Depuis qu’elle est arrivée au pensionnat, la vie de Gaia avait radicalement changé. Le temps de la survie était révolu et elle allait pouvoir en savoir davantage sur ses facultés, de plus, elle ne subissait plus la présence de ses misérables êtres humains lambda. Cela lui faisait du bien de ne plus les avoir dans ses pattes, mais, malgré ça elle continuait de les détester juste en suivant les informations. Elle ne comprendra jamais les actes des hommes, ils sont tellement égoïstes… Préférant leur propre bien être que la survie de ce monde, ne voyant jamais plus loin que le bout de leur nez. On aurait presque de la pitié pour ses pauvres gens qui se feront détruire par les problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés.
La jeune femme était loin d’être irréprochable, mais, elle arborait des valeurs qui, de nos jours, se sont perdu. L’honneur, la loyauté, la bravoure, allez demander à quelqu’un de suivre cela, il ne le fera point. C’était pour cette raison que Gaia essayait de toujours suivre ses dernières, si elle les perdait, elle serait au même rang que les autres, et ça, elle ne le voulait pas. Enfin bref, en ce moment, elle ne pensait pas vraiment à tout ça, elle voulait surtout en apprendre plus sur elle-même.
Profitant d’une belle éclaircie, Gaia était partie se balader un peu dans les jardins mais, en prenant bien soin de ne croiser personne. Elle n’avait pas vraiment envie de parler, elle voulait juste marcher tranquillement en se laissant guider par ses pensées bien que funeste. Les ombres, du sang, des os que se brisent, des cris de douleur, voila ce qui résonnait dans son esprit. Le meurtre qu’elle avait commis la hantera toujours et elle se demandait même si elle était vraiment du bon côté. Le mal, elle ne voulait pas le faire mais, à cause de sa haine, il c’était produit. Il fallait qu’elle apprenne à contrôler cette partie d’elle et ce, avant qu’elle ne ressorte pour X raison.
Elle s’assit contre un arbre et fixa le sol, prise par ses pensées. Il y avait beaucoup de choses qui se bousculaient dans la tête de la jeune femme et là, elle était en train de réfléchir sur le sens de la vie.
- Cela n'est rien, absolument rien. Il y a peu de temps quelque chose a fait boum ! dit-elle en souriant. Voilà, nous sommes sur une toute petite miette expulsée par ce boum, qui dérive et tournicote sur elle-même en attendant sa fin proche... Elle soupira. Sur cette miette de tout petits organismes gesticule. Ça naît, ça vit, et ça meurt. Tout cela n'a aucune conséquence.
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