses petites lèvres rosée, insinuant ma langue entre ces même lèvre qui soupirerait entre nos baiser d'affamés. Tout ça n'était que dans ma tête, à mon grand regret.

- Voulez-vous vous joindre à moi ?

Taquin, ma main se rapprocha de la sienne, mes doigts vinrent effleurer doucement les siens, un sourire carnassier sur les lèvres. Je sentais sa peau d'une extrême douceur contre la mienne, si j'avais été un vampire, mes yeux auraient pu scintiller de mille éclat et mes crocs se seraient allongé, telle une bête déchainée, je lui aurais sauté dessus, mais pourquoi être si rapide ? Il n'allait pas s'enfuir ou du moins, il le cachait bien si telle était son intention. Je grognais intérieurement, furieux de me dire que ce bel apollon me jouerait peut-être le coup de la migraine au moment fatidique. Mon visage n'en laissa rien paraitre. J'étais une statue de glace au visage pourtant chaleureux, ce qui s'y caché derrière n'était hélas, pas aussi brulant que laissai paraitre mon sourire. Je relevais les yeux, regardant la créature avec émerveillement, il était vraiment beau, c'était le genre de garçon qui avait le dons de me faire perdre tout mes moyens. Après tout... N'étais-je pas un dominant aux penchants masochiste ? J'aimais tout particulièrement ces gens aux visages d'ange, tyran au lit.

- Ce serait avec plaisir.

Je me redressais en saisissant mon verre pour boire une nouvelle gorgée, je faisais une grosse descente mais c'était le seul moyen que je connaissais pour que cette petite voix que les gens appelait "la conscience" ne se mette à miauler et à cracher sur la charmant jeune homme. J'aimais bondir sur mes proies, mai je n'étais pas un rustre pour autant et je comptais bien accorder un peu de temps au beau brun. Tout en gardant mon verre à la hauteur de mes lèvres, je repris la parole.

- Alors, vous venez souvent ici ?

Le jeune homme sembla surprit, sans doute ne s'attendait-il pas à que notre discutions se déplace lentement sur notre quotidien, mais très personnellement, je n'aimais pas couché avec le premier venu sans connaitre un minimum d'information sur ce dernier. Il fallait que je sache comment les éviter après, si je risquais d'avoir des problèmes en étant un soir avec eux, et d'autres petits détails de ce genre.

- Pas vraiment, je viens de m'installer en ville.

Je haussais un sourcil, goutant la liqueur une nouvelle fois. C'était intéressant. Nous étions donc tout les deux nouveaux et pourtant, j'avais comme l'impression que j'avais déjà plus de repaire que lui. J'avais déjà commencé à tisser des liens avec des gens, comme par exemple avec de nombreux barman de la ville ou encore avec cette charmante Gabrielle. Sa main vint caresser doucement et je sentis une légère palpitation me parcourir, je reportais donc mon attention sur mon interlocuteur, discrètement. Il souriait, taquin, mais en mon fort intérieur, je ne pus que rire de cette manière d'esquiver les banalités, j'étais sans doute bien plus vieux que lui, j'avais une meilleur expérience de la vie que ce jeune homme d'autant plus que... j'avais déjà usé de ces même techniques pour m'extirper d'un questionnement embarrassant.

- Mais il y a d'autres choses beaucoup plus intéressantes que de parler de ça.

Mon coté flic dut ressortir car je détournais la tête en souriant de toute mes dents pour boire une gorgée de mon verre. Je le regardais de nouveau, sans que ce sourire ne s'éteigne, mon regard lui, semblait lui dire "Hé mon mignon, j'ai tout compris à ton petit jeu tu sais", je lâchais un rire qui ne dura que quelques secondes.

- Je vois que vous n'aimez pas parler de vous... Je me moque de la raison enfaite, je ne suis pas vraiment venu ici pour faire ami ami avec quelqu'un, mais vous devriez comprendre que parfois... Je soupirais en m'étirant, il est nécessaire de connaitre quelques petites choses de son interlocuteur, bien sur, je ne vous demanderais rien de déplacé.


Je demandais la note au barman, certain que même si ce bel inconnu venait avec moi, nous ne resterions pas bien longtemps. Mon sourire se fit cette fois-ci plus joueur et plus doux, comme si la fouine venait de retourner dans son lit douillet pour laisser la bête reprendre sa place dans le corps.

- Au fait, je m'appelle Edward, et vous ? Bien sur, ne vous sentez pas obligé de me donner votre nom de famille, je suis certain que vous éviteriez la question si je vous le demandé.

Le jeune homme se rapprocha d'autant plus et je le scrutais du regard, une lueur curieuse brillant dans les perles de sang.

- Je m'appelle Dimitri, en effet j'aurais sûrement éviter le sujet du nom de famille. Comme vous l'avez deviné, je ne suis pas très à l'aise quand on en vient aux détails privés.

Je lui souriais à mon tour, ce garçon semblait rechercher la compagnie d'un soir mais rien de plus. C'était extrêmement plaisant. Après tout, dès le lendemain matin, dès l'instant où je serais redevenu sobre, cette nuit me paraitrais épouvantable... C'était la première raison qui me poussé à me renseigner sur mes coups, j'étais imprévisible, moi même je ne pouvais dire comment je réagirais à notre prochaine rencontre. Ses doigts continuèrent leurs douces caresse sur ma main et je me retins de grogner... Plus encore de le plaquer contre le comptoir pour le baiser sauvagement ! Un raclement de gorge et je jetais un regard furtif au barman qui semblait inquiet de la relation qu'entretenait ses clients. Un homme et une femme l'aurait fait sourire, mais deux hommes ? Peu de gens acceptés l'homosexualité, nous étions pointés sans cesse du doigt. Lorsque les gens ne nous craignaient pas, ils nous idolâtraient, des femmes hystérique s'imaginer des histoires totalement obscène sur nous, imaginant que le moindre mec pouvait nous faire bander.

- Que voulez-vous savoir d'autre ?

Je relevais l'une de mes mains, la conduisant auprès du visage de mon interlocuteur pour attraper l'une des mèches de ses soyeux cheveux. J'enroulais la mèche autour de mon doigt, en faisant une jolie bouclette pendant que mon sourire s'élargit. Doucement, j'approchais mon visage du sien, ignorant totalement les buveurs qui auraient pu nous épier. Je déposais mes lèvres sur les siennes, ce n'était pas un baiser de bête sauvage, je savais me retenir tout de même ! En aucun cas je n'étais un animal ! Ou du moins, pas en public...

- Et bien... Peut-être pourriez-vous me dire si quelqu'un partage votre vie... Histoire que je ne retrouve pas quelqu'un devant ma porte qui veuille me casser la gueule pour avoir touché à son précieux amant.

Je reculais la tête, regardant les gens peuplant la salle avec mépris. Nous ne pouvions pas rester ici, de plus, nous avions tout les deux payé l'addition quelques instants plus tôt.

- Que diriez-vous d'aller dans un endroit plus tranquille ?

Je lui lançais un regard aguicheur.