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 Enrique Master

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Enrique Master
Controleur de pouvoir
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Enrique Master


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MessageSujet: Enrique Master   Enrique Master EmptyDim 20 Oct - 16:28



Master & Enrique

Carte d'identité


Nom : Master

Prénom(s) : Enrique

Âge : 46 ans

Anniversaire : 26 Juillet

Sexe : Masculin

Sexualité : Homosexuel

Nationalité : Américain

Classe : /

Niveau d'étude : /

Club : /

Emploi : Policier du contrôle des pouvoirs

Pouvoir : Champ de protection contre les pouvoirs
Ce pouvoir est assez spécial, mais surtout très avantageux. Aucun pouvoir ne fonctionne dans la barrière, mais aussi tout ce qui pourrait y être envoyé. C'est à dire ? Prenons comme exemple un contrôleur de feu, s'il envoi une boule de feu sur Enrique, à peine touchera-t-elle la barrière qu'elle se désintégrera. Tout ce qui a été créé par des pouvoirs ou bien même qui fonctionne, cesse de marcher ici. Vous êtes habité par un Dieu ? Vous redeviendrez de simple humain ici, vous êtes sous une forme animale ? Votre corps redeviendra celui d'un humain quelconque.

- Le pouvoir reste toujours activé, mais Enrique reste le centre de la barrière. La barrière a un rayon de 100mètres.
- Si la personne concerné possède la jeunesse éternelle, la barrière ne marchera pas(ou s'il peut changer son âge, il reviendra à l'âge auquel son pouvoir s'est activé), concernant l'immortalité, c'est exactement pareil. Si la personne avait 50 ans lorsque son pouvoir s'est activé, il reprendra l'apparence de cette époque si ce n'est pas déjà le cas.
- Dans le champ de protection, les effets secondaire des pouvoirs cessent, mais dès qu'ils ressortiront de la barrière, l'état qu'il avait reviendra(ex : il est sous le charme d'une personne, dans la barrière, il ne le sera pas, en y ressortant, il le redeviendra).
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feat : Akabayashi

Physique

Enrique est un homme avec une certaine classe, il ne passe pas inaperçu dans la rue. Même môme, il avait cette chose en plus, cette lumière qui parcourait son âme. J'ai été attiré par lui dès le premier regard, et bien que mes projets le concernant n'avaient rien de bénéfique sur sa personne, je dois dire que son évolution est magnifique. Ses cheveux roux ont prit une teinte rougeâtre avec le temps, mais aussi depuis l'apparition de son pouvoir. Ses yeux autrefois vert tournèrent eux même au rouge, lui donnant un aspect menaçant dans son adolescence, maintenant, ça le rend juste hors du commun. Il a vieillit et sa mentalité à murit elle aussi, il n'est pas comme certains hommes dans la rue qu'on pourrait voir, refusant de vieillir au point de garder des vêtements d'adolescent. Il met des chemises, des costards, des choses classe sans être extravagant non plus. Enfin, franchement, je ne trouve pas qu'il ressemble à un flic, mais pour m'avoir fait pourrir en taule pendant maintes et maintes années, je peux certifier qu'il prend son métier très au sérieux, voir trop. D'après certaines personne, il serait intimidant par sa taille, c'est vrai que 1m94 ce n'est pas rien, mais lorsqu'on le connait, il n'a rien de terrifiant.

Il a cette peau au teint occidental, se dorant lorsqu'il reste au soleil, palissant lorsqu'il se contente de rester enfermé chez lui. Ses mains ont une droiture parfaite, grande et rassurante, elles pourraient appartenir à un père, à un homme qui aurait fondé sa famille... Mais elles se teignent d'un rouge écarlate lorsqu'il achève son travail. J'ai toujours adoré caresser ses bras aux muscles saillant, parcourant son torse de mes doigts habile pour confirmer la fermeté de son corps. Il est peut-être vieux pour certains, mais son corps bénéficie d'une santé de fer et d'une force colossale. Il a passé une bonne partie de sa vie à s'entrainer, à briser ses os jusqu'à l'épuisement, cherchant toujours plus à arrêter les crimes au sein de la ville. j'aime le voir se malmener ainsi, tenter de se prouver qu'il peut sauver des gens, qu'il peut m'arrêter. Son dos sculpté avec une certaine perfection est absolument magnifique à regarder, pendant qu'il se démène dans un effort manuel, on peut voir ses épaules rouler sous la peau, la sueur couler le long de sa colonne vertébrale, cessant sa course en milieu de route. Il n'a jamais eu de problème de santé, on peut même dire qu'il a eu une chance incroyable, contrairement à un grand nombre de personne, il n'a pas le moindre os tordu, ni même une jambe plus grande que l'autre. Une fois mit à nu... Je ne peux détourner le regard, peut-être le pourrez-vous, mais après avoir gouté à cette tendre chair, j'en suis incapable. Vous ne vous doutez même pas de sa sensibilité concernant le bas de son ventre. Pendant que ma langue caressait la fine ligne de poil jusqu'à son nombril, il se cambrait avec une telle impudence que ça en devenait scandalisant. Ses lèvres s'entrouvraient alors pour laisser un gémissement à la voix rauque s'échapper, ses mains se posées sur mes épaules, glissant ses bras contre mon dos pour me serrer contre lui. Il fut ma plus belle conquête ainsi que ma plus belle découverte. J'enrage, l'idée même qu'un autre le possède me fais hurler de rage. Enfin, j'ai fais en sorte que jamais cela ne se produise, il y a une chose pire que l'amour, la haine est destructeur et il refusera dorénavant toute étreinte, se rappelant de nos ébats. Je veux le voir pleurer comme autrefois, ses rires sont révolu, seul la douleur le domine, le transperçant comme une lame que j'aurais enfoncé de mes propres main dans son cœur.

Le tatouage dans son dos pourrait ressembler à celui que porte la mafia japonaise, mais elle ne signifie rien de de tel. Il s'agit du visage d'un démon, quelques fleurs accompagnant ce chef d'œuvre. C'est sans doute une vengeance à mon égard, moi qui adoré son dos, il l'a saccagé de peinture, s'emparant de l'entière totalité de son dos pour comblé chaque vide, remontant le long de ses épaules pour ronger la peau de son torse. Ce démon me représente sans aucun doute, je pourrais dire que ces fleurs symbolise Karine, sa défunte petite sœur, ce dragon lui, je suppose que c'est le reflet de sa propre image, c'est pourquoi ce dernier se tient à l'emplacement de son cœur. Une bien belle bête pour se représenter, mais je connais la véritable raison, la vrai signification de cet animal. Ce n'est pas parce qu'il est le roi des cieux, mais bien parce que c'est un monstre dévoreur, il est devenu une créature pour chasser le malheur. J'ai envie de rire, de lui rappeler que ça ne sert à rien, qu'un dragon, aussi grand soit-il, ne peut rien contre moi. Il a raison, je suis bien un démon, et le plus beau qu'il connaisse. Il ne peut me tuer, il m'aime bien trop pour ça. La haine est composé d'amour vous savez.

Ses cheveux rejetait en arrière le rend plus mature encore, mais accentue d'autant plus le côté mafieux des films américain. Parce que non, les mafieux ne sont pas tous classe et beau, au contraire, un grand nombres ont des cicatrices et ils sont vraiment peu attirant parfois. Les femmes rêvent sur Enrique, s'imaginant que ce riche criminel va changer du jour au lendemain pour leurs beau yeux mais, hé les filles, ce mec est un pédé, une bite molle pour les gonzesses et un taureau en voyant une queue. Son œil droit est surplombé d'une cicatrice plutôt importante et je dois dire que j'en suis fier. C'est un peu comme une petite marque personnel, pour rappeler la marque de fabrication, il est de moi après tout. Sans moi, il serait peut-être simplement un employé de bureau un peu maigrichon et sans aucune importance. Ce n'est pas vraiment un homme qui aime sortir du lot, il se contente donc d'un simple anneau en boucle d'oreille à l'oreille gauche, mais aussi d'une chaine autour de son cou généralement. Parfois, il met quelques petit accessoire assez invisible selon ses humeurs. Mon Enrique est un homme fourbe, on peut souvent le voir avec une canne et bien qu'il n'en ai nullement besoin en réalité, il la garde sans cesse avec lui, lui portant un certain intérêt en faisant attention à ne pas l'abimer. Ouais, c'est un peu comme son petit bébé.

Tatouage:

Caractère

Je dois dire que Enrique a vraiment changé. Autrefois, il était un garçon plutôt discret, doux et prévenant concernant sa sœur. Il était une personne solitaire et qui en était simplement satisfais. En grandissant, il a commencé à changer de comportement, sympathisant avec les autres garçons de son âge, devenant un grand frère protecteur et luttant contre la vie pour protéger son unique famille. Ce qui m'a attiré chez lui, c'est sans aucun doute cette lumière autour de son âme, ce pouvoir qui lui viendrait plus tard. Lorsqu'il s'est avéré que son pouvoir serait inutile, que jamais je ne pourrais l'obtenir, j'aurais pu me contenter de partir, de l'éliminer au passage puis disparaitre de la vie de cette famille. Je ne l'ai pas fais, parce qu'il m'en fallait plus, bien plus. Il fallait que ce souriant garçon se pourrisse, je crevais de jalousie en le regardant faire. Je me suis occupé de lui, n'est-il donc pas naturel que sa vie me revienne ? C'était un camarade fidèle, qui ne mentait pas et qui pour rien au monde n'aurait un jour eu l'audace de mentir. Il était loyal et courageux, faisant passer les envies de ses proches avant les siens. Ce genre de personne m'agace, ils me font chier à être si gentil. Même s'il ne l'était qu'avec de rare personne, ils étaient déjà trop nombreux.

Je voulais qu'il n'ai plus jamais confiance en personne, que celui qu'il aurait le plus aimé devienne la personne qui haït le plus au monde. Ce qui devait le faire survivre n'était pas l'espoir, mais bien la haine. Il n'est maintenant que haine à mon égard, me maudissant en silence, tuant chaque effronté utilisant leurs pouvoirs à des fins personnel et étant dangereux pour la communauté. Il doit bien s'amuser à afficher mon visage sur le leurs. Il a toujours été assidu à son travail, mais la douleur ainsi que la peur de la mort l'empêchait de devenir l'un des meilleurs. Aujourd'hui ce n'est pas le cas, je l'ai remarqué ce jour où il m'arrêta... Qui aurait cru qu'il aurait eu le courage de sauter de sixième étage pour s'agripper sur un autre toit en place. Alors même qu'il glissait vers le vide, sa main se tenait fermement à ma jambe non pas dans l'espoir de ne pas tomber, mais en ayant la crainte de me voir disparaitre. Je n'avais jamais vu un regard si hargneux, il brulait de colère, il aurait tout donné pour m'emporter dans sa chute.

Je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce, il m'a enfermé, il doit payer. Il doit certainement encore être en train de s'occuper des gamins dans les rues le soir, en s'imaginant à leurs place, ou peut-être pense-t-il encore à Karine, qu'il tente de se prouver qu'il aurait pu l'aider comme il le fait avec ces gamins. Enfin, je n'en doute pas une seconde, dans son travail, il doit bel et bien être un acharné à la tâche, luttant avec un désir de vengeance contre des criminels. Ce qui m'amuse le plus dans cette histoire, c'est que Enrique, mon Enrique à la tendre étreinte, qui se blottissait dans mes bras certaines nuits, qui aurait pu faire des jeux coquins en riant avec son partenaire, n'est certainement plus capable d'envisager la moindre relation sexuelle avec quelqu'un. D'autant plus si cet homme a le malheur d'avoir les cheveux noir, et même si c'était le cas... Je me demande ce que dirait la personne s'il apprenait que lorsqu'il étreint mon Enrique, il s'imagine non pas dans les bras de son compagnon, mais dans les miens. Je suis son bourreau, il ne peut m'échapper, il m'appartient.

Histoire

3 Novembre ~ 8 ans

Enrique était assit dans un coin, au fond d'une ruelle miteuse. Recroquevillé sur lui même, il regardait un point invisible, se dissipant peu à peu dans diverses rêveries. Il allait rentrer, il le devait. Karine l'attendait après tout. Pourtant, l'enfant n'avait aucune envie de rentrer, ni même d'affronter le regard de sa mère alcoolique.

- Tu es tout seul ?

Il releva la tête, découvrant un petit garçon aux cheveux de jais penché au dessus de lui. Vêtu d'un sweat noir avec quelques écritures blanche ainsi que d'un jeans, il semblait en bonne santé et sorti tout droit d'un film dans lequel il aurait pu jouer à la perfection l'enfant aisé et chieur. Le rouquin se contenta de détourner la tête, fronçant les sourcils sans répondre... Mais le gamin persista à discuter, se mettant en équilibre sur la pointe des pieds tout en se baissant. Les bras sur ses jambes, il souriait à Enrique, lui dévoilant ses dents, n'ayant aucune honte de la dent de lait qu'il avait perdu depuis peu.

- Je fais si peur que ça ?


Enrique le foudroya du regard, le poussant d'une main pour le voir basculer en arrière, mais ce dernier ne quitta pas sa position. Il se retrouva alors sur le dos à rouler, les bars autour de ses jambes. Il redressa la tête pour regarder son interlocuteur, ce dernier s'étant déjà relevé, les mains dans les poches pour quitter la ruelle. Le noiraud fit un bond sur ses pieds, lui courant après en croisant les bras derrière la tête, un large sourire aux lèvres.

- Je m'appelle Frédéric, mais on m'appelle Fred dans le quartier ! Ça fait longtemps que tu es ici ? Moi ça va faire un an, mais je connais pas beaucoup d'enfant, et puis tu sais... Oh, regarde !

Il se mit à courir, attrapant un chat en bondissant dessus avant que celui-ci ne puisse s'enfuir, le ramenant à son camarade en souriant. Enrique l'ignora, soupirant avant de tourner la tête vers le dénommé Frédéric.

- Laisse moi tranquille, je n'ai pas besoin d'ami.

Et pourtant, le gamin ne le lâcha pas...

« Ce fut une étrange journée, mais je me suis bien amusé avec cet enfant. Il dit s'appelait Frédéric, j'espère qu'on se reverra. Mais c'est impossible que je le dise à quelqu'un ! »

12 Octobre ~ 10 ans

- Enrique ! Youhou ! Je suis là !

Frédéric faisait de grand geste, sautillant sur place en appelant son ami. Le rouquin le regardait avec indifférence, avançant vers lui calmement. Bien évidemment, il était inquiet pour son camarade, mais il ne le montra pas. Jamais il n'aurait pu avouer qu'il craignait de le voir tomber et qu'il se blesse ! Aussi tôt eut-il cette pensée que son ami glissa sur le muret, dévalant la pente plus bas, les bras en l'air. Enrique poussa un cri de surprise, courant vers son ami en ouvrant les bras pour le réceptionner, malheureusement, ce geste protecteur se transforma en galipettes et les deux enfants roulèrent sur la route, s'écrasant contre un mur. Frédéric se mit à pleurer, suivit par des rires hystérique en se tenant le ventre.

- Trop bien ! On recommence ?

Le petit garçon soupira en se grattant la tête, il s'était prit le mur en pleine tête mais n'avait poussé un minuscule gémissement de douleur. Lorsque son père était encore là, il avait battu son fils, ainsi Enrique était habitué à la douleur, bien qu'il restait toujours sensible à cette dernière. Il ouvrit grand les yeux en voyant le genoux de son compagnon.

- Tu saigne !

Le garçon regarda son genoux, secouant la tête en faisant le fier.

- Ça ? Ça me fais pas mal !

Il se releva, s'appuyant sur sa jambe blessée avant d'entrouvrir les lèvres en retombant par terre, s'étalant de tout son long avant de commencer à chouiner. Doucement, il tourna la tête vers le rouquin, les larmes aux yeux.

- Enrique...
- Je te l'avais dis... T'es bête...

Enrique se releva, prenant la main de son camarade pour l'aider à se relever à son tour, lorsqu'il comprit que ce dernier aurait du mal à marcher, il le porta sur son dos, grimaçant sous l'effort. Il n'était pas très fort, mais Frédéric n'était pas non plus très lourd. Il se mit en marche, titubant légèrement en gardant son ami toutefois, veillant sur lui avec attention. Il ne l'avait jamais dit, mais il était son seul ami, il aimait réellement passer du temps avec lui. L'enfant passa ses bras autour de son cou, frottant sa joue contre son dos en souriant.

- Je savais que tu étais gentil.

Il détourna la tête bien qu'il ne pouvait voir son visage, les joues se teintant peu à peu d'un léger rosé. Enrique n'avait pas l'habitude de recevoir des compliments, si bien qu'il ne pu contenir sa gêne, mais aussi ce sentiment chaleureux qui naquit dans son cœur.

23 Mars ~ 10 ans

Karine était assise que les genoux de son grand frère, regardant un livre d'image en balançant ses pieds dans le vide. À chaque fois qu'elle tournait une page, elle chantonnait un nouvel air, se penchant de droite à gauche avant que Enrique ne la retienne, de peur de la voir tomber.

- Où est-ce que tu as appris toutes ces chansons ?


Elle releva la tête vers son frère, un grand sourire aux lèvres. Ses long cheveux brun lui caressait délicatement les joues, cachant quelques taches de rousseur qui rendait l'enfant plus adorable encore. À ses yeux, elle était la plus belle des femmes.

- C'est la voisine qui me les a appris ! Hier, elle m'a apprit une nouvelle chanson !

Le petit garçon lui répondit d'un sourire, embrassant ses lèvres pulpeuse dans un smack bruyant. Il ne se contenta cependant pas de ce baiser, frottant sa joue contre la sienne en l'attrapant par la taille, pinçant ses côtes en écoutant chacun de ses rires, sentant chacun de ses sursauts.

- Non ! Tu me chatouille !

Les deux enfants se mirent à rire en cœur, mais l'amusement s'estompa brusquement. La porte s'ouvrit dans un claquement, les faisant se tourner vers une femme au visage pâle, se tenant la tête en les foudroyant du regard.

- Vos gueules putain !

Enrique serra sa petite sœur plus fort dans ses bras, la protégeant dans son étreinte contre une éventuelle représailles. Cependant, la femme se contenta de repartir en grommelant, laissant les deux garnements seuls. L'enfant ne relâcha pas la petite fille, préférant la bercer doucement en murmurant une douce mélodie... Et la fillette commença à mélanger sa voix à la sienne, en restant discret.

« Elle n'a pas le droit de nous parler ainsi, elle n'est pas une mère pour nous. Elle ne s'occupe pas de nous, Karine mérite ce qu'il a de mieux. Je jure de la sortir de cette merde un jour, je la protégerais toute ma vie, ma belle Karine... »

9 Mai ~ 14 ans

Enrique tombait par terre, les yeux écarquillés. Lorsque l'homme s'approcha de lui, il ne pu se résoudre à le laisser faire, se relevant brusquement en faisant demi-tour, fuyant le monstre. Il avait été avec Frédéric quelques minutes auparavant, ils étaient en train de discuter tout les deux ensemble tandis que le noiraud s'amusait encore à faire le pitre. Une main attrapa l'adolescent par le bras, le tirant en arrière en posant son autre main sur son épaule, le secouant avec une certaine douceur...

- Enrique, c'est moi, c'est Frédéric.

Le garçon releva les yeux, regardant ce visage qu'il ne reconnaissait pas. Les petites mèches brune s'étaient métamorphosée en une chevelure plus longue, plaquée en arrière sur son crâne. Les grand yeux de l'enfant s'étaient rétréci, prenant une teinte verdâtre. Il n'avait pas 14 ans, il en avait bien plus. On pouvait voir quelques rides, minime mais pourtant bien présente sur son visage. Lui qui avait une peau si douce, un fin duvet de poil s'était formé sur son menton. Enrique s'en souvenait encore parfaitement, il revoyait son camarade vieillir brusquement, devenir un autre sous ses yeux ébahit. Il restait figé, fixant son interlocuteur avec peur. Ce dernier remonta ses mains sur ses joues, les lui caressant du pouce en collant son front contre le sien, les paupières close.

- C'est moi... N'ai pas peur...

Le rouquin n'osait le regarder et il le repoussa avec force tout en faisant un pas en arrière. Il ne pouvait croire l'inconnu, il ne comprenait pas ce qui venait de se produire devant lui, bien qu'il avait été présent à la scène, il ne pouvait le croire. L'étranger se redressa, le dépassant largement, ce qui fit accroitre la peur du jeune garçon à son égard.

- Tu parle sans cesse de Karine, parce que tu veux qu'elle vive heureuse, tu dis souvent aussi que tu voudrais lui donner une autre famille, parce que votre mère ne mérite pas une fille comme elle.

Enrique tiqua, l'étranger avait bel et bien raison, et personne à part son ami n'était au courant de tout ça. Il resta néanmoins sur ses gardes, regardant un peu partout dans l'espoir de voir son camarade revenir en lui avouant que tout ceci n'était qu'une farce.

- Tu te dénigre sans cesse, tu ne parle que de ta sœur en oubliant ta propre existence. Tu ne veux pas d'ami parce que tu as peur de souffrir d'un nouvel abandon. Tu pense que tout est de ta fa...
- Ta gueule ! C'est faux !


Le rouquin avait laissé la peur se changer en colère. Bien qu'il n'était guère imposant face à son adversaire, il s'avança vers lui en brandissant son poing en l'air, le regard menaçant. Il savait toute ces choses, mais il ne voulait pas les entendre. Cet homme n'était pas Frédéric. C'était impossible.

- Pourquoi ? Parce que la vérité fait mal ? Il se baissa, se mettant à genoux pour être à sa hauteur. Il possédait cette même position que Frédéric le premier jour de leur rencontre. Tu pense que vivre dans le mensonge est une meilleur solution ?
- La ferme !

Enrique le frappe en plein visage, mais son adversaire ne fit le moindre mouvement, il ne tituba même pas. L'adolescent recommença à frapper et bien que ses attaques étaient vaines et inutile, il ne pouvait cesser ce combat plutôt pathétique. Les mains de l'homme passèrent autour de sa taille, le serrant contre lui doucement.

- Je ne te laisserais jamais tomber Enrique, je te l'ai promis... Tu dois être troublé, après tout, lorsque notre pouvoir s'éveille, nous somme tous un peu perdu, mais lorsque tu seras plus calme, je t'expliquerais ce que tu dois savoir...

Les deux individus restèrent ainsi un moment, tout simplement parce que Enrique n'avait pas la force nécessaire pour s'enfuir des bras de l'homme. Ce n'était pas Frédéric, mais cette étreinte lui semblait si familière... Il ne pouvait s'échapper comme il l'aurait voulu.

19 Décembre ~ 15 ans

- Frédéric !

Karine sauta dans les bras de l'adulte qui la souleva en l'air en lui faisant faire l'avion. Enrique quant à lui était assit plus loin, se frottant les mains l'une contre l'autre pour se réchauffer. Il releva la tête vers le nouveau venu, allant le rejoindre en reprenant sa petite sœur dans ses bras. Tandis que le rouquin foudroyait du regard son ami, ce dernier se mit à rire en levant les mains en signe d'abandon.

- Ok, ok, c'est ta petite sœur, je n'y touche pas.

La fillette fit la moue, tournant la tête vers son grand frère en boudant. Elle avait détachée ses couettes plus tôt dans la soirée pour ne plus avoir froid aux oreilles et bien que cela avait été largement insuffisant, la moindre source de chaleur leur était favorable.

- Tu es trop jaloux grand frère !

Avant que celui-ci ne puisse rétorquer une remarque cinglante, Frédéric lui jeta un bonnet au visage, posant le deuxième délicatement sur la tête de l'enfant. Enrique n'eut d'autre choix que de la reposer, grognant en mettant le bonnet, ne remerciant pas l'individu évidemment.

- Tiens, tu va devenir un gros glaçon si tu ne te couvre pas.

L'adolescent donna un coup dans les côtes de son ami, gonflant les joues en baissant la tête pour qu'il ne voit pas sa petite bouderie. Il était un peu jaloux en vérité de sa petite sœur, Frédéric était prévenant et gentil avec elle tandis qu'avec lui, il se comportait comme un idiot. Il camoufla ses joues rougit avec son manteau, faisant mine qu'il avait froid. Il était hors de question que l'homme voit qu'il était content de sa présence ! Enrique avait des amis, mais il n'en avait aucun qui lui soit si proche. Il écoutait ses camarades, les aidaient, mais refuser formellement que l'un d'entre eux apprennent ses problèmes. Lorsqu'ils voulaient venir chez lui, il devait toujours trouver une excuse pour reporter cela à plus tard, et il était évidant que ce comportement ait éveillé des soupçons chez eux.

- Vous voulez que je vous raccompagne chez vous ? Il est tard, vous ne devriez pas être dehors.

C'était vrai, à une heure du matin, pour des enfants de leur âge, ils ne devraient pas être dehors. Enrique hocha la tête, se mettant en route doucement, sans prononcer le moindre mot. Le trajet se fit dans le silence le plus total et pas une seule fois l'homme n'essaya d'alimenter une quelconque discutions. Lorsqu'il arrivèrent dans la rue, Frédéric leva la tête vers l'appartement des enfants. C'était un immeuble crasseux avec des escaliers sur l'extérieur. Leur foyer était au deuxième étage et toutes les lumières étaient éteintes. Il avait reprit Karine dans ses bras et cette dernière dormait contre lui, mais alors qu'il s'apprêtait à s'avancer un peu plus près, la main de Enrique le stoppa. Il tourna la tête vers l'adolescent avec incompréhension, mais ce dernier gardait la tête basse, refusant d'affronter son regard, et peut-être même sa compassion.

- Attends que ce soit allumé...

Frédéric ne broncha pas, reportant son attention sur les diverses appartement en attendant patiemment. Le temps passa et il avait l'impression qu'à chacune des minutes qui s'écoulait, le garçon resserrait sa prise sur son bras. Enfin, un bon quart d'heure plus tard, les lampes s'allumèrent. La porte s'ouvrit et un homme sorti de l'endroit, passant à côtés d'eux sans s'arrêter. L'adulte prit la main du garçon, la serrant dans sa paume. Enrique ne put alors se retenir et quelques larmes coulèrent sur sa joue. Il avait honte, honte de montrer à son camarade que sa mère se prostituait pour survivre, honte qu'il sente cette odeur d'alcool qui venait de chez la bonne femme.

- Allons chez moi.

Enrique ne prononça pas le moindre mot, mais il se pressa contre le bras de l'homme, hochant à peine la tête, gardant sa main dans la sienne... Et le suivant silencieusement. Il ne prononça pas le moindre mot ce soir-là, mais il savait au fond de lui, que Frédéric savait à quel point il lui en était reconnaissant.

5 Aout ~ 17 ans

Enrique se battait contre les eaux tumultueuse de la rivière. Frédéric et lui étaient tombés de la falaise à cause de son inconscience. Pourquoi avait-il du s'enfuir ainsi sur une petite dispute ? Pourquoi ne s'était-il pas arrêté lorsqu'on lui le lui avait hurlé ? Il avait plut, il savait que le terrain était fragile, mais tout c'était passé si vite. Il y avait eu une chute du terrain pendant que lui et Frédéric était sur la zone sensible, par chance, ils étaient tombés dans la rivière, mais le courant était bien trop fort pour qu'ils s'en sortent. Le rouquin tenta vainement d'arrêter sa course avec ses pieds, glissant contre les pierres au fond. Sa tête disparut au fond de l'eau, battant des mains et des pieds pour remonter. Chacune de ses remontées étaient difficile mais même la plus petite des respiration lui semblait être une véritable délivrance. Il se prit une pierre dans le dos, poussant un cri de douleur en tentant vainement de s'y accrocher, ses ongles s'enfonçant dans la mousse qui se décrocha avec lui. Il lui semblait qu'on l'appelait et lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit Frédéric plus loin dans l'eau.

- Enrique !

Il tenta de lui répondre, s'enfonçant une fois de plus dans la rivière qui refusait de le laissait partir. Il ne voulait pas mourir maintenant, pas comme ça. L'une des dernières fois qu'il pu voir l'homme, ce dernier avait réussi à atteindre la berge, grimpant sur le bord. Enrique fit une nouvelle tentative, s'agrippant à une autre roche en tenant le plus possible sur celle-ci. Mais il recommença à glisser. Il n'abandonna pas, persévérant à rester accroché à son dernier espoir. L'adulte fit appel à ses pouvoirs, essayant de sauver l'adolescent. En vain. À chaque fois que la chose se passait comme il le fallait, la propre magie de Enrique l'empêchait de lui porter secours. Il frappa sur un arbre en poussant un cri de rage, lui hurlant quelque chose.

- Tiens bon, je vais te sortir de là !


L'adolescent cessa de le regarder, se contentant de prendre une meilleur prise sur la pierre... Mais il n'en pouvait plus, il était épuisé. Il sentait la fatigue le submerger et ses yeux commencèrent à se fermer lentement. La seule force qui lui restait était présente dans ses bras, mais même eux commençaient à faiblir. Le pire arriva, et Enrique s'évanouit.

« Lorsque je me suis réveillé, j'étais dans les bras de Frédéric, il me tenait avec une telle force que ça en était étouffant... Mais rassurant aussi. Il dormait alors je n'ai pas voulu le réveiller. Nous étions dans les bois, tout les deux trempés jusqu'aux os. Puis il y a des homme qui sont arrivés, qui se sont criés quelque chose avant de se précipiter vers nous. Je crois que c'était nous qu'ils étaient venu chercher, j'ai voulu réveiller Frédéric à ce moment-là... Et c'est là que j'ai vu qu'il ne se réveillait pas... »

20 Février ~ 17 ans

Allongé dans l'herbe, Enrique poussa un profond soupire, les bras croisés derrière la tête. Le garçon ferma les yeux, repensant à son enfance, à sa première rencontre avec Frédéric.

- Tu va attraper froid si tu reste là.

Il rouvrit les yeux, sursautant en voyant le visage de sa sœur à quelques centimètres à peine du sien. Il roula sur le côté, se redressant sur ses genoux en soupirant, une main sur la tête.

- Tu m'as fais peur idiote...

La jeune fille vint s'assoir à côté de lui, les jambes ramenées contre elle, les bras posés sur ces dernières. Elle semblait plongée dans ses pensées, tout comme lui quelques instants plus tôt. Enrique fini par se rassoir, imitant sa position avant de passer un bras sur ses épaules et de la tirer contre lui. Il ne faisait pas ça tellement pour elle, mais pour lui, il avait besoin de sentir quelqu'un à ses côtés, une présence de réconfort.

- Tu devrais allé le voir à l'hôpital tu sais.

Il secoua la tête en la relâchant, attrapant une brindille pour l'arracher de la pelouse. Il ne pouvait pas allé le voir, il avait peur qu'il le rejette.

- Tout est de ma faute... Comment veux-tu que j'ai le droit d'y aller ? Il doit surement me détester.

Enrique broyait du noir, c'était une chose assez rare depuis qu'il avait rencontré son meilleur ami. Frédéric avait toujours été d'une aide importante pour lui, malgré leur différence d'âge, ils avaient toujours été ensemble, il avait grandit avec cet homme. C'était plus qu'un ami, c'était un membre de sa famille. Sa propre mère n'était venu qu'une ou deux fois le voir pendant son hospitalisation, mais l'adulte lui, avait failli donner sa vie pour la sienne. Quelque chose le percuta au niveau du crâne et il poussa un gémissement plaintif, se grattant la tête en se retournant. La silhouette était trop grande, ce qui l'obligea à relever les yeux vers son visage. Frédéric était là, debout, une canne à la main tandis que l'autre jeté des petits caillou en l'air.

- Alors comme ça, on ne vient même plus me dire bonjour ?

Enrique s'était promit de ne pas pleurer, mais il ne pu s'en empêcher. Il se releva, courant vers lui en sautant dans ses bras pour le serrer contre lui.

- Tu es trop con ! Tu aurais dû me laisser me débrouiller !

Il ne se permit de pleurer qu'une fois que son visage fut écrasé contre le torse de Frédéric, pour que personne ne puisse le voir.

13 Janvier~ 19 ans

Enrique se réveilla difficilement, s'étirant en gardant les yeux fermés. Il n'avait pas envie de se lever, de plus, il avait mal aux reins ce qui accentué sa fatigue... Ce fut un mouvement dans son lit qui le fit ouvrir les yeux brusquement, se redressant vivement en regardant l'homme à ses côtés. Frédéric était là, dormant à point fermé. Il baissa les yeux, attrapant les draps pour se cacher dès qu'il comprit qu'il était nu. Tout lui revint alors lentement, sa déclaration sur son attirance pour la gente masculine, son ami qui lui demandait s'il était certain que ce ne soit pas simplement de la curiosité, le tout au milieu d'un verre d'alcool... Les choses avaient fini par déraper, parce qu'idiot qu'il l'était, il avait avoué à moitié bourré que l'homme qui lui faisait de l'effet, c'était l'adulte. Il secoua la tête, rougissant brutalement en cachant son visage sous la couverture, dos tourné à son compagnon. Des bras l'attrapèrent et un baisé se déposa sur son épaule.

- Bonjour...

Enrique se mit à rougir plus encore, bégayant sous le coup de l'émotion.

- Sa... Salut...

Frédéric se redressa sur son coude, riant doucement en dévorant son oreille, descendant le long de sa joue pour l'embrasser. Le jeune adulte n'en pouvait plus, il n'avait jamais été si gêné dans sa vie et il fit volte-face en bégayant, haussant la voix tout en attrapant ses poignets pour le pousser.

- Arrête !

Il n'avait pas été agressif, juste extrêmement timide. Frédéric se mit alors à sourire en lui tirant la langue, haussant les sourcils avec provocation.

- Tu te décide enfin à me regarder en face Cendrillon ?

Il lui répondit d'un coup de boule, le faisant tomber en arrière en riant tout en se tenant le visage. Une lutte endiablé entre eux s'en suivit, se frappant avec ses oreilles comme deux gamins l'aurait fait, oubliant peu à peu la gêne entre eux...

2 Avril~ 24 ans

Enrique marchait avec Mickaël, se baladant en ville. Le garçon aux cheveux blond ne cessait de parler mais le rouquin en avait maintenant l'habitude. Ils s'arrêtèrent à un fast food, commandèrent quelques petites choses à manger avant d'aller se caler dans un parc tout près de l'endroit. Ils étaient amis depuis de nombreuses années. Ils s'étaient rencontrés au lycée, en 1ére et avaient directement sympathisé.

- Dommage que les autres soient pas venu... Le blondinet s'avachit dans l'herbe, dévorant son sandwich dans une position plutôt inconfortable, et au fait, tu veux toujours devenir un poulet ?

Enrique lui enfonça le sandwich dans la bouche, l'obligeant à se redresser pour manger avec discipline. Le rouquin ne pu s'empêcher de ricaner, tandis que son acolyte le poussé d'une main, le faisant chuter sur le côté.

- Ouais, et fais gaffe ou je t'arrête pour gros dégueulasse qui matte les petites filles et qui crache dans les parcs !

Mickaël lui fit un doigt d'honneur, mâchant bruyamment sa nourriture avant de reprendre une nouvelle bouchée, répondant à son camarade.

- Ta gueule, et puis ta petite sœur c'est pas une petite fille !

Enrique lui asséna une tape, râlant en levant les mains au ciel.

- Tututut ! On parle la bouche fermée ! Malpoli va !

Les deux garçons continuèrent à discuter pendant un bon moment, se tapant de temps en temps avant de se coucher l'un à côté de l'autre, regardant le ciel comme deux idiots en discutant de tout et de rien. Mais au loin, Enrique crut apercevoir une silhouette familière. Il se redressa légèrement, regardant une personne qui disparut... N'était-ce pas Frédéric au loin ?

15 Juin ~ 26 ans

Frédéric était assit à une table, prenant son café en lisant le journal. Lorsque Enrique arriva enfin, il s'installa en face de lui. L'homme releva les yeux vers son amant, déposant sa lecture en souriant tendrement, pourtant, quelque chose avait changé semblait-il dans son regard, quelque chose que le rouquin ne remarqua pas et qui était présente depuis un moment déjà. Ils avaient pour habitude de ne pas s'embrasser en public, alors ils se contentèrent de se caresser la main discrètement avant de cesser cette tendre étreinte. La jeune recru en tant que futur policier sorti un article de son sac, le passant à son compagnon.

- Regarde ce que j'ai trouvé... C'est une école pour les gens détenant des pouvoirs.

L'homme le regarda en fronçant les sourcils, parlant à voix basse pour que cette conversation reste secrète. L'existence des pouvoirs ne devaient pas être révélé.

- Et alors...?

Enrique prit une gorgée du café que son compagnon avait commandé pour lui avant son arrivé. Il haussa les épaules, reposant sa tasse avant de lui répondre.

- Je veux que Karine puisse être avec des gens comme elle...
- Son pouvoir n'a rien d'encombrant, ça ne sert pas à grand chose.


Le rouquin fronça les sourcils à son tour.

- Je veux qu'elle y aille, ils pourront la comprendre là-bas, elle en souffre tu sais.

Frédéric soupira, reprenant son journal en lui rendant le papier. Après tout, il s'en fichait, il appréciait Karine mais si elle partait ailleurs, ça ne le toucherait pas personnellement, il irait lui rendre visite de temps en temps, voilà tout. C'est ce qui aurait dû se passer, mais les choses ne se déroulèrent pas aussi simplement.

- Et j'irais avec elle.

L'adulte jeta un regard questionneur à Enrique, la bouche entrouverte. Son petit ami était abasourdi par cette nouvelle, souriant doucement, ne pouvant y croire.

- Que... Quoi ? Mais...

Il l'arrêta d'un geste de la main, secouant la tête.

- J'ai déjà pris ma décision, je veux rester auprès d'elle. Enfin, nous en parlerons un autre jour, je dois allé voir un ami, on a rendez-vous.

Enrique ne remarqua alors pas à quel point Frédéric en était choqué, il était si heureux qu'il ne comprit pas ce qu'il venait de faire.

« Bon... Je n'ai pas réussi à le lui en parler maintenant mais promis, la prochaine fois je lui demande de venir avec nous ! J'ai le traque, rien que d'écrire ça, ça me fais stresser. Et s'il disait non ? Et s'il ne voulait pas partir avec moi ? Non, non, je me pose trop de question, ça fait presque sept ans qu'on est ensemble, il dira oui... Vivement que nous puissions vivre ensemble. Je suis si impatient ! Il faudra que je nous prépare une soirée pour l'événement, ou bien lui écrire un mot en lui demandant de me rejoindre s'il est d'accord...? Raah... Je verrais ! J'espère juste que Karine ne sera pas choqué de notre relation, il faudra bien que je lui dise. »

12 Septembre ~ 26 ans

Enrique ouvrit les yeux lentement, grimaçant sous la douleur. Il leva une main pour se toucher le crâne avant de se rendre compte qu'il ne pouvait bouger. Lorsqu'il baissa les yeux, il remarqua alors qu'il était attaché. Le garçon regarda partout autour de lui, ne reconnaissant pas l'endroit avant de remarquer une femme plus loin par terre. On l'avait frappé avant de le trainer ici, la douleur était toujours présente au point qu'il ne pouvait penser clairement.

- Enrique...

Il plissa les yeux, cherchant à comprendre qui l'appelait... C'était la jeune fille allongée par terre... Elle tourna la tête... Et son sang ne fit qu'un tour.

- Karine !

Il tenta de se libérer, désirant plus que tout rejoindre sa petite sœur. Des bruits de pas résonnèrent dans ce qui ressemblait à un hangar et il tourna la tête. L'homme qui s'avançait n'était autre que Frédéric, mais ce dernier n'avait en rien l'air sympathique à leur égard.

- Frédéric, qu'est-ce qui se passe ?!

Il passa à côté de son amant, le regardant du coin des yeux sans s'arrêter, rejoignant la jeune femme en posant son pied sur ventre, l'écrasant contre le sol pendant que cette dernière gémissait de douleur. Enrique se débattit, cherchant désespérément à la rejoindre.

- C'est à cause de cette petite garce que tu veux me quitter ? Tu pensais que j'allais te laissé faire ?

Il releva le pied, l'abattant sur le visage de Karine cette fois-ci, sifflant de colère en regardant le rouquin qui ne pouvait prononcer le moindre mots. Pourquoi, pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi n'avait-il pas attendu un peu plus longtemps, le temps qu'il trouve le courage de lui demander de partir avec lui ?

- Tu crois que je n'ai pas compris ?! Tu crois que je n'ai pas vu ce qui ce passait entre toi et ce petit enculé ?!


Il revint vers son compagnon rapidement, l'attrapant par les cheveux en le forçant à se redresser, lui hurlant dessus en le secouant.

- Tu t'es laissé baiser par ce mec ?!
- Je... Je... Je ne comprend pas de quoi tu parle...
Il continua en parlant plus fort, les larmes aux yeux, je n'ai personne, Frédéric, tu es le seul que j'aime, alors de quoi tu parle ?! Je t'en supplie... Lai... Laisse au moins Karine tranquille ! Pitié, ne lui fais pas de mal !

Il le balança contre le mur et Enrique poussa un cri de douleur, le souffle coupé dû au choc. De ce qu'il voyait, Frédéric était debout, hurlant contre lui, se tenant la tête en lui hurlant de se la fermer et de ne pas parler d'elle. Lorsqu'enfin il se calma, il reparti vers la fille, sortant un couteau en s'asseyant sur elle, les jambes de chaque côté de Karine.

- C'est elle que tu aime tant, c'est ça ? Il se mit à rire, approchant le couteau de son visage. C'est parce qu'elle est mignonne, c'est ça ? Alors il me suffit de la rendre immonde !

À l'instant même où le couteau s'enfonça dans sa joue, Enrique hurla, lui demandant de ne pas faire ça, ses cris étouffé par ceux de la victime qui se tordait de douleur, qui pleurer en criant à plein poumons. Frédéric se mit alors à rire plus fort, déchargeant sa haine pour le visage de la jeune fille.

- Tu ne pourras plus jamais la regarder ! Je te le promet !

D'autres pas se firent entendre avant qu'un groupe d'homme ne remplisse la salle. Ils s'avancèrent vers Karine tandis que Frédéric se relevait en leur laissant la place. Il ne leurs lança pas le moindre regard, se contentant juste de leur donner l'autorisation qu'ils attendaient tous.

- Faîtes ce que vous voulez d'elle.

Ils se jetèrent sur le corps de la jeune fille, lui arrachant ses vêtements, dévorant cette gamine tel des bêtes affamées. Enrique rampa dans sa direction, hurlant contre eux, hurlant contre celui qui autrefois, fut l'homme de sa vie. Il ne put détourner le regard de ce répugnant spectacle, pleurant pour qu'on la laisse tranquille. Frédéric lui, restait quelques mètres plus loin, appréciant la vu, redevenant le monstre qu'il était. Il l'avait toujours été... Il n'avait jamais changé, s'il avait été un homme meilleur auprès de son compagnon, à chaque fois qu'ils avaient été séparé, il était redevenu une ordure, un monstre. Il revint vers lui, l'attrapant par le menton en le forçant à le regarder.

- Hais moi, toute ta vie, rappelle toi que je t'ai tout pris... Mais c'est de ta faute tu sais, il ne fallait pas me quitter...

Il enfonça cette même lame dans le visage de Enrique, lui entaillant la joue, remontant jusque sur son front en se délectant de chacun de ses cris. Quand tout fut fini, Enrique reprit conscience au même endroit, mais détaché cette fois-ci. Il marcha à quatre patte vers sa sœur, épuisé, il n'avait jamais eu l'impression d'être si lourd, pas même le jour où il avait frôlé la mort. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune fille au visage en charpie, la secouant doucement.

- Karine, on va rentrer, tu va voir, tout va bien se passer...

Il se mit à lui sourire, l'embrassant sur la joue, pleurant doucement, sans comprendre pourquoi ces larmes perlées le long de ses joues.

- Allez, arrête de dormir, il faut y aller... Il faut y aller...

Elle ne se réveilla pas, elle ne bougea pas, mais il continua à lui parler, à pleurer en se serrant contre elle. Lorsque les secours arrivèrent, ils l'attrapèrent et il se mit à hurler, se débattant en tendant les bras pour garder Karine dans ses bras. Des hommes en blanc vinrent la chercher, la prendre avec eux mais il continua.

- Arrêtez ! Laissez là ! Elle va bien, on va rentre à la maison ! Rendez moi Karine !

Ils furent séparés, on les emmena dans deux voitures différente et lorsqu'elle disparut à travers l'ambulance, il hurla une dernière fois.

- KARINE !!!!

« Je n'ai pas remarqué quand Frédéric a commencé à changer, j'aurais du. Il a souffert par ma faute, parce que j'étais trop con pour voir ce qu'il devenait. Si je l'avais vu, j'aurais pu empêcher ça... J'aurais pu sauver Karine... Je suis... Tellement... Désolé... Karine, tout est de ma faute... Pardonne moi... J'avais dis que je te protégerais... J'avais dis qu'on resterait toujours ensemble... Je ne veux pas perdre ton sourire... Alors pourquoi... Pourquoi je n'arrive pas à m'en souvenir ?! Pourquoi quand je repense à ton visage, je ne revois que ta torture ?! Ne m'enlevez pas nos beaux moments ! C'est tout ce qu'il me reste ! Je vous en supplie ! Sauvez les ! »

24 Mars ~ 34 ans

Enrique ouvrit la porte du toit dans un claquement bruyant, étudiant les lieux à la recherche du criminel. Le vent tentait de l'écraser au sol, d'arracher les hôtes du toit de l'immeuble. Il ne parti pas, affrontant la tempête en continuant de chercher l'individu. Il le vit, sur le rebord de son immeuble, il vit les cheveux noir et la peau mate de Frédéric, son visage tournait vers lui, un répugnant sourire sur ses lèvres ensanglantés. Il sauta, attérissant sur le toit en face et le policier en fit de même, s'élançant dans le vide sans aucune crainte. Là où n'importe quel autre homme se serait arrêté, lui avait bondit dans un cri de rage, refusant de laisser le meurtrier de sa sœur en paix. Il ne retomba pas avec la même aisance que son adversaire, glissant en chutant dans le vide, s'agrippant à sa cheville pour l'entrainer avec lui. Il foudroyait celui qui avait été l'homme de sa vie, il ne se tenait pas à lui avec la force du désespoir de crainte de perdre la vie, mais bien de laisser son crime impuni.

- Si je dois mourir, tu crèveras avec moi sale enflure !

Enrique poussa sur ses jambes pour remonter, sentant le montre bouger pour s'enfuir. Il ne pourrait pas utiliser ses pouvoirs à côté de lui, il le savait. Lorsque Enrique réussit à remonter, une terrible lutte eu lieu entre les hommes, et lorsqu'enfin tout fut fini, le criminel était par terre, le visage en sang, le rouquin le surplombant de sa grande taille. Il attendait la police, le ramenant à eux. Tandis qu'on l'enfermait dans une voiture, le dirigeant vers une prison qui saurait le retenir, le garçon se remit à sourire, crachant du sang avec ses mots.

- T'en fais pas mon lapin, on va se revoir... Plus vite que ce que tu crois.

Ils l'emmenèrent et pourtant, le but de Enrique était de l'envoyer en cellule... Mais il ne ressentit aucune satisfaction... Il releva la tête, regardant le ciel pendant que quelques gouttes tombait des cieux, posant une main sur ses yeux en serrant les dents... Et il pleura.

02 Mai ~ 34 ans

Il faisait ses valises, Enrique avait prit sa décision, il irait dans cette ville qu'il avait voulu pour sa sœur. Il arrêterait les criminels tel que Frédéric, doté de terrifiant pouvoirs. L'homme soupira, achevant son travail et se releva en mettant son sac sur l'épaule. En sortant de la pièce, il plaça ses doigts sur l'interrupteur pour éteindre la lumière, jusqu'à ce qu'un objet au loin attire son attention. Il reposa son sac, se baissant pour regarder sous le lit, tirant une longue boite et l'ouvrit. Une boule remonta dans sa gorge, fixant avec lamentation la canne. Il aurait pu partir et la laisser là, mais il ne le fit pas, délicatement, il prit l'objet, le serrant contre lui puis se releva, partant en emportant cette dernière chose...

« Je ne veux plus rien, je ne veux plus personne. Les gens avec qui je couchais me paraisse soudain bien fade, à quoi bon coucher avec des partenaires quand les relations deviennent une torture continuelle ? Si c'est pour souffrir éternellement, je préfère finir seul... Mais je ne laisserais plus jamais quelqu'un dans le besoin, je ne veux pas qu'ils souffrent. Je ne veux pas qu'on finisse comme moi. »

C'est moi !

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MessageSujet: Re: Enrique Master   Enrique Master EmptyLun 11 Nov - 11:02

fini ~
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MessageSujet: Re: Enrique Master   Enrique Master EmptyLun 11 Nov - 11:06

Je te valide kiki d'amour *^* (et oui, j'ai tout lu)
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MessageSujet: Re: Enrique Master   Enrique Master EmptyLun 11 Nov - 12:19

Validé ma crotte !!

Eren : A nous deux... fuhuhu -w-
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MessageSujet: Re: Enrique Master   Enrique Master EmptyLun 11 Nov - 12:41

Retourne jouer avec les autres enfants, gamin.
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