Odric Dulys, pour vous servir [en cours]

Pas particulièrement grand, Odric est quelqu'un de svelte. Pas particulièrement fidèle à l'idée de faire du sport, il se contente de sa musculature naturelle.

Ses cheveux blancs lui donnent un air particulièrement mystérieux, d'autant plus qu'il porte une mèche de cheveux au devant de son oeil gauche, voilant ainsi la moitié de son visage. Il a toujours les lèvres crispées en un sourire léger, mélancolique, dévoilant une partie de ses dents, ni trop ni trop peu parfaite.

Niveau vestimetjaire, il porte souvent des vêtements aux couleurs criardes, dans un style victorien : chemise à jabot (mais c'est qui, Jabot ?... ouai ouai --> []) verte et queue de pie et chapeau fushia, veste bleuté et chemise jaune, bref, il est remarquable, de près comme de loin. Néanmoins, il se contenterait très bien d'une chemise blanche, d'un gilet noir et d'un trois-quart de cette même couleur.

Odric est ce que l'on peut qualifier «d'étrange personnage». Tantôt discret dans l'attitude, tantôt extravertie, il n'en reste pas moins quelqu'un de cultivé, comme il sied a quelqu'un de son rang, comme il aime dire.

Bien qu'étant membre de la classe B, il apprécie la compagnie des gens moins intelligent que lui, considérant autant comme un exercice le fait de se faire comprendre que celui de repousser encore plus loin les limites de son pouvoir. Il n'est pour autant pas imbu de lui même comme certains...

Je suis né il y a de ça dix-huit années, un jour de janvier neigeux, dans une maternité d'une ville dont le nom s'est effacé de ma mémoire depuis je ne sais combien de temps. Je ne me souviens guère des premières choses que je vis, mais je me souviens sommes toute du sourire de ma mère.

Tout est flou, ou plutôt inconstant, durant d'autres années. Je ne me souvenais guère que de quelques bribes, souvenirs et évènements qui m'ont marqués. L'accident qui causa la mort de mon père, le chagrin de ma mère. Je devais n'avoir que quelques hivers, quatre, peut-être cinq, mais guère plus. Êtes vous seulement capable d'imaginer ce qui traverse l'esprit d'un enfant à ce moment là alors qu'on lui annonce qu'il ne verra plus jamais son père ? "Pourquoi". C'est ce que j'avais dû penser, en revoyant mon visage dans l'eau pâle d'une flaque d'eau. Ou alors étais-je devant un miroir... je ne sais plus...

J'ai vécût ainsi avec ma mère et un soutient psychologique durant trois autres années, avant que celle que j'avais de plus chère au monde ne doive se faire interner, la folie la guettant peu à peu, menaçant de prendre le pas sur sa tristesse et son désespoir. J'avais été récupéré par une personne que j'avais de nombreuses fois déjà vu. Elle était grande, adulte sans doute, le teint vieillissant, le regard n'ayant pas perdu une once de vivacité malgré les marques du temps. Et vivait loin de France, au Japon, pour être exacte. Je n'arrive pas à me souvenir de l'âge exacte. Ses cheveux avaient la même couleur que les miens, et j'étais impressionné par ses vêtements, toujours extravagant. J'étais surpris par ma petitesse à l'époque alors. Il a été gentil avec moi, jusqu'au bout. Il partait souvent, revenant plus extenué qu'avant. A d'autres moments, il semblait avoir rajeunit de dizaines d'années. Je ne savais pas. Je n'étais pas certains que de telles choses possibles.

A mes quartoze ans, je m'étais vu recevoir une montre. J'entendais encore la voix résonner : "Tu en auras plus besoin que moi à l'avenir... je sens que je ne peux plus jouer ainsi très longtemps". J'avais inspiré un grand coup, synchroniquement à cette réplique de moi, et je repris, en inclinant la tête "Je saurais m'en servir... d'ici quelques mois". Alors jeune le jour d'avant, il avait semblait-il pris deux décennies en moins d'une heure. Le lendemain, je n'étais plus là, et je ne me verrais plus sourire. C'est étrange de dire ça, mais je sais qu'il me fut difficile d'abandonner et de recevoir cette montre...

Comment je le sais ? C'est très simple, cet homme et moi ne sommes qu'un, séparé par le temps...

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Peu de temps après, ou était-ce au bout de quelques années, je l'ignore, je m'étais inscrit dans un pensionnat duquel j'avais entendu d'étranges rumeurs. Des personnes aux pouvoirs extraordinaires, qui préféraient se réunir plutôt que de partager l'existence terrestre "normale". Son nom ? Black Rose.

Quelle surprise ne me fut pas de voir que tout ce que j'avais entendu était vrai. L'inscription me prit quelques jours, mais finalement, tout c'était bien passé. Il était d'ailleurs temps que je choisisse une chambre à partager avec d'autres.