Mais où est Hystérie *pan* [PV Lucas][NC-16]

Il ne faut pas me demander pourquoi je suis dehors en ce moment, il ne faut pas, car moi-même je ne sais pas. Enfin... si j'avais une raison valable de sortir, mais c'est surtout pour éviter les problèmes, comme la détérioration du matériel ou le bruit qui réveilleraient sûrement les gens aux alentours. Dans cette envie de guerroyer, je suis sorti en douce du dortoir, j'ai fais attention de ne pas réveiller mon colocataire, oui, j'apprends quelques jours après avoir réussit à obtenir la seule chambre de libre que je me retrouve avec quelqu'un, je n'ai pas pu m'accaparer le lit en trop, tant pis, je squatterais les autres avec joie et damnation. Je marchais un peu, m'éloignant tout en étant vêtu chaudement si on veut : jeans, t-shirt gris clair à manche courte avec un gilet bleu nuit, l'emblème du Royaume-Uni cousu sur le côté. Je pouvais avoir froid, mais je savais qu'après mon échauffement ça passerait. Je me retrouvais sur les alentours du lac en observant un peu autour de moi et surtout en baillant légèrement, je ne sais pas quelle heure il est, mais c'est vraiment pas mon soucis premier. Je ramenais mes mains vers mes lèvres, soufflant dessus pour les réchauffer et surtout pour un peu de mouvement de ceux-ci, laissant mes cicatrices tirailler mes doigts et ma chair. D'un mouvement brusque, je tendais le bras devant moi, tapant du talon, laissant l'épée qui reposait dans mon étui à guitare se matérialiser et ainsi la manier comme si elle était un de mes propres membres. Quelques moulinets, quelques mouvements, et surtout un échauffement qui rapidement me donna la chaleur qui me manquait. Coups ascendants, descendants, d'estocs, rotation de l'épée dans ma main et mouvement libre dans l'air. Tout cela pendant de nombreuses minutes, peut-être des heures, je ne sais pas, mais au moins ça me vide l'esprit. C'est la première salve d'invocation avant que les crissements viennent me brûler le cerveau. Première vague, première apparition qui m'épargne de son cri strident.

J'entendis un bruit, je tournais la tête vers l'origine, mon regard perçant de matou errant se braquant sur l'herbe haute.je fronçais des sourcils, avant de lever lentement la lame, laissant le bout de mes doigts caresser la lame et d'enchaîner sur un piquet vif pour embrocher l’intrus....

Une voix qui appelle plusieurs fois, cette voix cherche désespérément quelque chose, puis se plaint, cette voix semble triste à la disparition de son ami, et surtout à peur. L’effroi se sent dans son timbre de voix, je m'approche, ma carcasse s'approche. Tu me repères, je le sens, je ne fais pas d'effort pour paraître invisible, mais je le suis, tu n'entends que mes pas fouler l'herbe. La lune éclaire de sa lueur malsaine la lame de mon arme, j'approche, jusqu'à apparaître avec vivacité. La lame passe à côté de son visage, je ne le touche pas, mon bras continue son chemin en passant à côté de lui. Vif comme l'éclair, je fis un pas sur le côté pour bouger et poser contre son cou mon coude et me retrouver derrière lui dans une suite de mouvements saccadés. Mon dos collé au sien, mon bras armé collé à son flanc, la lame de mon arme menaçant son cou. Mon regard était vide d'expression, je n'avais pas conscience de la réalité, je revins peu à peu à moi en ressentant le froid et surtout les picotements contre mon torse. Abaissais ma lame pour rapidement la ramener contre moi et lâcher celle-ci qui disparaît dans une poussière argenté. Je reste collé à son dos avec le mien, je plisse les paupières, mon regard de saphir se voilant de striures noires. Quelque chose gigotait dans mon gilet, jusqu'à sortir la tête : blanches et à l'air effronté, ce chat avait faillit se faire embrocher par le fil de ma lame.

« Y a personne.... Hystérie c'est cette boule de nerf blanche ? Il porte bien son nom. », déclarais-je à sa question.

Je laissais ce chat grimper mes épaules pour bondir sur ceux de son maître, je lâchais un faible sourire, avant de me décoller de lui et de me retournais. Maintenant que j'y repense, la lame en revenant au point de départ avait dû tomber au sol avec la sacoche.... Bah, tant pis pour mon coloc' qu'il s'effraie un peu, ça changera un minimum les choses. Je fixais le dos de cet inconnu, sa chevelure blanche était visible de loin, qu'il ne s'étonne pas de se faire attaquer. Mes paupières s'abaissèrent un peu plus, mes sourcils se fronçant avant de s'arquer légèrement, il avait une allure totalement différente des gens du pensionnat. Rien que de dos, il avait un peu de majesté, mais un peu, car trop, je ne vois pas du tout. Je tenais ma main prête à recevoir une nouvelle arme au cas où il serait agressif et qu'il attaque par peur ou colère.

« Je m'étonne de voir des gens encore debout, donc après ça finit en bain de sang vu comment ça se terminer chaque rencontre.... C'est pas une heure pour sortir jouer les princesses avec son animal de compagnie.... », rétorquais-je plus pour le réprimander qu'autre chose, oui, car j'aime bien emmerder les gens, c'est comme ça, et mon éducation est ainsi faite.

Je l'avais très bien vu que c'était un homme, je ne suis pas encore myope, pas encore, mais sais-tu que tu es vraiment étrange ? J'en ai vu des cas pas croyable, mais toi, tu es la cerise sur le gâteau, je t'observe te perdre, t'angoisser peut-être ? C'est un peu jouissif dans un sens, mais dans l'autre ça me fait pitié, une belle pitié, qui me dit tout simplement que je devrais t'aider, mais j'ai un peu la flemme. Je tourne la tête vers le chat qui lape l'eau comme si c'était un breuvage rare, je le fixe encore un moment avant de remarquer le geste de l'homme. Mon regard se plissant, je n'avais déjà pas un visage amical par défaut, là c'était pire que tout. Je m'approchais, levant le bras pour lui saisir le poignet et le lever en l'air, mon regard bleu s'ancrant dans ses yeux qui était tout autant bleu que le mien. Sa fine cicatrice m'interrogea, fit naître une curiosité sans borne, je laissais mon attention se diriger vers sa main, puis vers son visage, approchant celui-ci du sien.

« Cela ne se fait pas de ronger son ongle comme ça.... Surtout devant quelqu'un. Je dois faire quelque chose de pire pour que tu arrêtes ? », murmurais-je d'une voix lourde de sens, mais accompagné d'un regard sombre et agressif.

Non je n'étais pas un sain, non je n'avais pas envie d'employer la manière douce, je voulais forcer les choses à s'arranger, et donc le forcer à arrêter ce qu'il faisait, c'était mauvais pour lui et pas très ragoûtant pour moi.

« De toute évidence, cela doit décrire une angoisse de ta part non ? Tu n'es pas à l'aise ? Je te fais peur ? Je te mets mal à l'aise ? Tu n'aimes pas la présence des gens ?.... Hm... fuyard, comme je les aime..... », continuais-je à déclarer en riant un peu.

Je lui enlaçais la taille pour le rapprocher de moi, son bras toujours en l'air, je le regardais en souriant, l'intensité de mes saphir le foudroyant. J'étais un enfoiré non ? Je l'assume entièrement, j'aime tout simplement plier les gens à moi, ce n'est pas comme si j'étais un incube en manque, non je n'étais pas comme ça, j'avais aussi ma dignité. Mais lui ? Quoi ? Je suis tenté, il a le comportement d'une souris apeurée et moi j'aime les souris apeurées, je suis un peu un chat dans un sens, alors je les chasse. Cette souris blanche me donne matière à m'amuser. J'avance pour le faire reculer, j'avance pour l'obliger à reculer sur un banc et à l'asseoir, moi me posant sur ses genoux, m'asseyant nonchalamment, oui c'est bien ce que tu crois. Tu te comportes comme une proie, je prends donc le rôle de prédateur. Tout ça parce que tu as effectué le geste de trop qui m'a fait entrer dans cette spirale de jeu infernal. Je descends lentement ton poignet vers moi pour lécher la peau de celle-ci, mes iris te fixant du coin du regard, un sourire carnassier sur les lèvres.

« Je peux faire bien pire pour t'obliger à ne pas recommencer.... »

mon sourire s'effaça et mon regard le scruta, j'avais repris cette façade neutre et de badboy qui était forgée. Je ne lui avais montré qu'un début, libre à lui de recommencer, mais j'allais faire pire, bien pire, quitte à lui couper un bras....

Descendre ? Aucune envier, réellement aucune envie de lui obéir, je laisse mon visage se rapprocher du sien, comme si j'étais curieux, je l'étais. Je touchais du bout de mon index sa cicatrice, traçant le passage lentement et sûrement. Mes lèvres se brisèrent dans un sourire plus que carnassier, un sourire qui voulait tout dire d'une certaine manière, après tout, il était une proie à mes yeux et ça manière de s'adresser à moi en était la preuve.

« Cela me concerne maintenant. J'en ai décidé ainsi, voilà tout. », murmurai-je en attrapant quelques mèches de cheveux dans mes mains.

J'étais quelqu'un de très autoritaire, toujours, mais là, je jouais avec cette belle souris. Belle, oui, car il m'intéresse sur le plan d'une curiosité inassouvie, rien de plus. Mon regard te fixe, t'accroche, te dévore, tu ne peux plus m'échapper et je m'en fous que tu tentes, tu ne pourras pas tout simplement, tu n'es pas en état de le faire, je suis assis sur toi et tu dois rester tranquille sans rien dire de plus, donc laisse-toi faire et ferme-là. Je sentais ses griffes dans ma chair. Oh ! Pour moi ce sont des griffes bien inoffensives que je sens, il essaie de me montrer sa force, dommage, je ne suis pas quelqu'un qu'on impressionne facilement. Le chaton devient un félin plus dangereux. Je pose mon avant-bras sur sa gorge et l'oblige à se bloquer contre le banc.

« Cesse de chouiner. Je ne pars pas, je vais t'aider à trouver ton chemin, mais en échange tu rassasies ma curiosité. On est okay ? »

Je pouvais pactiser avec le Diable si on m'en donnait l'occasion. Je peux facilement abandonner mon humanité pour servir quelqu'un, c'est bizarre que je pense à ça maintenant.... J'ai servi loyalement la demoiselle, j'ai perdu ma liberté pour elle, et me voilà à devenir le démon qui m'a volé ma vie. Je colle mon torse au sien, je me campe bien contre lui.

« Cesse de te ronger les ongles.... C'est vraiment pas très ragoûtant. », répétai-je avant de fermer à demi les paupières, m'approchant de lui.

Je l'observais longuement, qu'allait-il faire ? Partir ? Fuir ? Oh... mon dieu. Ce regard. Ses yeux de saphir qui sont voilé par cette panique, me semblent encore plus magnifique qu'à l'instant où je me suis rapproché et que je l'ai enfermé dans cette bulle empoisonnée, je le regarde, j'approche encore un peu plus, le bout de mon nez touchant le sien. Je ne partirais pas, mais je peux sentir le vent nous frôler, je sais ce qu'il se passe. Mon regard se fait vide, il y a comme un soucis, mais je sais ce que je fais, je laisse les cliquetis m'arracher la boîte crânienne, je sens le souffle de tension, cette atmosphère qui m'apparaît lourde et chargée d'électricité. Les hurlements stridents m'arrachent le cerveau, je ne peux plus penser, pour cela que j'entre dans cet état second, je cherche dans ce pays, dans cette maison. Je visualise ce métal, je le sens dans mes doigts, mais rien n'arrive, je lève ma main vers lui, cet éclat dangereux dans le regard, ce sourire mi-figue, mi-raison, ce sourire de renard. Une vile lueur dans le regard et ma main devant lui avec une poussière argenté qui voltige autour jusqu'à appuyer mon poing sur sa gorge. Un dernier hurlement pensif et le poignard de ma famille arrive entre mes doigts, imposant son contact dur et froid contre son cou. Je le menace ? Oh oui, mais ça m'amuse.

Le laisser partir. Lui laisser cette joie. Le laisser.... Mon esprit était à nouveau sain d'esprit, mais je n'allais pas laisser un idiot qui se perd facilement partir. Mon regard braqué sur le sien, ne le quitta pas, au contraire, il se verrouilla sur lui, se teinta d'une lueur étrange, il n'allait pas laisser partir un oisillon qui craignait le chat devant lui, ce n'était pas son objectif de le laisser partir. Hm, je parle de moi à la troisième personne maintenant ? Non, aucunement, je ne vais pas commencer à développer une schizophrénie complexe, déjà que j'ai du mal à laisser mon instinct de guerrier de côté, maintenant au placard le tout. Je serrais contre moi cet être fragile, soupirant longuement.

« J'ai pas envie. Et tu t'en doutes. Trêve de bavardage inutile. Comme tu t'appelles ? », murmurais-je dans cette bulle que je voulais créer.

C'est en m'étirant que je refermais mes bras autour de lui, le gardant près de moi, l'obligeant à se coller à moi, rapidement un faible sourire étira mes lèvres. J'étais intrigué par ce visiteur de minuit, par ce jeune homme qui furetait la nuit, qui osait bien m'effrayer. Sans ça, sans son cri, son appelle à l'ordre pour son chat, j'aurais sûrement passé outre le fait que j'entende un bruit dans les herbes. Tout simplement, que j'aurais abandonné l'idée de le suivre, poursuivre, mais surtout de récupérer ce chat qui m'était tombé dessus. J'aurais dû laisser tomber à ce moment-là, mais si c'était pour rater un moment rare pour m'amuser, non, je ne pense pas que je serais parti.

« Mon nom est Lucas... vu que je pense que tu auras trop la trouille pour commencer de toi-même, vraiment, tu en deviens exaspérant de fuir comme ça, on dirait que ton chat a déteins sur toi, même si je dirais que tu ressembles plus à un rat qu'autre chose, ou une souris blanche que j'ai bien envie de dévorer toute cru. »

Je le narguais avec plaisir, rien que de le voir ainsi, à vouloir fuir, alors que c'est si facile pour lui pousser, mais non, il s'enlisait encore plus, je levais une des mains pour soulever sa frange, observer ses yeux tout en scrutant cette cicatrice. Je passais le bout de mon index dessus, sentant les irrégularités et surtout la douleur qu'il avait dû ressentir, car laisser pareil marque n'était pas une bonne partie de rire. J'avais beau être le pire des enfoirés, je savais me montrer sous le jour de la compassion, même si on dit qu'elle amène la pitié, mais pas ici, non, il n'y a pas de place pour de la pitié. J'ai juste envie de rester avec cette souris, lui caresser la tête, l'empêcher d'avoir le cœur qui s'affole, mais surtout, lui montrer que ce qu'elle a vu avant ne voulait rien dire. C'était une part de moi-même, mais il valait toujours mieux montrer ses mauvais côté, avant de dévoiler les bons, c'est ainsi que j'ai compris certaines choses, car je montre de mauvaises facettes de moi, pour dévoiler les siennes à cette souris. Mon sourire se voulait simple, mais mon regard était lourd d'émotion.

« Comment tu as eu cette marque ? », demandais-je en souriant simplement.

Son état... m'intéresse. Plus que ça, il est différent de la réaction qu'une certaine personne avait. Son regard de peste, sa façon de se mouvoir qui me rappelait les gosses de riches. Son chantage qui m'écrasa pendant toutes ses années. Tout était différent, mais semblable, ils avaient besoin d'un support. Elle, pour échapper à son train-train quotidien et lui pour fuir la souffrance, sûrement. Les larmes le prouvent. Du bout des doigts, je les séchais, du bout des doigts, je les cueillais, je récupérais les perles humides. Nous avons tous un serment à respecter. Mon père celui qu'il a fait à ma mère, moi avec cette Chica. Je ne peux pas me permettre de vouloir sauver les âmes égarées, mais pourtant, lui me fait pitié, je ressens ce sentiment qui n'a pas sa place ici, je devrais avoir de la compassion, mais elle se métamorphose en pitié, qui va devenir de la cruauté. Je sens le bout de mes doigts s'accrocher à son menton, lui redresser le visage, caresser sa lèvre inférieur de mon pouce. Mon regard céruléen le fixant, ne le lâchant pas, la seule envie de le laisser partir ne me vient pas à l'esprit. Non, je suis têtu et j'aime bien l'avoir là, au moins je suis sûr de ne pas passer ma nuit seul. Je laisse ma main retirer la sienne pour fixer ses larmes de crocodile couler, observer ce visage déchiré par la tristesse, un doux sourire éclaire ce visage de brute.

« Raconte. », je ne rajoutais rien de plus, non au contraire, c'était comme un ordre, mais aussi une supplication, mais dans tous les cas, ce n'était pas un ordre... une demande, un supplique, une envie de jouer avec lui ? Non, tout sauf ça pour le moment.

« Savais-tu que pour apaiser son esprit, parler de temps à autre est bon.... Donc... lâche le tout, déverrouille cette valve. », continuais-je en tapotant son front de mon index.

L'obliger ? C'est un peu l'idée de base, mais de manière peu subtile, mais douce. La manière forte, je la garde dans le coin de mon cerveau.... Il me suffirait de concentrer le tout et de faire apparaître la Damoclès qui est au-dessus de sa tête, ou de la mienne. Claymore perdue dans un temps lointain. Je ne suis pas aussi indulgent que peuvent l'être un membre de la famille qui n'insiste pas par respect. Je n'ai aucun respect pour l'espèce humaine, seuls certaines personnes le méritent, et je n'en connais qu'un voire deux. Ils sont dignes de confiance, mais aussi des cibles a éliminer un jour.

Je l'observe, je lui enlève ses mains, mais maintenant j'attends, je peux avoir une patience assez grande, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Chaque chose en son temps, mais là, je ne peux pas attendre. Dépêche-toi que tu puisses espérer partir, que tu puisses ne pas voir encore une fois ce visage taquin et mesquin de ce bretteur. Tu l'aimes pas ce visage, je l'ai senti en ayant vu ton comportement. Mes iris s'illumine lentement d'un éclat joueur, il est bientôt temps de jouer, laisse-moi jouer. Je le serre un peu plus contre moi, attendant, l'avertissement est là, s'il ne se dépêche pas, il en subira de lourde conséquence. Les rats peuvent fuir, mais pas là, pas quand le chat devient un jaguar qui tue sans pitié sa victime, qui l'étouffe en ronronnant. Dit-moi, dit-moi, petit rongeur... ne joue pas, ne joue pas, quand tu sais que tu perdras d'avance....

Un sourire naquit sur mes lèvres, si j'avais employé la manière forte pour savoir, ce sourire autant d'autant plus effrayant, mais là, il était simple et doux, mais c'était du passé, plus rien ne pouvait l'atteindre, ce que ce que ce rat devait penser maintenant, il devait laisser sa souffrance derrière lui. P'tain, je joue les enfants de cœur, ça va pas là. Je lui caressais le dos quand il vint se loger un peu plus contre moi, mon regard, ne le lâcha pas, du moins, je le fixais du coin de l’œil, ne l'abondant pas. Pas tout de suite. Mon menton se logea sur le haut de son crâne. Je me voulais réconfortant, mais je n'était pas un enfant très sage, je ne l'ai jamais été. Je me rappelle bien cette journée-là. Ce sourire doux s'étira rapidement en un rictus sadique, pour disparaître derrière une ligne neutre et sans émotion. Mes doigts sur sa taille lui caressaient cette partie, comme pour le calmer, lui intimer l'ordre de reprendre contenance. Oui, car je sais que bientôt ses sanglots vont devenir de beaux cris.

Enfin, ce moment qu'il voulait temps, ce moment qu'il souhaitait depuis le début arriva. Je me redressais, le surplombant de toute ma hauteur, le regard cyan sur son visage à demi masqué par ses mèches albâtre. Mon regard ne le quitta pas, même pas pendant cette manœuvre qu'était de reculer pour lui laisser la place de se relever et de s'étirer s'il en avait envie. Non, je ne le quittais pas du regard. Une fois que le chat choisit une cible, il s'amuse avec pour comme je le pensais plus tôt l'étouffer sous son propre cri.

« …. Des morveux. C'est ce que c'est. A ta place j'aurais pas hésité à leur faire regretter. »

Les hurlements métalliques m'arrachèrent l'esprit, je souffre, je subis cette attaque cérébrale, je veux simplement leur arracher le cœur, vider mon esprit qui pense à tuer et à arracher la vie de ces bêtes sans cervelle. C'est à ça que mon cerveau carbure, il veut libérer le surplus, mais l'histoire de ce jeune homme m'a fait remonter cette vague.

« Je n'aurais pas hésité. Sous le file de ma lame, je leur aurait ôté la vie, pour montrer que je dois être craint et qu'on me foute la paix..... », murmurais-je.

Cette scène où mon père humilie ce Momo' me foudroie le crâne, la vie, j'ai juste un peu plus envie de combattre. Cette valve plie sous la pression de ce flux qui est écœurant. Je recule de plusieurs pas, regardant le chat passer entre mes jambes pou courir vers son maître et grimper sur ses genoux, sur cette place que j'avais chauffé. Je pense que j'aurais été témoin de son agression, je n'aurais pas cherché, je les aurais agressé, j'aurais pourfendu les chieurs. J'aurais été incapable de m'arrêter, de vouloir leur laisser la vie sauve, c'est comme ça qu'elle m'avait obligé à être, comme ça que Chica avait voulu que je sois. Son bras armé, mais aussi sa Vendetta.

Ou nul part. Tout simplement. J'observais cet homme parler avec son chat, cela était ridicule, pire que ça ? Impossible. Je m'approchais de lui dans un silence pesant, lui agrippant les hanches pour le porter sur mes épaules en sac à patate. Il avait l'air réellement crétin, et je dois avouer que pour une fois, je n'avais pas envie de lui taper sur la gueule, au contraire, je souriais devant ça, approchant d'un arbre pour observer ce chat qui courait partout comme le ferait un chat. Il passa en flèche devant moi pour fuir plus loin dans les broussailles. Je le suivis, laissant mes pas me porter, j'avais qu'une envie le déposer là où il vivait pour éviter qu'il se perde un peu plus aux alentours de ce lac. Mon regard cyan se perdit sur les traces encore fraîche de ce chat qui portait le nom de la folie à son paroxysme. J'écrasais de mes pas le sillage de cet animal, continuant à avancer, même si l'autre tapait, ou hurlait, il devait apprendre à se taire et à laisser les autres l'aider un temps soit-peu.

Mes iris céruléens trouvèrent à nouveau le chat, il piétinait le sol, et tournait en rond pour à nouveau courir comme s'il avait été un chien dans sa vie intérieur. Mon sourire s'étira un instant, avant de se perdre dans un moment d'égarement, le tintement de ma boucle d'oreille me sortant de ma torpeur, me tirant de là pour m'y replonger avec violence.

« Cela a porté tes fruits de lui parler.... », murmurais-je faiblement avant de rire un peu.

Ce n'était pas pour me moquer, mais juste pour détendre l'atmosphère, être dans une bulle qui ne devait pas péter, une idéologie vivante. Une Vitae sans soucis. Une simple envie de légèreté. Je suivais donc cet animal qui miaulait et se faufilait ici et là pour m'embarquer je ne sais où, je tapotais du bout de mes doigts son fessier pour me distraire un moment, avant de sortir de la forêt, retrouvant la lumière fulgurante de la lune. Mes yeux rivés sur elle me firent l'effet d'un baume, la retrouver et repenser à mon entraînement, me baignant dans ce halo qui me donnait une envie de combattre et de ne lâcher prise sous aucun prétexte. Je me rappelais aussi cette joueuse de violoncelle qui accompagnait mes démonstrations. Cette demoiselle, cette immigrée, je souris un peu, avant de le reposer, observant la bâtisse d'un œil critique. Un haussement de sourcil. Je m'approchais lentement, laissant le chat courir entre mes pieds pour revenir voir son maître, je fronçais des sourcils, me rappelant pas être déjà venu par ici. Je soupirais faiblement avant de me retourner le fixant simplement.

Sa réaction était pour moi, une grande ouverture au faite de l'approcher. Est-ce de la peur ? Non, c'est pire, c'est un instinct qui l'agrippe le plonge dans un état qui me plaît, une raison d'être qui fait que mon regard ne le lâche pas, il est pris au piège de mes griffes, de mes doigts. Ces même doigts qui l'agripperont, le toucheront. Oui, déjà mes pensées étaient dirigés vers là. Déjà mon regard était braqué sur sa corpulence. J'approche lentement, sûrement et je l'agrippe pour le coller à mon corps, le laisser se coller à moi. Son dos contre mon torse, mon sourire s'élargissant. Je me demande bien ce qu'il se passe dans son p'tit crâne, je suis trop curieux, on me le dit souvent, mais je ne peux pas m'en empêcher je dois absolument savoir, j'aime avoir le contrôle de la situation, à défaut de devoir ne pas révéler ce à quoi je pense, ce qui parfois est un vrai problème en soi, oui bon je n'aime pas qu'on sache ce que je vais faire, et j'ai mes raisons, un guerrier ne dévoile pas sa botte secrète, en aucun cas. Pourtant, ce n'est pas censé être le cas ici ? Non, je ne dévoile pas mon jeu, je m'immisce dans sa vie, dans son intimité, dans sa tête, et je vais imposer ma présence. Je suis libre. Libre de faire ce que je veux. Je n'ai plus cette idiote pour m'enchaîner, maintenant, je peux enfin faire vivre un enfer à ceux qui ont réussit à m'intéresser un temps soit peu.

Mon menton sur son épaule, mon sourire toujours accroché à mes lèvres, mon regard céruléen sur ce chat qui nous observe avec des yeux ronds. Un rire. Non moqueur. Un simple rire. Joie ? Moquerie ? Qui sait ? Mes bras enlacent ses hanches, ma main vient se poser sur ce long manteau qui je l'avoue me dérange au plus haut point. Mon nez vient se coller à la peau de son cou, qui suis-je pour faire ça ? Qui suis-je pour imposer ma présence ? Personne. Simplement le chasseur qui a trouvé sa proie et qui ne la lâchera plus. Son odeur envahit mes narines, mes paupières se baissent et ferme le tout, mes lèvres frôle son cou. Je ne veux pas partir, plus maintenant. Il a éveillé en moi cette curiosité, mais aussi... cet instinct qui a piégé mon père au crochet de ma mère, cette envie de protéger et d'étouffer son être. Mes doigts remonte lentement et s'amuse avec les pan de son manteau, pour lui tirer, lui défaire. J'avançais, mettant mon poids contre lui, pour le plaquer contre le mur, mon torse toujours contre son dos, j'aime cette chaleur, mais comment réagira t-il ?

Peur ? Hm.... Je ne voyais pas ça comme de la peur, non, il aimait le p'tit.... Mes sourires, mon regard se redirige sur ses doigts. Gratte autant que te le permette tes griffes, bientôt tu ne pourras plus rien user, à part la chair que compose tes doigts. Je le plaque toujours plus, voulant limite que son torse en soit collé pleinement. Mon regard sur lui, ses épaules dénudées et froide. Mes doigts remontent et agrippe son manteau pour lui enlever lentement, le faisant descendre le long de son corps, en souriant toujours. Le vêtement tombe et mes doigts frôlent sa peau, sous ce haut qui est aussi blanc que cette chair qui le couvre.

Je recule un peu pour l'observer dans son intégralité, je souris, laissant mes doigts agripper ses cheveux et les placer sur son épaule afin qu'ils tombent devant pour me laisser mâter son dos, sa croupe, ses hanches et surtout son fessier. Ce pantalon en cuir qui les moulait avec envie. Je souris un peu avant de rire et d'appuyer mon bassin contre, le bout de mes doigts caressant cette surface lisse. Mon autre main s'occupant déjà à agripper son haut, le remontant pour faire glisser ceux-ci en dessous. Je n'ai pas envie de parler, mes gestes parle d'eux-même, alors arrêtons tout simplement d'en dire plus, alors que tout veut dire la même chose. Le langage textuel est toujours mieux qu'autre.

Je me sens bizarre ? Non, simplement que je suis face à une présence bien effarouché. Mes lèvres goûtent sa peau, mon torse se plaque à son dos, alors que mon corps semble vouloir fusionner avec lui, au moins, je sens que ça lui fait de l'effet, ses frissons sont un délice. Qui aurait pu penser que je ne pouvais pas faire plus ? Ne vous trompez pas sur mon compte, je peux dévorer le lion quand il est en face de moi, je peux le pourfendre de ma lame pour l'asservir, je peux tout simplement avoir entre mes griffes cet homme. Son corps, son être, son âme, sa dévotion, peut-être. Ma langue vient jouer, elle frôle son cou, pour aller vers sa nuque, embrassant celle-ci pour ensuite descendre et aller à la naissance de celle-ci. Qui est-il ? Que fait-il ? Il habite bien reculé de tout lieu paisible, de toute technologie. Il n'a aucun sens de l'orientation, mais c'est ce qui le rend bien agréable à embêter.

C'est peut-être ça qui fait que je ne veux pas le laisser partir.... Sûrement.

Qui aurait pu penser que cette petite bête chercherait la chaleur de mes doigts ? Moi. Voyons c'était prévisible, son corps voulait quelque chose, et j'allais le lui donner. Cette demande me fit sourire. Mes doigts touchèrent son bassin, je reculais pour lui attraper le poignet et le faire virevolter, le retourner et ainsi le coller à moi, lui levant le bras pour qu'il ne puisse pas descendre la tête ou encore se recroqueviller. Tremble, tremble. Supplie-moi. Devient mien. Sans que je m'en rende compte, j'étais à nouveau enchaîné. Encore une fois, je suis dépendant de quelque chose. Avant c'était par ce corps faible et maintenant par ce mental si faible et sans force. Une caresse qui sur son bassin de ma main libre. Non. Je le contrôle. Je suis dépendant. Attaché. Mais je suis capable de lui imposer ma volonté. Bonjour petit chat, bonjour petite proie. Laisse-moi. Laisse-moi te goûter, te dévorer et te garder à moi. Cette main remonte lentement le long de son flanc pour caresser sa taille, sous ce haut, il remonte, je remonte. Je caresse cette chair, allant sur son torse.

Mon regard est en flamme, ce bleu céruléen vit. Il vit, et se transforme en flamme bleu, non, ils expriment le simple fait qu'il est mien, et que personne ne l'approchera. Comment j'ai fait pour tomber bien bas ? Les êtres bien faible et sans force m'ont toujours attiré, je ne sais pas pourquoi, mais j'aime les voir écrasé, les voir à bout de souffle, les larmes qui coulent sur leurs joues me disent qu'une chose... m'appellent seulement.... Je les veux.

Je le plaque contre le mur, je plonge ma tête vers lui, mon front frôlant le sien, mes lèvres s'entrouvrant pour souffler mon souffle contre le sien, les laisser s'entrechoquer dans une bourrasque de chaleur. Je suis chaud. Je brûle et ça... je te le ferais payer. Sou tes griffes, je suis incapable de rompre cette servitude qui m'envahit et me force à te faire autant bien que de mal. Sado ? On peut dire ça. Ne regarde plus aucun autre que moi, ne pense même plus observer une femme sans mon consentement. Maintenant nous sommes liés. Tu ne le sais pas, mais maintenant tu m'appartiens. Je retire mes doigts de sous ton haut pour venir caresser sa joue, et passe mon pouce sur sa lèvre. Je joue avec avant de dégager ses mèches pour l'observer dans les yeux et sourire. Il est tant de te le faire comprendre.

Je laisse glisser mon avant-bras contre le mur, ma tête dodeline un court instant avant que mes iris s'entrouvrent pour laisser mon visage s'approcher et frôler ses lèvres, ma langue venant chercher l'entrée de sa bouche, venant l'embrasser avec désir, collant vivement mes lèvres aux siennes. Mon corps tout entier vient se coller à lui, et ne lâche pas le morceau. Non, je ne lâcherais pas, je ne veux pas. Ce ballet, mes lèvres contre les siennes, ma langue cherchant sa compère. Laisse-moi te montrer ce que c'est d'être aimé, ce que c'est le véritable plaisir charnel. Je vais te montrer tout ça. Tu deviendras dépendant de moi, tu seras à moi et tu ne regarderas que moi. Voilà ce que je dis. Voilà ce que je ferais.

Mes doigts sur son poignet le serre pour les garder en hauteur, laisser son bras en haut, mais je relâche la pression, je fais glisser le bout de mes doigts sur sa peau, je me fais autant doux que violent, car je veux t'habituer très vite à mes sautes d'humeur, très vite, oui.... Je laisse ce sillage de chaleur que ma peau fait sur la tienne te brûler. En enfer aurais-je été la Luxure selon toi ? Qui serais-je devenu à ton avis ? …. Ton avis compte beaucoup, tellement, que je suis pris au piège.... Toi.... Créature si faible qu'elle attire les plus forte et les emprisonne....

Pourquoi ? Pitié qu'il arrête de demander des explications, qu'il me laisse faire, qu'il me laisse lui montrer cette rage que je garde en moi, que je n'ai pu extraire de ma dernière relation, de cette liaison des rôles, qu'il me laisse faire. Je veux qu'il se taise et je veux qu'il parle. Qu'est-ce que je veux justement ? De la pitié ? Non, rien de tout ça et je sais ce que je veux, je sais ce qui me retient de le posséder là maintenant. Ce qui me retient de glisser le bout de mes doigts contre sa peau, entre ses jambes, contre la peau fine de ses cuisses, descendant avec une lenteur exagérée, pour remonter et caresser son aine. Qu'est-ce qui m'empêche de faire ça ? De venir frôler mes lèvres contre la peau salée de son cou, qu'est-ce qui m'empêche de mordre le lobe de son oreille et de lui susurrer des mots doux digne d'un film érotique ? Rien ne m'en empêche, rien du tout et pourtant je le vois flancher, se poser des questions, m'en poser une. « Pourquoi ? » Ce mot, cette interrogation est aussi vil que n'importe quel élixir de vie. Je n'ai vraiment pas envie de lui répondre, et pourquoi le ferais-je. Je n'ai aucune raison de t'avouer la vérité, devine un peu. Jouons aux devinettes.

Devine à quoi corresponde mes gestes. Pourquoi tel ou tel geste et en quoi cela consiste. Mes doigts soulève son menton, je veux qu'il me regarde, mes lèvres se posent en un baiser chaste sur les siennes. Ceux-ci allant contre son cou avec une envie nouvelle, forte et puissante. Elles se collent à sa peau et force dessus, mon corps venant contre le sien.

« Pourquoi tu es obligé de paraître si faible et de m'emprisonner.... »

Mon corps se colla violemment au sien, mes doigts caressant le tissu qui recouvre son torse, descendant toujours plus. J'agrippe le bas de son haut pour lui relever et caresser de mon majeur sa peau, vivement, rapidement sans prévenir je défis la boucle de sa ceinture, mes doigts déboutonnant le bouton pour il glisser mes doigts à l'intérieur. Je pourrais t'agripper et te faire perdre la tête, te faire souffrir de plaisir. Imagine ma langue lécher te peau saline, mes doigts caresser ta peau.

Je me perds dans tout ce que je veux te faire. Je ne devrais pas et pourtant je ne peux pas enlever ses images de ma tête. Mon regard est celui d'un animal, je pose mes mains sur ses hanches, mes baisers dans son cou devenant brûlant, ma langue la léchant encore et encore, je ne peux m'arrêter alors que je veux te faire mien, peu importe la souffrance ou les cris que tu pousseras.

Je me recule un peu, retirant mon haut à la va-vite, laissant tomber ce tissu pour venir coller mon torse au sien, mes iris cherchant leur pairs pour y plonger et dévorer ses lèvres avec envie. Dieu faite que je perde les pédales et que je le fasse crier sans retenu, que je lui montre ce que je peux lui donner comme plaisir....