Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. [Pv Gia Lockheart]

« Il me faut la suite de ce bouquin » pensa Gaia en refermant ce dernier. Elle avait passé une bonne partie de la journée à la bibliothèque pour dévorer un des ouvrages de Maxime Chattam. La lecture était une de ces passions et elle passait beaucoup de temps à avaler des histoires d’auteurs et d’autres. Ce qui était difficile avec la lecture c’était de s’arrêter, comment poser un livre alors que l’on se trouve au milieu de l’intrigue ? Elle nous emporte loin de notre vie et fait marché à plein régime les moteurs de notre imagination et c’est pour cette raison que la jeune femme prévoyait beaucoup de temps devant elle quand elle commençait un livre. D’ailleurs, ce n’est quand refermant son ouvrage qu’elle put s’apercevoir de la tempête qui grondais dehors. Elle était vraiment dans sa bulle lorsqu’elle lisait, il pourrait y avoir une guerre à coté d’elle qu’elle resterait plonger dans ses pages.

Se levant de sa chaise, elle remonta ses lunettes et s’en alla chercher la suite de son livre. Bien qu’il était tard, elle n’avait pas faim et n’était pas fatiguée, elle voulait juste la suite de son histoire. Arpentant les différents rayons pour remettre son livre en place, elle se demandait si le pensionnat possédait des ouvrages comme son manuscrit. On ne devait pas trouver ce genre de choses partout mais il serait bon de demander et puis, peut-être qu’ils pourraient lui apporter des informations sur celui qu’elle possède. Qui sait… Dans tous les cas, il faudra qu’elle trouve la bonne personne, elle ne veut pas que quelqu’un qui ne possède pas les qualifications manipule son petit trésor.

Gaia trouva enfin le bon rayon et lorsqu’elle y rangea son ouvrage elle crut voir du coin de l’œil une pile de livres passer. Hum… Elle était peut-être fatiguée finalement. Intriguée, elle n’entreprit pas sa recherche de la suite mais se dirigea plutôt vers le truc qu’elle avait vu passer. C’est avec un sourire qu’elle se disait qu’étant au pensionnat elle n’avait pas fini de voir des choses bizarres. Après tout, y a peu être des gens qui puissent faire marcher des piles de bouquins. Mouais… fallait qu’elle aille dormir après, ses idées étaient bizarres.

Elle arriva finalement à retrouver cette pile, vu la discrétion de la chose ce n’était pas très compliquer, et elle soupira lorsqu’elle s’aperçut qui s’agissait finalement de quelqu’un qui la portais. Il fallait vraiment avoir faim d’histoire pour prendre autant de livre, puis, tout ça ne devait pas être léger. Elle s’apprêta à proposer de l’aide à l’inconnu mais lorsqu’elle ouvrit la bouche c’est d’autres mots qui y sortirent. La jeune femme venait de se prendre une dizaine de livres sur son pauvre petit pied et lâcha donc un petit cri de surprise et de douleur en même temps avant de faire voler les livres un peu partout dans le rayon. Par réflexe elle avait usé de son pouvoir pour contrôler les ombres de ses bouquins et ainsi les faire valdinguer.


- Désolé, dit-elle en passant une main dans ses cheveux. Il faut dire que vous avez une bien curieuse manière d’aller vers les gens, mon pied va s’en souvenir. Elle sourit au jeune blondinet. Rien de casser ?

Gaia n'était pas du genre douillette mais il fallait bien avouer que son pied la lançait un peu. Faisant abstraction de cela elle plongea son regard rouge dans celui de son interlocuteur qu'elle n'avait pas rencontrée dans les couloirs du pensionnat jusqu’à présent. Qui était ce lanceur de livres sur les pieds ?